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28 octobre 2011 5 28 /10 /octobre /2011 18:51

Les  négociations de Bruxelles , menées  canon de revolver des agences de notation  sur la tempe , ont abouti à un accord dont on prétend qu’il sauve l’euro.

La Grèce a été soulagée de 50% de ses dettes au secteur bancaire soit de 100 milliards €, les banques  seront recapitalisées pour 130 milliards € à trouver,  le FESF sera doté d’une force de frappe de 1000 milliards € encore  incertaine, une gouvernance européenne veillera au grain sur les Etats  « club med ».


Alors la Grèce est-elle , pour autant, sauvée ?...Non, malheureusement !

On va réduire  de 50% le fardeau d’une partie de sa dette, ce qui était  réclamé ici dès le 4 Octobre dernier  et qui est  nécessaire mais pas suffisant comme nous l’expliquions .

Car où sont les mesures pour rétablir la compétitivité de la Grèce dont , au-delà d’un assainissement  indispensable de l’Etat, dépend sa croissance et sa capacité à rembourser  le solde?

Il n’ y en a pas,  car pas plus que l’Espagne, le Portugal , l’Italie ou la France,  la Grèce ne peut retrouver sa compétitivité sans dévaluer … or sa monnaie  c’est  l’euromark  que Berlin veut  fort !

Donc la Grèce continuera de s’enfoncer….


La recapitalisation des banques imposée par les «  marchés » servira-t-elle  l’économie ?... Non plus !

Elles vont se consolider (les  « experts » clamaient voici peu que ce n’était pas nécessaire !) parce que la spéculation, alimentée opportunément par les agences de notation, essaie de faire croire que l’Italie pourrait faire défaut.

Ce faisant, pour atteindre le fameux ratio de 9% de Tier One  supposé les mettre à l’abri, elles vont augmenter leur capital mais aussi réduire  leurs prêts à l’économie et accroitre leurs marges. Qu’elles prétendent le contraire n’y changera rien : elles ont tenu le même discours en 2008..  

Moins de crédit,  plus coûteux, voilà qui va  aggraver cette austérité que l’Europe fédéralise!

Restant  privées par ailleurs, elle demeureront libres de retourner aux errements du passé, d’autant mieux que la régulation, et la séparation banque de dépôt/banque d’affaires ne se feront pas comme l’ a joliment rappelé notre Président-candidat hier soir...

Au total la récession qui se profile  en Europe sera confortée, et entrainera suivant la « logique » de la règle d’or  d’autres coupes budgétaires, donc plus de récession…et ainsi de suite.


Le renforcement du FESF sauvera t il, quant à lui, l’euro ? Non, moins que jamais !

1000 milliards € , c’est la force de frappe dont pourrait bénéficier le FESF pour garantir à hauteur de 20% ou 30% les émissions d’obligations des Etats en difficulté, ou en faisant appel à des investisseurs principalement publics ou privés….suivant un montage qui reste encore fumeux.

En réalité,  l’Allemagne ne voulant pas que la BCE crée de la monnaie pour racheter de la dette souveraine car l’euro doit rester fort ,  l’Europe va aller quémander  pour doter le FESF le soutien financier de la Chine  … c’est  à dire du pays dont l’Europe libérale et  consentante  accepte depuis des lustres le dumping social, monétaire, environnemental , et le pillage des brevets…

La Chine nous prêtera la corde pour nous pendre , comme l’avait prophétisé Mao, et nous nous empresserons de nous la passer au col !

Comment, dès lors, l’Europe pourrait-elle encore négocier avec les Chinois un rééquilibrage des pratiques commerciales ?

Bien au contraire, nous continuerons donc d’ouvrir nos frontières sans contreparties  pour le « bien des petits Chinois » comme le disait , la main sur le cœur notre Président- candidat hier soir….en oubliant que la légitimité de la République et la sienne , c’est d’abord de pourvoir au devenir des petits Français !

Après la croissance , l’Europe se prépare à sacrifier  aussi ce qui lui reste d’autonomie au sauvetage d’une monnaie qui n’est pas la sienne mais celle d’un seul.

