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10 mai 2012 4 10 /05 /mai /2012 15:32

Le 7 Mai, comme prévu, les Français se sont réveillés pour les uns encore dans l’euphorie de la prise de la Bastille, pour les autres dans le vague  à l’âme d’une Concorde restée déserte.

Les uns et les autres, distraits des mois durant par les hochets des deux candidats « utiles », ont été  brutalement ramenés à la réalité par les Grecs qui, tandis que la France bataillait sur le viande hallal et sur le permis de conduire, se débattaient pour sauver leur peau et finissaient par renvoyer leur UMP et PS locaux , dangereusement "inutiles", aux vestiaires.


Dès le 8 novembre 2011 nous prophétisions ici, dans «  Le nouveau  gouvernement grec siègera à Berlin et Francfort » :

« Dans leur désespoir ( les Grecs), soit ils renonceront à leur souveraineté en reconduisant l’un des deux partis d’union nationale qui les ont conduits au désastre, soit ils risqueront leur démocratie en s’en remettant aux extrêmes qu’ils soient de gauche ou d’extrême droite.

Ainsi en va-t-il toujours de l’indépendance et de la démocratie : l’une ne va pas sans l’autre »

Ils ont donc donné leurs voix au parti d’extrême gauche, numéro deux dans le pays, et à l’extrême droite faisant entrer la salut nazi au Parlement , les deux rejetant les excès de l’austérité européenne, et la domination allemande.


La Grèce étranglée se débat dans d’ultimes sursauts, et sauf à la perfuser à perpétuité ce que personne ne conçoit, il ne lui restera bientôt qu’ à tenter une réanimation en sortant de l’euro et en dévaluant sa drachme restaurée.

Quelle aide peut-on encore apporter à un pays qui en ajoutant prêts, effacement de dettes, aides diverses, a déjà reçu 380 milliards € soit 177% de son  PIB, a vu ce dernier reculer de 12% en 2 ans, le chômage grimper à 21% de la population, tandis que le déficit budgétaire grimpait de 68% au premier trimestre uniquement à cause des taux d’intérêts usuraires versés aux marchés financiers ?

Aucune de réaliste en vérité!

Sinon de relâcher la contrainte monétaire pour relancer l’ économie,  et de financer le remboursement de la dette à taux zéro.Car la chute de la Grèce, hier encore  réputée impossible par les euro babas est là !


La  solution intelligente serait que l’Europe, pour la Grèce, mais aussi pour toute la zone euro, adopte enfin une politique de change  agressive face aux grandes monnaies de ce monde pour rétablir l'équilbre des échanges, et que la BCE monétise la dette, ce qui n’exclut pas les efforts de rationalisation des dépenses publiques.

Pour cela il faudrait évidement convaincre l’Allemagne arque boutée  sur des dogmes qui font reconnaitre enfin aux Echos du 10 Mai, citant Morgan Stanley, ce que nous disons ici depuis 4ans , à savoir :

La corrélation du change euro –dollar avec la Bourse allemande est « une des manifestations supplémentaires de la germanisation de la monnaie unique qui se rapproche du mark »

L’euro n’est pas la monnaie commune de l’Europe soutenons nous ici depuis toujours, mais la monnaie de l’Allemagne imposée à l’Europe parce que des gouvernants de rencontre en France y ont consenti. 


L’autre solution, la sortie solitaire de la Grèce de la zone euro est enfin envisagée ouvertement par ceux-là même qui nous assuraient avec condescendance, hier encore, que ce n était pas pensable !

Encore faudrait-il que cela se fasse dans l’ordre, plutôt qu’à chaud à l’issue d’un nouveau vote probable des Grecs en juin.


Et c’est bien là que nous verrons de quoi «  Moi , Président.. » est capable !...dès le 16 Mai  chez Mme Merkel !


En attendant il serait avisé de se souvenir que le déficit extérieur de la France sur le premier trimestre  atteint 17,44 milliards €, l’excédent de l’Allemagne 42,6 milliards €.

 En attendant, il serait bon qu'il ait à l'esprit que nos parts de marchés dans notre ex pré carré africain qui étaient de 16,2% en 2000, c’est-à-dire au moment du passage à l’euro, se sont effondrées de moitié à 8,9% au profit des Chinois  qui investissent à tour de bras dans ce continent en devenir ! Pendant qu'une part de son camp  s’interroge encore  sur une France Afrique qui a déjà cédé sa place à la Chine Afrique ! Voilà qui rassurera nos bonnes consciences internationalistes à défaut de créer des emplois et d’entretenir une solidarité centenaire !

 Ainsi vont les choses…

Puisse « Moi , Président… » voir que nous sommes nous aussi menacés d’être Grecs avant longtemps !

 

Roger Franchino

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6 mai 2012 7 06 /05 /mai /2012 20:39

Les Français ont donc éliminé le Président sortant sans montrer pour autant une adhésion  forte au nouveau.


Après le  6 Mai, inéluctablement arrivera le 7 mai et ses réalités.

France Rebelle a expliqué depuis 2008 pourquoi le choix  entre PS et UMP n’en était pas un, pourquoi l’un et l’autre, avec le Centre, représentaient ce parti du renoncement responsable du déclin depuis 30 ans.

Avant le premier tour, où les Français ont été matraqués de sondages destinés à imposer l’idée qu’il fallait voter  « utile » pour un des candidats du système UMP- PS-Centre, ceci après une débauche médiatique sur les primaires socialistes et la demi campagne du Président sortant, nous avons dit  qu’en choisissant entre Hollande et Sarkozy le 6 Mai ils se retrouveraient inévitablement  floués,  une fois  de plus, dès le lendemain.

Mais les choses sont ce qu’elles sont.

Le cours de l’Histoire  va reprendre, têtu et cruel, une fois les lampions de la fête à la rose éteints.

Après les épreuves qui attendent le pays et les Français, le redressement ne viendra que de la reconquête de notre souveraineté et de la réforme de l'Europe, de l'effort collectif partagé, de la responsabilité de tous dans l’entreprise et dans la cité.

Pour réussir cela, la France a besoin d'un grand dessein pour susciter l'ardeur des Français.


C’est  le choix d'une France Libre avec des Français Libres!

 

Roger Franchino

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4 mai 2012 5 04 /05 /mai /2012 18:45

 

Nous voici à l’avant-veille du scrutin qui doit départager deux mauvais choix pour la France.


Alors que faire ?

S’abstenir ou voter blanc comme je l’ai fait tant de fois ne pouvant me résoudre entre trahison par l’un et renoncement par l’autre… la tentation est grande de refuser encore un choix impossible, tant il est médiocre.

Mais cette fois ci,chacun sent bien que la crise de l’Europe,  de la Nation, de la société, nous a placés dans un état d’urgence où les faux pas à venir vont compter double, et peuvent nous engager  irrémédiablement dans l’aventure.

Jamais, depuis bien longtemps, nous n’avons été autant à la croisée des chemins.

Au premier tour, le choix du gaullisme avec Nicolas Dupont Aignan était une évidence et un espoir, mais il ne fut pas suivi par  ceux qui croyaient au vote  « utile », et ce faisant condamnaient le pays à poursuivre sur la voie de l’aliénation et du déclin.

Aujourd’hui , il n’est malheureusement d’autre choix que d’éliminer le plus risqué, le plus douteux, le plus dangereux finalement.


Sur l’Europe, dont on ne soulignera jamais assez qu’elle commande tout parce que les deux camps présents lui ont, l’un comme l’autre, abandonné notre souveraineté, favorisant outrageusement un libéralisme béat et les intérêts de l’Allemagne au détriment des nôtres, les différences entre les deux candidats ne sont que cosmétiques.

L’un comme  l’autre, en ne remettant pas en cause les traités signés depuis Maastricht, la surévaluation de l’euro, et le rôle de la BCE, nous condamnent à une Europe qui ne peut être la nôtre, qui ne peut être celle de l’union et de l’amitié franco-allemande voulue par De Gaulle et Adenauer.

Cette Europe, qui est celle de notre asservissement et de notre appauvrissement, sera aussi celle du regain des rancœurs du passé quand la crise mordra au sang les populations.

La Grèce, ce Dimanche, en sera le premier témoignage avec la montée inéluctable des extrêmes, la haine de cette Europe et aussi l’hostilité grandissante à la politique allemande.


Restent, les bricolages de politique intérieure puisque les marges nationales sont réduites dans ce cadre européen.

La question de la dette ne sera résolue par aucun des deux programmes tels qu'ils sont, car la croissance ne reviendra pas avant longtemps.

Dès lors, la différenciation ne peut  s’apprécier que sur le risque d’aggravation d’une situation déjà compromise que ferait courir l’un plus que l’autre.

La France est sur- administrée, dépensant 100 milliards€ de plus que l’Allemagne et l’Italie chaque année pour ses administrations, cumulant trop de strates, communes, départements, régions, et des effectifs publics pléthoriques.

Les statuts dérogatoires en matière de retraite dans le public ou dans les secteurs « protégés » sont d’un autre âge et les principes d’égalité et d’équité justement invoqués d’une manière générale par le candidat de gauche sont bafoués par son clientélisme.

On ne peut approuver que ces dépenses qui chargent l’ensemble des Français, qui grèvent la compétitivité de nos entreprises et finalement pénalisent l’emploi des plus exposés soient perpétuées voire accrues par de nouveaux recrutements qui sont à vie. On ne peut accepter une nouvelle croissance des prélèvements fiscaux quand, de toute évidence,  ils sont déjà excessifs et signent à terme la mort de l’Etat Providence.

L’Etat, qui doit assurer sa mission de service public, doit le faire en  « bon père de famille » selon l’expression juridique consacrée et avec justice , c’est-à-dire avec bon sens et le souci de l’intérêt général.

La réforme de l’Etat que cela impose prend du temps, de la patience, de la constance : c’est pourquoi  il n’est pas raisonnable d’interrompre ce qui a été entrepris.

De l’autre, le libéralisme outrancier et apatride, peu soucieux d’équité, soutenu par le candidat sortant reste heureusement contenu encore par une longue tradition colbertiste  et doit s’accommoder de  contre- pouvoirs dans notre pays qui heureusement freinent ses tentations .Le risque de dérapage bien que  réel est donc moindre.


Reste la grande question des valeurs de la société.

La place du débat sur l’immigration et le vote des étrangers, la sécurité, l’éducation, les mœurs montre combien notre pays doute.

D’un côté la tentation de fuite  en avant sans fin avec la permissivité et le laxisme hérités des utopies véhiculées par l'esprit de 1968.

Les enseignants pâtissent de « l’enfant roi », la sécurité du laxisme des parents et d’une justice hésitante ou submergée, l’enrichissement sans cause réelle des dirigeants gauche caviar comme droite cynique prospère du laisser-aller des mœurs,  l’intégration des jeunes et des étrangers souffre d’une société qui prône l’individualisme  à tous crins et d’une Nation qui n’a plus d’ambition commune à partager.