Qu’est-ce finalement que cette Europe qui se vend et renonce? Où est même l’idéal de Schumann , de Monnet, sans parler de celui d’Adenauer et De Gaulle ?

Ceux qui applaudissent à cet accord de Bruxelles  réclament  une Europe fédérale qu’ils prétendent plus forte, et dans le même temps acceptent sa  sujétion !  Absurde!

Le FESF  revu n’est  qu’ un ballon d’oxygène momentané  pour une monnaie condamnée et risque de devenir  le cheval de Troyes de la Chine…. Bravo , Messieurs !  


La gouvernance économique renforcée nous sortira-t-elle, au moins,  de l’ornière ?.... Non, mille fois non !

La gouvernance européenne, pour le dire sans détour, c’est l’application de la rigueur  allemande aux autres pays.

Cela a-t-il un sens ?

Peut on demander à la France qui a une démographie en croissance  et une industrie  affaiblie d’avoir la même politique économique que l’Allemagne qui a une démographie déclinante et une industrie puissante ?

Peut on demander à la Grèce qui  sortait du sous-développement et y retourne d’avoir la même politique que la Hollande qui a construit sa richesse de commerçants depuis  quatre siècles ?

Qui ne voit que ces pays sont  trop différents pour avoir la même politique budgétaire en même temps que la monnaie du plus fort !

Alors, quand notre Président candidat nous explique que la France doit être l’Allemagne , il y a de quoi rester rêveur….

Y croit- il seulement ? Ou est- il  dans quelque délire  de  Révolution Nationale à la façon de  Laval ?

Chaque jour , du Président au Premier Ministre on nous demande d’être plus allemands… «  la France n’a jamais été aussi allemande » s 'exclame, médusé, le Die Welt !

Nous ne pouvons pas l’être , Messieurs, car ce n’est ni notre culture , ni notre intérêt !

Et vous êtes responsables, Messieurs, vous et vos compères socialistes indivisément, d’avoir cédé depuis 30 ans à l’Allemagne  dont je répète ici que nous ne saurions lui en vouloir  d’avoir défendu ses intérêts et de vous les avoir imposés puisque  vous n’avez pas su défendre les nôtres !

Vous avez été et vous êtes coupables d’accepter la vassalisation de la France comme d’autres avant vous !

De ce fait, vous êtes également coupables  de mettre en péril   l’amitié franco-allemande qui ne peut reposer que sur l’équilibre, et donc de compromettre à terme l’Europe !

La  nouvelle gouvernance européenne, ce sera  en vérité la politique de l’Allemagne, donc l’austérité  et la faible croissance pendant de longues années, le chômage, la régression sociale, et un nouvel affaiblissement du pays….


Même « les Echos » du 29 Octobre, peu suspects d’euroscepticisme, écrivent sous la plume d’Eric le Boucher, directeur de la rédaction « Quels emplois en Grèce dans dix ans ? Voilà la question essentielle posée par la crise de la zone euro, question qui s’élargit à l’ensemble des pays du Sud. L’union monétaire n’a pas suffi, au contraire. L’Allemagne a ici tort. Des transferts ont eu lieu, il en faudra d’autres. Que faire d’autre ? Quelle mobilité, quelle compétitivité, quelle spécialisation ? »

Cet accord de Bruxelles n’est donc  pas un succès,  car il ne règle que l’apparence, et momentanément.

L’Europe se condamne car aucun des problèmes de fond n’ a trouvé de début de solution.

Bien au contraire, c’est une fuite en avant car la question de la compétitivité du Sud reste posée, et c’est une trahison de l’idéal européen qui menace avec l’appel à la Chine.

Nous sommes en Europe à l'égard  de l’extérieur dans la situation de la IVème République  vis-à-vis des Etats Unis  en 1957, mais avec la croissance en moins !

Pour ce qui est de la France, elle s’est une fois de plus soumise aux vues de l’Allemagne, et elle a cautionné  l’honteux  recours à la  Chine qui n’est pas même  notre alliée.