De l’autre , s’installe la crispation sur le rétablissement d’un ordre ancien qui n’a plus cours, corrompu par le règne de la cupidité  et par le renoncement de l'élite à l'exemplarité.

L’avenir est  à une adaptation aux réalités et au retour à une éthique qui ne peuvent se faire que par la responsabilisation de chacun : famille, enseignants, entrepreneurs, salariés.

Pour cela, il faut retrouver un désir d’appartenance à quelque chose de plus grand, un dessein qui transcende un peu les égoïsmes, qui permette de partager efforts et bénéfices, peines et fierté. Il n’y a pas que les coupes du Monde de football  ou de rugby pour susciter l 'élan des coeurs et des énergies !

Il faut donc que les Français se réapproprient la France, cette communauté d ' Histoire, de destin et de culture qui seule peut vraiment les rapprocher par-delà les clivages et les différences.

Il faut qu’ils s’approprient , notamment pour les plus jeunes qui y sont intellectuellement plus préparés, le partage de leur destin là où ils travaillent, et c’est tout le domaine de la Participation enterrée par la droite libérale et honnie par la gauche traditionnelle.

Nation, responsabilité, participation, sont aux antipodes de la morale soixante-huitarde  si bien portée par les courants  écolo-gauchistes de cette campagne, et restent malgré tout plus proches  de certaines chapelles de la droite officielle.


Enfin, doivent s'apprécier aussi les personnalités et l’entourage des candidats.

Le candidat sortant porte indiscutablement les stigmates des trahisons multiples des convictions affichées et vacillantes : abandons de souveraineté, ralliement à l’atlantisme, libéralisme anglo-saxon que ne peuvent travestir ses pèlerinages intéressés à Colombey.

On ne compte plus les promesses et les démonstrations de vendeur à l’arraché, les mensonges éffrontés, les montées de narcissisme extravagant.

Tout au plus  peut on lui reconnaitre un dynamisme sans borne  confinant cependant à l’agitation brouillonne.

De l’autre un bonhomme de candidat,  ambigu comme Mitterand mais peut être plus honnête, intelligent mais peut être fragile, sans expérience aussi..

Mais le rejet de la personne et du style finalement excentrique du premier  ne suffit-il pas à grandir, pour le moment, celle plus posée du second ?

Au-delà des entourages avec des passés lourds des deux côtés, reste cependant qu’Hollande Président, ce seraient toutes les clés de la France dans les mêmes mains, du Parlement aux Régions en passant par les très grandes villes de Paris, Lyon, Lille. C’est trop de pouvoirs qui seraient confiés à une faction qui ne mérite , au vu de son passé, pas plus la confiance que l’autre ; mieux vaudrait dans les circonstances présentes un partage des responsabilités.

C’est pourquoi, au terme de cette pesée de programmes qui nous fourvoient d’un côté comme de l’autre, celui de la gauche parait plus dangereux  pour la France, et même si la personne de François Hollande me parait largement plus sympathique que celle du sortant, je ne le choisirai pas.

Il ne reste en mai que ce vote d'élimination, fut ce à contre courant et la mort dans l’âme.

Mais ce sera l'unique et dernière fois pour  ce camp là, et par défaut.

En juin, reviendra le temps de l’espoir et du renouveau...ou, sans regret, de la plage!

 

Roger Franchino

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3 mai 2012 4 03 /05 /mai /2012 23:43

Près de trois heures de débat entre les deux nominés du second tour….et qu’en retenir ?


Passons sur la forme, l’un jouant le « Retour de Tonton  », tout aussi fâché avec les chiffres, excellent dans l’incantation et l’ambiguïté que son désastreux modèle, pathétique dans l’indignation bon chic bon genre pour  les pauvres gens,  amnésique  tout autant que son challenger sur 30 années de glissade, nous assommant d’une narcissique profession de foi de « moi, président.. » après avoir montré quelques griffes fourbies par la longue attente d’un destin..

Passons sur la forme, l’autre  rejouant « Le Bon Choix pour la France » de  son malencontreux modèle Giscard, tout aussi bardé de chiffres incertains, excellent dans sa compétence auto décernée et le sophisme , véhément dans l’indignation de façade pour notre France menacée, amnésique tout autant que le prétendant sur 30 années de cafouillage, nous  amusant de mensonges prêtés  en connaisseur,  après avoir beaucoup agité de  lacets de foire sans parvenir  à serrer le lièvre…


Mais sur le fond, qu’avons-nous vu ?


Sur l’Europe en détresse, la crise de l’euro et  la dette qui commandent tout puisque qu’ils lui ont transféré notre souveraineté, les deux ont ferraillé sans rien avoir à dire puisque la croissance voulue par Hollande dépend de l’Allemagne qu’il ne pourra convaincre de renoncer à sa domination sans une épreuve de force qu’il refuse par avance, tandis que Sarkozy, qui a le caractère mais pas la volonté, lui a tout cédé de traité en traité et semble se satisfaire de sa « règle d’or ».

L’Europe n’étant donc pas appelée à changer , la France n’aura  que la marge de manœuvre consentie par Bruxelles , la BCE, et les marchés financiers .


Que proposent alors en France les deux finalistes ?

Hollande, nous ressert les vieilles lunes de la gauche, faites de dépenses publiques et de taxation supplémentaires.

Que l’administration de la France coûte chaque année 100 milliards € de plus que celle de l’Allemagne ou l’Italie ne le choque pas ! Non, il faut toujours plus de fonctionnaires puisqu’aussi bien ce sont ses électeurs, et notamment des enseignants ou se recrutent militants et élus.

Il y a 1 million d’enseignants pour 12 millions d’élèves, qui donnent 18H de cours par semaine, et puisqu’il en manquerait dans le primaire, on en recrutera 60000 de plus…on n’envisage pas bien sûr d’en muter du secondaire au primaire…la productivité ? quelle horreur !

L’Education nationale peine à enseigner la lecture et le calcul …ce n’est pas parce que les méthodes d’enseignement post 68 ont été désastreuses, ce n’est pas parce que l’autorité des enseignants a été battue en brèche par des lois laxistes, c ‘est à cause des effectifs insuffisants geint-il avec les siens !

De plus on reviendra pour certains à la retraite  à 60 ans, et bien sur les électeurs fonctionnaires continueront de partir bien avant tous les chers travailleurs du privé qui paieront donc pour ceux ci !...Cela s’appelle rassembler !

Venons à l’emploi…

Le miracle serait dans le contrat de génération….on exonérera de charge sociale  les entreprises qui garderont un senior et embaucheront un jeune… c’est beau et sent l’eau de rose !

Sauf qu’en entreprise le jeune qui n’a jamais travaillé et le senior qui est en fin de carrière ne sont pas sur les mêmes postes en général… sauf que l’entreprise, cela ne marche pas comme ça !

Hollande , c’est toujours la même vision malthusienne du travail : on répartit la pénurie, on bricole des usines à gaz pour créer des emplois subventionnés, et ça coûte !

Sarkozy  a compris qu’il fallait réduire les dépenses  et ce qu’il a fait sur le plan de la fonction publique est à mettre à son actif, même si c’est imparfait.

Là où le bât blesse c’est quand il compte redresser l’emploi en se contentant d’un peu de TVA sociale pour un gain de compétitivité  symbolique  et de beaucoup de flexibilité  du travail.

Il veut des pactes de compétitivité dans les entreprises, entre patrons et salariés, qui soient au dessus de la loi en terme de durée du travail et de rémunération, mais, comme il refuse l’entrée des salariés aux conseils d’administration, ces accords seront évidemment subis et forcément déséquilibrés.

Enfin, en  culpabilisant les chômeurs  qu’ils faudrait  contraindre  à travailler après formation, il enfourche le traditionnel cheval boiteux de la droite libérale pour laquelle le chômeur est fondamentalement un fainéant.

Nous avons  donc entendu le candidat des fonctionnaires contre celui  de la grande bourgeoisie  libérale !


Vinrent l’immigration où Hollande pleurnicha  sur le vote des étrangers  et feignit de s’étonner que l’islam ne s’assimile pas si aisément que l’internationalisme le voudrait, tout en maintenant finalement que la France devait continuer à absorber de nouveaux venus au rythme passé.

Sarkozy s’opposa avec raison  au vote des étrangers  sans échapper à la versatilité de ses convictions, fit mine de s’agiter face aux accords de Schengen dont il fut pourtant solidaire,  et s’engagea à réduire de moitié le nombre d’immigrants ce qu’il avait l’opportunité de faire au cours des dix dernières années…

L’internationalisme béat face à un résidu ténu de bon sens national!


Que reste t- il  donc de ce débat prétendu essentiel?

Rien, sinon l’affrontement de deux personnalités, de deux ambitions, au service de deux clientèles distinctes mais dans le cadre d’un système imposé de l’extérieur.


Alors que dire sinon que l’on voit bien déjà qui a perdu ?

Tous les Français, non fonctionnaires ou non grands bourgeois qui vont devoir payer pour les clientèles de l’un ou l’autre, en plus de payer leur soumission  à une Europe libérale .

Et la France …. C’était notre prophétie d’avant premier tour !

 

Roger Franchino

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30 avril 2012 1 30 /04 /avril /2012 20:39

Sarkozy et Hollande ont tourné autour du pot , dans un poker menteur, à «  Des paroles et des Actes «   quand  François Langlet les a interrogés sur les propos de Draghi concernant la «  nécessaire croissance ».

Ils sont d’accord sur le fait qu’il faut restaurer la compétitivité…

Tout comme l’est le brillant Eric Le Boucher, Directeur de la Rédaction des Echos, journal économique, qui expliquait  doctement  le 27 Avril que la crise n’est pas une crise de la dette mais bien une crise de compétitivité des Etats du Sud… Bravo !

Mais pourquoi ne vont-ils pas au bout des conclusions ces éminents économistes ?


On n’est plus compétitifs, et on a un déficit du commerce extérieur principalement parce que notre monnaie , l’euro, est une monnaie surévaluée pour les pays du Sud ! Et  elle est surévaluée parce que c’est un clone de feu le Deutschemark et qu’elle est gérée comme tel. Une fois que l’on a compris cela, l’apparente contradiction des surplus de l’Allemagne en même temps que des déficits au Sud et en France  s’explique : l’Allemagne a la monnaie qui lui convient !

Cela fait 5 ans qu’on le dit ici. Dupont Aignan l’a expliqué autant que faire se peut pendant la campagne du 1er tour, Chevènement et Montebourg  pendant les primaires socialistes, quelques députés courageux de l’UMP comme Jacques Myard depuis des années également, et le Front National aussi.

Mais  Le Boucher, tous les économistes euro babas  et libéraux, l’UMP , le PS et le Centre  dans leur ensemble, bien qu’ils l’aient compris, ne peuvent l’admettre car ce serait remettre en cause  leur mortelle construction européenne qui n’est qu’une zone euromark.