Nous avons la politique de Guy Mollet et nous en aurons les conséquences aggravées par la récession, sauf sursaut national  qui ne viendra que « d’ailleurs ».

 

Roger Franchino

 

 

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22 octobre 2011 6 22 /10 /octobre /2011 18:28

Le 22 août dernier, lorsque les rebelles sont entrés dans Tripoli, nous disions ici, que la fin du régime de Kadhafi était très loin d'être une victoire de la  France.

 

Nous le disions car pour réduire un petit dictateur, à deux heures de vol de Marseille, il avait fallu parloter des semaines  durant avec les grands et les petits  de ce monde et rallier les Américains.

Nous le disions car, au delà du discours martial d'un Président droit sur ses ergots, il était bien évident que nous n'avions plus, en dépit des dénégations, les moyens opérationnels d'agir de façon autonome.

Nous le disions, car dans cette affaire, nous n'avions même pas pu favoriser les rebelles les plus fréquentables, car de toute évidence, il y en a qui ne le sont pas.

 

Kadhafi mort après deux longs mois supplémentaires d'opérations, le verdict n 'est évidement en rien changé.

Ce qui change c 'est, enfin, un début de prise de conscience.

Hervé Morin, ex ministre de la Défense, vient de préciser que sans l'appui des moyens américains , rien n'aurait été possible, et on peut penser qu'il sait de quoi il parle.

Qu'il s 'agisse de moyens électroniques, de drones, de ravitalleurs, nous manquons de tout.

 

Nous en manquons parce que nous n'avons pas de stratégie claire de recentrage sur nos zones d'influence européenne et africaine, parce que nous n'avons plus la croissance nécessaire en ce domaine comme dans les autres pour dégager les budgets suffisants à nos armées, et parce que nous dispersons ce que nous avons sur des théatres d'opérations où nous n 'avons qu'à perdre comme c'est le cas en Afghanistan.

 

Hervé Morin  en tire certainement la conclusion qu'il faut se noyer un peu plus dans l'OTAN et dans une Europe Fédérale qui n 'est que le pendant économique de la première, comme le montre l'activisme actuel de l'Amérique dans nos affaires économiques.

 

Les gaullistes, pour ceux qui restent, en tireront surtout la conclusion que , tenant compte des réalités, il convient  à la fois de nous recentrer sur nos zones d'influence  et  de nous redonner les moyens de  l'indépendance qui commande notre démocratie.

Dire cela revient , évidemment, à s'éloigner de tout ce qui bride et enchaine le pays dans sa création de richesses: ainsi en va t il de la zone euro telle qu'elle est, de l'austérité fédérale imposée par l'Allemagne, de l'Europe de la finance et de la concurrence déloyale.

Dire cela revient à dire finalement que, loin d 'accepter de devenir une succursale d'une société anonyme basée à Bruxelles, nous devons redonner à la France sa souveraineté sur l'essentiel qui détermine son destin et celui des Français.

 

Dire cela revient dès maintenant à choisir son camp pour mai 2012, celui de la France et des nationaux plutôt que le parti du renoncement.

 

 

Roger Franchino

 


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14 octobre 2011 5 14 /10 /octobre /2011 19:09

Montebourg a fait un "carton"  en dérangeant  le parti du renoncement et les médias qui rêvent d'enfermer votre vote entre blanc bonnet et bonnet blanc sur l'Europe, l'euro, la finance, la mondialisation...

 

Vous ne voyez pas  de différence entre Hollande et Aubry, capables de loucher vers la gauche et le centre, lequel n 'est pas différent de la droite libérale...

Vous espériez en Montebourg parce que, depuis 30 ans ,vous avez l'impression que du Mitterand de 1983 à Sarkozy ,  de Michel Sapin  et  DSK  à  Madelin et Arthuis, tous ex ministres des finances, on vous a  entrainé dans le même naufrage de la faible croissance, du chômage structurel , des petits boulots,  de l'injustice, et de la dette...et ce n'est pas un hasard!

Les uns et les autres ont voulu l'euro fort qui n 'est qu'un avatar de feu le deutschemark : du coup notre industrie, tout en étant chiche sur vos salaires, a perdu sa compétitivité comme le montrent

l 'explosion de notre déficit  extérieur et le cortège des délocalisations.