Voilà la réalité, voilà le mensonge gigantesque, voilà l’arnaque et la trahison  que nous subissons depuis 20 ans, d’abord avec un système monétaire régulé par le Deutschemark, puis par l’euro.

Mais tout bouge, lentement, surement…

Ainsi Marianne 2 a publié ce même 27 Avril un appel d’économistes français et allemands pour une sortie paisible de l’euro avant qu’une crise plus grave n’emporte tout, parmi lesquels Rolf Hasse, Wilhelm Nölling, K.A. Schachtschneider, Wolf Schäfer, Dieter Spethmann, Joachim Starbatty,Alain Cotta, JP Gérard, Roland Hureaux, Gérard Lafay, Philippe Murer, Jean Pierre Rosa.


Alors , tôt ou tard, on va rediscuter de l’euro en Europe, sous la pression des réalités !

Oui, pour relancer la croissance  en Europe , il faut utiliser l’arme monétaire pour rétablir au plus vite et le moins douloureusement possible la compétitivité des pays de l’Europe du Sud.

Mais, il faut le faire vite car il ne servirait à rien d’amputer la monnaie s’il ne restait plus d’usines pour exporter, ou pour servir le marché national : c’est ce qui s’est produit en Grande Bretagne , et c’est ce qui pourrait arriver très vite à la France dont l’industrie a perdu 1 million d’emplois en dix ans.

Tout se tient…

Les invectives réciproques des deux prétendants à la France, ne sont que la triste écume  annonciatrice des secousses à venir....très bientôt

 

Roger Franchino

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26 avril 2012 4 26 /04 /avril /2012 12:57

Hier Mario Draghi, président de la Banque Centrale Européenne, plus justement qualifiable de  Banque Centrale Allemande, s’est déclaré pour une relance de la croissance, et aussitôt Hollande s’est mis à sauter de joie sur les estrades.

Qu’en est- il, et d’abord qu’entend Mario Draghi par relance de la croissance ?


Une baisse de l’euro face au dollar, au yuan, bref à toutes ces monnaies sous évaluées depuis une décennie et qui mènent à l’Europe une guerre commerciale ?

Pas du tout, l’euro restera « über alles » !


Alors peut être une monétisation de la dette, que la  BCE  refinancerait  directement pour soulager les peuples européens rackettés   au taux de 22% en Grèce, de 7% en Espagne ou de 6% en Italie par des banques qui se financent à 1% ?

Pas du tout, les statuts de la BCE l’interdisent car telle fut et reste la volonté de l’Allemagne, avec l’appui de Mitterand qui signa le traité de Maastricht !


Alors où va trouver la croissance Mr Draghi si l’étau monétaire et budgétaire reste serré ?

Du côté des « réformes structurelles » nous dit Draghi, ce qui dans son jargon libéral emprunté au FMI, à l’OCDE, et à Goldman Sachs dont il est issu, veut dire réduction de la protection sociale et  déréglementation du marché du travail afin de faire baisser les salaires réels.

En réalité, il s’agit de faire baisser le coût du travail en Europe pour se rapprocher des coûts des pays émergents pour que les profits puissent être aussi élevés en produisant ici  que là-bas.

C’est cela la théorie de l’offre !


Alors Mr Hollande, le socialiste , « parti des travailleurs » et du 1er Mai,  est-il un benêt  ou un menteur ?

Après HEC et l’ENA, qui sont un peu mieux que le certificat d’études,  on a du mal à pencher pour la sottise….

En réalité, nous touchons au cœur du sujet.

La croissance selon Draghi,  c’est celle que veut l’Allemagne, ce qui va de soi puisque la BCE a été conçue et calibrée pour servir ses intérêts exclusifs.

Dès lors, faire bouger la BCE revient à faire bouger l’Allemagne ce qui passe forcément par un rapport musclé auquel nos dirigeants depuis Mitterrand renâclent, par abandon, renoncement, trahison des intérêts de la France et finalement  d’une Europe authentiquement européenne qu’ils invoquent  pourtant sans cesse.

Alors ils se retranchent derrière l’utopie de cette Europe qui n’existe pas,  derrière l’attachement à une amitié franco –allemande, certes indispensable, mais qui ne peut être de soumission sauf à réveiller, tôt ou tard, de vieilles rancœurs.

On ne doit jamais dire en France que l'on n'est pas d'accord avec l'Allemagne sauf à paraitre d'un autre temps! Quelle absurdité de la pensée unique! L'amitié n interdit pas le désaccord.


Ce candidat ment, comme tous ses proches qui, de Sapin à Fabius en passant par Guigou, Aubry, Delors, ont tous cédé à notre voisin d’Outre Rhin qui n’en demandait pas tant, mais qui sait avec constance servir ses intérêts.

Si l’Allemagne n’est pas en cause  pour avoir imposé ce qui lui convenait, en revanche la France est coupable de s’être soumise.

C’est bien pourquoi les candidats de l’UMP -PS - Centre sont illégitimes pour la fonction à laquelle ils aspirent.

C’est bien pourquoi ceux qui votèrent  « utile »  pour ceux-ci , quels qu’ils soient,  seront cocus, car ce parti du renoncement est finalement  aussi celui des cocus.


Heu…Heu…singerait  Cantelou, l’inimitable imitateur de Mr Hollande !

 

Roger Franchino

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25 avril 2012 3 25 /04 /avril /2012 13:19

Sarkozy s’en va répétant  avec ses porte-flingues qu’avoir dû pendant quinze jours être traité comme les autres candidats était anti-démocratique.