Les uns et les autres ont soutenu cette Europe libérale qui a renoncé à la préférence communautaire et ouvert nos marchés aux produits bas coûts de pays qui n'ont pas de protection sociale, copient nos brevets, sous évaluent leur monnaie, ou pratiquent le dumping fiscal à nos portes mêmes.

Les uns et les autres ont accepté la dérégulation de la finance et les bonus, le laisser faire imposé par Bruxelles et la City de Londres: DSK qui réunissait tous les espoirs du monde socialiste au printemps

n 'était il pas le rutilant directeur du FMI?...et ce n'est pas non plus un hasard!

Les uns et les autres ont gaspillé les deniers publics en gérant par défaut et en entretenant des dépenses somptuaires d'un autre âge à Paris ou dans les collectivités locales.

 

Alors , bien sur vous voudriez changer!

Alors, bien sur Montebourg, avec son discours sur la "démondialisation" vous a séduit!

 

Seulement, Montebourg " va à la soupe"  chez Hollande comme aurait dit De Gaulle ...

Hé oui! la nature humaine étant ce qu'elle est, l'odeur d'un possible maroquin fait frémir bien des narines et taire bien des consciences!

 

Alors que faire?

 

Hé bien , indignez vous!... vous les sans grades qui n 'avez pas de carrière ministérielle à faire!

Pourquoi porter votre voix, dimanche et dans six mois à quelqu'un qui mènera une politique  qui ne sera pour l'essentiel qu'un remake usé de ce que vous subissez depuis 30 ans?

 

Refusez de choisir une fois encore entre bonnet blanc et blanc bonnet, de soutenir de petites politiques pour de grandes ambitions personnelles!

 

Enfin , soyez curieux!

N' y a t il pas un homme qui depuis toujours défend une autre voie, celle de la France, de la croissance et de la justice?

N'y a t - il pas un homme d'une rare éthique qui a quitté son parti, renoncé à une carrière toute tracée de ministre pour défendre votre cause, c 'est à dire celle de la France?

N' y a t il pas un candidat à qui la crise actuelle et l'Histoire donnent aujourd' hui raison ?

 

J'ai nommé Nicolas Dupont Aignan.

 

Observez le! !Ecoutez le!Interrogez le!

 

Et si vous voulez que vos convictions s'expriment et que votre voix soit respectée , profitez  du  soleil du week end prochain comme d' un signe d' espoir... mais loin des bureaux de vote d'un parti de prétendants!

 

Et si vous souhaitez,  plus que tout, que  notre pays sorte de l' anémie qui l'emporte, si vous voulez pour vous et vos enfants le renouveau, rejoignez Dupont Aignan et  Debout la République dès maintenant, là ou vous trouvez!

Ils ont besoin de vous non pour faire carrière mais pour redresser notre France!

 

Soyez fidèles à vos idées.... et déterminés!

 

Roger Franchino

 

 

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12 octobre 2011 3 12 /10 /octobre /2011 13:48

Depuis Dimanche dernier ils sont tous verts...les roses et les bleus, les radio business et les télé vérité-unique...Verts de rage , outrés, les ayatollahs de la pensée défaitiste, les experts à la petite semaine des ondes et les professionnels du renoncement depuis que Montebourg a révélé un courant qui n'est pas la molle socio démocratie, calée entre Europe fédérale, libéralisme mâtiné de pieux reproches, et mondialisme avatar de feu l'internationalisme.

 

Le parti  du renoncement s'agace,  morigène et menace...

 

Les sélectionnés de la primaire socialiste grimacent un sourire qui se veut avenant en direction des électeurs récalcitrants de Montebourg, car il faut les gagner avant de les trahir..

Hollande c 'est  l'honnêteté de Mitterand , Aubry ce sont les chimères de Delors...

 

La droite sombre dans l'indécence, Sarkozy invoquant la République du Général De Gaulle , lui qui n 'a pas respecté le vote référendaire des Français sur la Constitution européenne.

La palme revient à Copé qui avoue naïvement le défaitisme de sa génération de dirigeants en clamant que "notre petite France va vivre toute seule,on ferme les frontières"...Petite France dit il...Et il prétend être candidat en 2017!


La France se meurt à cause de vous,  Mesdames et Messieurs, si intimement convaincus que notre pays est sorti de l'Histoire que vous n'aspirez plus qu' à organiser les étapes de sa dilution!

 

Que le parti du renoncement et ses serviteurs s'inquiètent...Ce n'est qu'un début!

 

 

Roger Franchino


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10 octobre 2011 1 10 /10 /octobre /2011 12:20

Nous avons eu des primaires  socialistes pour nous laisser croire que ceux-ci avaient  des idées qui pouvaient être différentes de celles de la droite. Les médias ont  fait de l’exercice un évènement de télé réalité tout en montrant, bien sûr, qu’ils  préféraient François le sibyllin et Martine l’incolore, à Ségolène la garce,  Manuel le timide, et plus encore à Arnaud le " voyou"…


Au final les favoris sont arrivés comme prévu, mais c’est le "voyou" qui a relégué la favorite de 2007 au rang de tocard, ce qui ne devrait surprendre qu’elle.


Est-ce important ?...bien plus que ne l’imaginent les médias !


Car, à  défaut de distinguer chez les gagnants quelque chose qui vaille que l’on en cause, au moins sait-on, grâce à Montebourg qui s’est réclamé du gaullisme chemin faisant, qu’il existe de nombreux Français de gauche, en plus des  amis de Mélanchon, qui ont compris que l’Europe socio démocrate ou libérale c’était bonnet blanc et blanc bonnet.

Dans le même temps, on peut se procurer dans les librairies le nouveau livre de Jean Pierre Chevènement, fort bien écrit comme à l’accoutumé, qui prélude à une candidature souverainiste de gauche à la Présidentielle de 2012 , tandis qu’à droite on sait que Philippe De Villiers ne se représentera pas.

Dans ce même temps encore, Nicolas Dupont Aignan creuse son sillon dans une France inquiète qui l’écoute, réunit des ardeurs sans cesse plus nombreuses, et voit les médias s’ouvrir enfin.


Qui ne voit qu’il y a là l’espace et le potentiel électoral pour rassembler, dans la plus pure tradition gaulliste, un mouvement ni de gauche ni  de droite mais «  d’ailleurs » comme disait Jobert,  qui pourrait peser autant que le Front National ?

Qui ne voit qu’à l’heure où la crise de l’Europe et de la France s’aggrave, qu’au moment où Mr Sarkozy s’apprête à de nouveaux abandons de souveraineté au profit de l’Europe allemande, on ne peut laisser les Français face au non choix entre socio démocrates et UMP, ou au chantage au tout sauf le FN ?

Qui ne voit que le « Che » fort de son histoire et Nicolas Dupont Aignan fort de son dynamisme, tous deux unis pourraient compter tout à la fois sur le soutien des électeurs de Montebourg et sur celui de ceux de De Villiers ?

Qui ne voit que sur le fond , l’essentiel les rapproche, nous rapproche ?


Notre gaullisme n’est pas la propriété d’une faction , et surement pas de la droite libérale qui l’a dévoyé depuis 1974.

Le gaullisme que nous incarnons les uns et les autres, qui fut celui des réformes  économiques et sociales de 1945, puis celui du renouveau de 1958 à 1969, c’est  celui de l’intérêt national et donc aussi celui de la France d'aujourd'hui et de  demain.

Oui, construisons ce rassemblement, le Rassemblement des Français pour la France !

A ses leaders naturels d’en prendre la mesure dès maintenant car l’enjeu est immense et le  temps presse !

 

Roger Franchino

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4 octobre 2011 2 04 /10 /octobre /2011 12:24

Les députés allemands ont approuvé , toutes tendances confondues, la réforme du Fonds Européen de Stabilité Financière, soulageant la pression des marchés qui  exploitent les contradictions de l’Europe et lui imposent leur loi.