Le culot de cet homme est décidemment sans borne !

 

Il a pendant des mois fait la Une de toutes les chaines de TV en utilisant son statut de Président pas encore candidat, mais presque, pour être omniprésent chaque jour avec ses propositions gadgets, après que son partenaire du PS ait monopolisé  les mêmes médias autour du non évènement  des primaires socialistes.

Comment s’en prendre à une des rares dispositions de la V ème République qui n’ait pas été dévoyée par ceux qui ont trahi le gaullisme ?

Comment contester  que tous les candidats, qui ont par ailleurs recueilli le soutien de 500 élus, puissent être traités de la même façon pendant deux petites semaines ?

En quoi  leurs idées mériteraient moins d'attention que celles de l'UMP, du PS et du Centre toutes marquées par trente ans d'échec?

Car enfin, l’élection du Président de la République ne doit pas procéder des partis, des copains et coquins des médias et sondeurs, mais  de la rencontre d’un homme, de son projet, et du peuple de France.

Quelle est cette démocratie censitaire qu’il voudrait imposer ?

Ce candidat n’aime décidemment  la démocratie que lorsqu’elle lui est favorable, comme il  l’a montré en bafouant le vote des Français au référendum en 2005 sur la Constitution en la faisant approuver ensuite par le Congrès en 2008 !

Ce qui ne l’empêche pas  de prétendre vouloir avoir recours au référendum pour ses réformes bloquées par les corps intermédiaires…

Chacun peut comprendre que le désaveu cinglant dont est l’objet le candidat du peuple qui « vote bien» l’ait  aigri, mais un homme d’Etat ne saurait rejeter les causes de son échec sur la démocratie !

 

Roger Franchino

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23 avril 2012 1 23 /04 /avril /2012 15:52

 

Hier donc les Français se sont massivement rendus aux urnes avec les résultats que l’on sait.

En clair, en dépit de la « rogne et de la grogne » ambiante, ils ont choisi une fois encore le risque d’être cocus et, sauf très improbable, ils le seront. Le parti du renoncement PS-UMP sera reconduit le 6 Mai sous une forme ou une autre, avec l’appui  des forts en gueule du parti de gauche qui se sont  couchés sur le champ et  en attendant  que les  séminaristes du Modem  fassent de même.

Finalement tout rentrera le 6 mai dans l’ordonnancement voulu du pouvoir  depuis 30 ans, en dépit du score du FN et de la renaissance, timide pour l'heure, d'un courant gaulliste incarné par Dupont Aignan.

Entre temps, les deux nominés du premier tour joueront  au  bon et au méchant , les Français se régaleront du spectacle et du choix qu’il n’ont plus en vérité, puis le  7 Mai les réalités balaieront d’un vent glacial leurs illusions.


Les réalités, ce sont le retour de la crise de la zone euro précipitée par les programmes d’austérité qui enflent partout, de l’Espagne à la  Grèce, de l’Italie à la Hollande, par la hausse du pétrole, par la rigidité de la monnaie, par la sottise de la BCE, et par l’arrogance des banques qui vont pomper 2000 milliards €  hors de l’économie pour  respecter les normes de Bâle III.

La réalité c’est qu’aucun des deux « nominés » ne tiendra ses promesses de changement en Europe, tout simplement parce que l’Allemagne n’en veut pas  et  que ses intérêts divergent des nôtres.


En faut-il une preuve supplémentaire ?

A la plus grande foire industrielle du monde qui se tient en ce moment  à Hanovre, l’inauguration a été faite conjointement par le Premier Ministre chinois Wen Jiabao et Mme Merkel .A cette foire où, il y a à peine 10 ans, les grands industriels allemands, experts en protectionnisme discret, obtenaient que les entreprises chinoises soient reléguées dans des stands à l’écart, ce sont maintenant 475 sociétés de l’Empire du Milieu qui seront représentées en bonne place…contre 120 françaises.

En même temps, 2012 devrait voir la Chine remplacer la France comme premier partenaire commercial de l’Allemagne.

Comment Sarkollande peuvent prétendre, dans ces conditions, imposer des droits de douanes aux frontières de l’UE alors que l’Allemagne a fait de la Chine son premier partenaire commercial ?

Comment Sarkollande peuvent prétendre imposer à l’Allemagne  que la BCE ne soit plus seulement la Bundesbank et l’euro un clone du Deutschemark, alors que son industrie tire avantage de l’une et de l’autre au détriment de ses concurrents européens ?

Comment avec une industrie  en pleine déconfiture qui ne pèse plus que 14% du PIB contre 24% en Allemagne, peut-on encore prétendre tenir son rang en Europe , rétablir  la croissance et l’équilibre du commerce extérieur   indispensables au remboursement de la dette ?


Les réalités enverront une fois encore promesses,  incantations électoralistes et illusions à la poubelle !

Alors ceux qui ont pensé voter « utile » au premier tour oublieront  bientôt  Marseillaise  et  Internationale triomphantes  pour  reprendre à demi voix  cet air de Brassens,  tout  en se mordant les doigts…

« Ceux- là même qui, naguère,

Nous  couvaient d'un œil décidé,

Fuirent, prouvant qu'ils n'avaient guère

De la suite dans les idées ….

Gare au gorille ! »

 

Roger Franchino

 

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20 avril 2012 5 20 /04 /avril /2012 13:14

Nous sommes à l’avant-veille du scrutin, et les derniers sondages nous préparent à l’évitable.


D’un côté, le baroud du pouvoir sortant qui ne s’est pas remis d’un style, de la trahison d’une espérance, et finalement de l’abandon de la Nation aux intérêts étrangers.

Qu’espèrent alors ceux qui voteront encore pour lui, les uns, très rares, par conviction, les autres, majoritaires, par rejet de la gauche,  quand la cause est perdue depuis longtemps ?

Eut il été un homme d’Etat qu’ il eut  dû se retirer au profit d’un autre candidat de son camp plutôt que risquer de sacrifier les siens sur l’autel de ses ambitions personnelles !

Et quand bien même l’improbable se réaliserait, quel espoir incarnerait- il, lui qui n’a d’autre vision que l’austérité libérale, la soumission aux pouvoirs supranationaux ou étrangers qu’ils soient à Bruxelles, Francfort ou Berlin ?

Dès les urnes closes, il vous faudrait accepter d’autres mesures d’austérité avec  la « règle d’or », d’autres abandons de pouvoir à la clique  bruxelloise qui  déjà  s’attaque au Smic ou propose  d’ouvrir vos emplois à la misère de l’Europe de l’Est, et l’arrogance  de la Banque Centrale Allemande puisque telle est la véritable identité de la BCE.

Vous seriez cocus comme vous le fûtes en 2007,  et  comme vous le fûtes à maintes reprises depuis 30 ans !


De l’autre, un candidat attrape tout de la revendication, cachant derrière le rejet du premier les mêmes abandons, les mêmes renoncements, et tentant de rendre la  même sombre austérité plus  souriante en flattant  l’esprit partageux des plus démunis.

Qu’espèrent ceux qui voteront pour lui et son clan déjà prêt à tout pour remettre la main sur les postes dont il fut écarté voici 10 ans  quand, derrière les incantations, rien sera changé   ni de l’Europe ni des marchés  qui dictent notre politique ?

Avez-vous songé qu’en confiant l’Elysée et l’Assemblée au PS( qui ne pèse que 25% de la France), après le Sénat, les Régions, Paris, Lyon, Lille, vous remettriez TOUTES LES CLES du pays à une seule faction ?

Une faction qui est culturellement celle des soixante-huitards permissifs, du laisser-aller de l’éducation, du laisser-aller de la justice, du laisser –aller de  l’immigration, du laisser-aller de la France soumise qu’a voulu leur  Mitterand  en acceptant une monnaie  unique  clone du Deutschemark , une banque centrale clone de la Bundesbank et un traité de Maastricht rédigé par  et pour l’Allemagne  !

A peine les urnes rangées, cette faction servira les siens d’abord, en particulier les bataillons d’enseignants qui sont ses militants, en recrutant des fonctionnaires déjà en surnombre puis en augmentant la pression de vos impôts pour les payer à vie puisqu’il faudra bien combler les déficits ainsi créés !

Cette faction  sans contrepouvoir pourra abuser, détourner à son profit  la République, magouiller et tripatouiller pour se servir comme les scandales de Gomez à Tapie en passant par Attali  sous le règne de Mitterand, puis comme ceux de la bande à Guerini aujourd’hui en attestent.

Avez-vous songé aussi  à ce qu’il serait  advenu si DSK, dont les proches soutiens à commencer par Moscovici ne pouvaient ignorer les vices, s’était fait prendre dans son Sofitel  en Mai 2012, une fois élu Président, plutôt qu’en Mai 2011 ?

Le 23 Avril, vous vous réveillerez grisés peut- être, mais chaque matin après le 7 Mai avec la gueule de bois ! Vous serez cocus comme vous le fûtes en  1983 et comme vous l’avez été depuis 30 ans vous aussi ! 


Seulement, voilà, 2012 est un enjeu différend car  vital pour vous et pour le pays!


En effet,  vous n’avez plus le droit cette fois, les uns comme les autres,  à l’erreur ou à la fantaisie :


-          Parce que l’addition à régler pour les 30 dernières piteuses années  de renoncement et de déclin, vous est présentée aujourd’hui  par vos créanciers et par ceux qui détiennent la réalité du pouvoir en Europe . Et déjà le FMI vient d’annoncer que la croissance de la France sera trop faible pour respecter les réductions de déficit annoncées par les deux « principaux candidats » !

-          Parce que, dès demain, l’Europe fédéraliste dirigée par l’Allemagne va revenir sur le devant de la scène, et vous imposer de nouveaux abandons de souveraineté sans retour  que Sarkollande  accepteront comme ils ont acceptés les précédents. Voyez comment la Commission Européenne vous y prépare avec sa récente proposition de dérégulation du marché du travail !


Voilà pourquoi 2012 n’est pas une élection comme les précédentes !

Il y va cette fois de la survie de votre niveau de vie, de l’avenir de vos enfants, et  de votre France !

Vous vous êtes trompés, ou on vous a trompés, menti , floués  durant 30 ans….tout le monde peut se tromper  mais persévérer  dans l’aveuglement serait du masochisme ou du crétinisme !

Aucun de  ceux d’entre vous qui, après ces 30 dernières années de régression,  donnera son bulletin à l’un des favoris du système ne pourra  légitimement demain se plaindre des conséquences de son choix. Que chacun en soit bien conscient !

Le temps du divorce avec le passé est venu !


Vive la France ! Vive la France Libre !

 

Roger Franchino

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17 avril 2012 2 17 /04 /avril /2012 23:44

Hé bien nous y voici, les feux d’une campagne électorale irréelle vont bientôt s’éteindre  dans le doute pour beaucoup, dans ce sentiment mêlé qu’il faudrait agir mais à quoi bon  puisque ce fut si souvent, depuis si longtemps, en pure perte.