Ce ballon d’oxygène ne permettra cependant pas  de traiter les causes de l’effondrement de la Grèce, prisonnière de ses erreurs et de sa légèreté, la première d’entre elles,  taboue en public mais admise en privée,  étant d’avoir voulu une monnaie trop forte pour elle.

Jamais la Grèce ne pourra rembourser ses dettes, encore moins demain dans l’austérité qu’hier dans la croissance : peu à peu ce qui paraissait une évidence à une minorité en 2010, semble  s’imposer aux esprits européens les moins dogmatiques.


L’Allemagne, de son côté,   prospère grâce à une puissance industrielle forte dotée d’une image  « made in Germany » exceptionnelle  et construite de longue date , à un pacte social particulier et  séculaire, à un sens national inégalé, à une démographie peu exigeante.

Les pays dits du Sud , au premier rang desquels la France , n’ont rien  en commun avec ce modèle. Des différences irréconciliables de cultures et de structures économiques, dont chacun sait qu’elles ne peuvent s’estomper que dans le très long terme, interdisent de prétendre y imposer  démocratiquement le modèle germanique. 

La Grèce, l’Espagne, le Portugal, l’Italie, la Belgique, et la France, sans exclure une nécessaire discipline,  ont plus besoin d’air et de croissance que de stabilité au sens germanique.

Dans l’Europe actuelle malheureusement, l’Allemagne et ses satellites s’y opposent via l’euromark, le traité de Maastricht même écorné, et la BCE qui n’est en réalité qu’une Bundesbank renommée.

L’euro géré comme le mark, c’est-à-dire surévalué par rapport aux grandes monnaies du monde, n’a bénéficié qu’à l’Allemagne, car  dans une Europe ouverte à un Dollar, un Yuan ou un Yen qui font la guerre des monnaies, les pays du Sud avec leurs industries plus exposées  ont nécessairement besoin de dévaluer.

L’euro fort, de plus,   a permis à nos voisins d’Outre Rhin  de mettre à l’abri des dévaluations européennes 40% de leurs exportations  réalisées à l’intérieur de la zone  en même temps que d’éliminer des concurrents  plus faibles ou bénéficiant d’un consensus social plus fragile.

Le bénéfice de la monnaie unique pour l’Allemagne est si vrai  que la banque d’Etat allemande KfW   a calculé  qu’elle lui a rapporté 30 milliards € de PIB supplémentaire par an  au cours de chacune des deux dernières années !



C’est bien ce constat qui fait que l’Allemagne, même en grinçant des dents, essaie d’éviter à tout prix la sortie de la Grèce de la zone euro qui constituerait  un précédent fâcheux.

Tout comme c’est pour soutenir une monnaie « aussi  forte que le mark » que l’Allemagne a imposé à la France gribouille de Mitterand le traité de Maastricht avec son pacte de stabilité, puis la BCE et sa gestion malthusienne.

Et c’est  enfin parce que cette Europe allemande se fissure avec une BCE contrainte malgré elle d’intervenir sur les marchés en rachetant des dettes grecque, italienne ou espagnole, que  Mr Jürgen Stark rédacteur du  pacte de stabilité et de croissance du traité de Maastricht  vient de démissionner, suivant ainsi Axel Weber l’autre faucon de la Bundesbank.

Au total tout se passe comme si  ce n’était pas l’Europe qui avait été construite depuis 30 ans, mais une zone économique germanique de l’Atlantique à la frontière russe, ouverte à tous vents parce que la machine outils et l’automobile de luxe d’outre Rhin  l'exigent, avec un Ouest consommateur précarisé par l’euro et un Est,  atelier à bas coûts,  sous traitant du  « Standort Deutschland» !

Reconnaitre cela ne signifie nullement en vouloir à l’Allemagne d’avoir su imposer son jeu et ses intérêts.

Reconnaitre cela c’est, en revanche, identifier les  causes profondes des difficultés de l’Europe en même temps, bien sûr, que porter un jugement sévère sur la trahison  de la France par ses élites politiques.

Dès lors tout le reste en découle. Une Europe  libérale livrée aux produits chinois  et obligée de délocaliser pour les plus faibles  de son industrie, une Europe mondialiste que l’idéologie  soumet aux objectifs  à  court terme des fonds anglo-saxons ou  « souverains » exotiques, l’une et l’autre produisant depuis 30 ans croissance anémique donc chômage massif, et finalement endettement excessif puisqu’il ne se crée plus assez de richesses pour financer les Etats.

Le système se meurt parce que ses contradictions  le condamnent.


Alors que faire ? Attendre tétanisés comme nos dirigeants européens l'ultime choc grec ?Faire la manche auprès des Chinois comme le fait  le saltimbanque qui gouverne l’Italie ? Attendre le salut de l’Amérique en offrant un siège de l' Europe à  Timothy Geithner comme le fait la si peu européenne Pologne? Organiser la fuite vers une techno –dictature européenne ?

Qui ne voit que cette Europe qui s’épuise et  ne se respecte plus, ne peut susciter l’adhésion du cœur  des peuples, condition pourtant nécessaire au sursaut?

Qui ne voit, dès lors que ce fédéralisme, appelé par les marchés et les utopistes européens, n’a pas de légitimité démocratique et n’apparait  que comme la fuite en avant  vers une forme de fascisme au service de la finance spéculative et déboussolée  ?

Il faut donc en finir,  malheureusement dans l’urgence et avec quelques risques, puisque l’on n’ a pas su le faire à froid plus tôt .



Comment s’y prendre ?

C’est à la France, je crois,  d’en prendre l’initiative compte tenu de son poids économique et politique, et c’est avec l’Allemagne qu’il faut régler le dilemme directement car c’est de l’accord ou non de ces deux ci que dépend le destin de l’Europe.

 La France doit convaincre l’Allemagne que l’Europe qu’elle a imposée voici 30 ans se meurt, que c’en est fini de l’euromark, de Maastricht, de la BCE Bundesbank, et du traité de Lisbonne.


L’euro n’a de chance de survie que s’il sert aussi  la croissance des pays du Sud et accroit la compétitivité de tous. L’euro doit baisser rapidement de 30% par rapport au Dollar et au Yuan : la croissance moyenne de l’Europe doit être de 3% par an pour retrouver le plein emploi, rétablir l’équilibre des budgets d’Etat, réduire la charge de la dette et recréer de l’adhésion. Les statuts de la BCE doivent être modifiés en conséquence de même qu’il doit y  être inscrit que sa stratégie sera une fois par an soumise au quitus des chefs d’Etats de la zone. Le traité de Maastricht doit naturellement être abrogé. Chaque  membre de la zone euro  doit être libre de la quitter définitivement et de retrouver sa monnaie dont la parité pourra être ou non défendue  par la BCE. C’est ce qu’il est urgent d' offrir  à la Grèce pour retrouver la croissance tout  en passant collectivement par pertes et profits 50% de sa dette en échange d’une réforme de l’Etat  et de l’appel à l’épargne locale pour substituer une part du solde.


L’Europe n’a d’avenir  que si elle s’affirme en tant que bloc  face à l’impérialisme économique   chinois et, à moindre  degré, américain. Le financement des Etats et de la protection sociale ne doit plus être supporté  par le seul travail européen mais par les consommateurs, c’est à dire par tous les produits et services quelle que soit leur origine : la mondialisation ne doit pas être à sens unique. Une TVA sociale aux frontières de l’Europe s’impose donc. La préférence communautaire doit être rétablie, en particulier pour l’agriculture, les investissements d’infrastructures, les matériels militaires, les nouvelles technologies, et le nucléaire. Le dumping  fiscal au sein de l’UE doit être banni ( Irlande, Slovaquie..)