Hé bien, mon cher et vieux pays, le moment est  venu de se déterminer, par delà le tumulte et les péripéties du verbe politicien , des promesses sans lendemain, ou des espoirs bientôt trahis sitôt les bulletins de vote décomptés.

Electeur, toi qui doutes,  regarde cette Nation qui t’appartient , que tes anciens t'ont léguée…


Electeur , toi qui doutes , mais qui sais l’Histoire de ton pays et de son rayonnement, aimes-tu ce qu’il devient ?

Electeur , toi qui doutes, mais qui sais le prix de l’effort et de la liberté, aimes-tu  la société qui s’est construite ?

Electeur, toi qui doutes, mais qui sais qu’il n’est pas d’autre cause qui vaille que celle de l’Homme, aimes-tu la place qui lui est faite ?


Ton pays depuis 30 ans décline non parce tel est son destin après 1000 ans d’ Histoire, mais parce que des dirigeants de rencontre et un système de clans  ont abdiqué leurs responsabilités , ta  souveraineté et ta liberté,   au profit d’intérêts supranationaux ou d’appétits étrangers qui  siègent à Bruxelles ou  Berlin, à la City de Londres ou à Shanghai.

Toi, l’ancien, tu as été trahi par des Daladier à chaque traité européen,  toi , l’adulte, tu as été berné par  les Minc et Attali du libéralisme triomphant après la chute du communisme, toi, le jeune, tu t’es fait flouer par les Cohn Bendit  et Aubry te chantant l’internationale  d’une Europe bidon.


Ta société  depuis 30 ans s’est figée dans la stagnation économique, le chômage croissant, le recul de l’éducation , la progression de la violence.

Toi, l’ancien, tu ne comprends pas que ce que tu pouvais rêver  pour  tes enfants, tes descendants n’en soient plus assurés car la mondialisation les  menace, car les  maitres  ne leur apprennent plus à lire , à compter ou simplement à saluer, tandis que les petits et grands malfrats font l’objet d’une coupable complaisance.

Toi, l’adulte, tu vois de moins en moins le fruit de ton travail récompensé, et ton engagement dans l’entreprise de moins en moins justifié car chaque jour tu peux être  jeté tel un klinex usagé par  un patron que tu n’as jamais vu qui  efface ton job d’un trait, ou parce qu’un manager exige chaque instant un peu plus jusqu’à ce que ce soit trop.

Toi, le jeune , tu fais des études avec l’espoir d’entreprendre une carrière à ta mesure que l’on te refuse souvent parce qu’il n’ y a pas de travail , et toi qui ne fais pas d’études on va te cantonner dans les petits boulots qui améliorent les statistiques de l’emploi mais minent ta vie.


Ta cité enfin  sert de moins en moins la cause de l’Homme.

Toi, l’ancien, tu vois les services publics faiblir quand l’âge te fragilise, toi, l’adulte, tu as de moins en moins   d'influence sur ton destin là où tu travailles, toi, le jeune, ton éducation ne te prépare plus à devenir un homme ou une femme  responsable  et autonome.


Alors que te reste t il ?

D’un côté, te laisser aller à cette mort lente de tes rêves, de ta cité, de ton pays, comme t y invitent tous ceux qui depuis 30 ans t’anesthésient  pour mieux  se maintenir..

Alors la France sortira de l’Histoire et il te restera à apprendre l’Allemand, le Chinois ou le Volapük pour devenir un moujik  taillable et corvéable à merci de quelque mandarin apatride.

D’un autre côté au contraire, tu te souviendras  de  tous ceux qui, avant toi, ont redressé la tête, de Jeanne d’Arc à  De Gaulle, de Louise Michel à Mendès , pour que la  France reste la France, unique et rayonnante, libre et fraternelle.

Tel est le choix qui t’appartient.


Redresser la  tête, c’est vouloir retrouver ta liberté qui est inséparable de l’indépendance et de la souveraineté du pays.

A quoi sert en effet ton bulletin de vote si le pouvoir est ailleurs ?


Redresser la tête, c’est  refuser de soumettre ton destin à la volonté exclusive du capital : c’est donc  là où tu  travailles, où que ce soit, être associé aux grandes décisions. Tel est l’enjeu  de la cogestion avec des salariés disposant de voix délibératives  dans les Conseils d’Administration des grandes entreprises.  

A quoi servirait ta liberté politique si tu restais  sujet dans ta vie professionnelle ?


Redresser la tête,  c’est reprendre en main la conduite de l’Etat puisque c’est de lui que procède l’essentiel des services et des fonctions  pour le compte de la Nation. Ainsi en va-t-il du Conseil Economique et Social où toutes les forces vives de la Nation doivent pouvoir interpeler le Parlement sur les grands sujets économiques, des collectivités locales qui doivent être allégées mais plus représentatives  de ces forces vives, ou encore du référendum d’initiative populaire qui doit être largement ouvert pour réformer à l’initiative des citoyens.

A quoi serviraient liberté politique et participation dans l’entreprise , si les administrations restaient la propriété exclusive des politiciens et de la technocratie ?


Voilà, cher électeur, ce  que tu peux faire Dimanche pour toi , les tiens,  et le renouveau  de  ce pays dont ton destin  dépend .

 

Une France Libre!


« YES WE CAN!»

 

Roger Franchino

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  • Diplômé EM Lyon, MBA York, 30 ans de carrière internationale en Europe, Asie, Amériques, comme cadre dirigeant /directeur général  dans des multinationales ou des PMI .
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