Les marchés financiers doivent être mis au pas en Europe sans quoi nous perdrons la démocratie sans échapper à la misère et à la guerre civile. Pour prévenir les prétendus risques de faillite bancaire, les banques de la zone euro qui détiennent 60% des dettes souveraines, et sont aussi le premières à spéculer, doivent être nationalisées maintenant alors que leurs cours se sont effondrés : les Etats ne sauraient intervenir que pour renflouer les acrobates de la finance. Les dettes souveraines détenues par les fonds ou par de grands investisseurs étrangers doivent être substituées de manière anticipée en faisant appel à une épargne populaire strictement  locale via de grands emprunts sur 20 ou 30 ans, éventuellement indexés. Les besoins de trésorerie des Etats doivent être financés uniquement par les banques centrales revenant ainsi sur les dispositions de 1973 qui l’ont interdit. Les activités de dépôt et d’investissement doivent être séparées. Les opérations à terme sauf les couvertures en devises doivent être lourdement taxées, les produits dérivés réglementés, les OPA à effet de levier strictement encadrées.



Dans la foulée il convient que le traité de Lisbonne, illégitime dans notre pays depuis que le « Non » au référendum sur la Constitution européenne a été bafoué par Mr Sarkozy, soit révisé en rétablissant  la parité entre la France et l’Allemagne puisque l’une et l’autre sont  en indivision de l’Europe indépendamment de leur poids démographique  , et que tous les transferts de souveraineté décidés  à cette occasion soient abrogés. Puisqu’il faut une gouvernance européenne, un nouveau traité européen devrait rétablir la primauté des 6 membres fondateurs et contributeurs plus la Grande Bretagne , seuls dotés d’un droit de véto, et limiter le rôle d’une Commission Européenne sensiblement amaigrie à la mise en œuvre  des décisions du Conseil.

 

Est-ce réaliste ? L’Allemagne peut-elle accepter une telle remise en cause ?

Nul ne peut le dire.

Pourtant elle sait que le système qui a si bien servi ses intérêts est en passe de se retourner contre elle si la Grèce fait défaut, ou si la menace s’étend  demain à l’Espagne ou à l’Italie.

En tous cas, il lui serait difficile de refuser si la France se montrait résolue.

C’est bien pourquoi, la France doit dès maintenant nationaliser ses principales banques, annoncer en même  temps la restructuration de sa dette en faisant appel à une épargne nationale abondante, et s‘attaquer à une réforme  profonde de l’Etat plutôt qu’à un énième plan d’austérité, tout en mettant sa partenaire au pied du mur.

Si celle-ci devait, d’aventure, faire sourde oreille, alors  la France serait prête pour réintroduire, à regret mais résolument, le Franc c’est-à-dire à tuer l’Euro  après avoir pris le contrepied de l’Europe libérale en  réduisant  sa vulnérabilité sur sa dette.

La France aura enfin retrouvé la maitrise de son destin et, ce faisant, sauvé une Europe menacée d’implosion voire de guerre civile.  Manœuvre audacieuse, mais ô combien nécessaire face à ce qui  menace !

 

Roger Franchino

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25 août 2011 4 25 /08 /août /2011 10:58

 

Mr Fillon qui a pourtant l'apparence d'un homme sérieux nous a présenté son deuxième plan d'austérité après celui lancé dans la foulée de la crise grecque en 2010

L'objectif est toujours le même: rassurer le marchés et mériter la note 3A des agences de notation.

Comment exprimer plus crûment que la politique de la France se fait désormais "à la Corbeille" au contraire de celle de De Gaulle.?

Par quel épuisement moral allié à une étonnante myopie en est il arrivé là, lui qui se définissait comme un gaulliste social tout comme Philippe Seguin?

 

Mais là n 'est pas l'essentiel.

 

L'important est que l'ensemble des mesures d'austérité de 2011 suit la même inspiration que le panel de 2010:ayant renoncé à doter le pays des moyens de croître en s'affranchissant  de l'euro fort , du traité de Maästricht, et de l'ouverture à tous crins à la concurrence déloyale de la Chine, il faut bien réduire les dépenses puisque nous ne pouvons plus les financer par l'augmentation de la dette.

 

Les mesures d'austérité sont d'autant plus nécessaires que pour secourir l'euro , le même gouvernement va demander au Parlement  dans quelques jours d'accepter de verser 15 milliards € supplémentaires dans le puit sans fond de la Grèce, et ce en pure perte puisque de toutes façons la Grèce ne pourra rétablir la compétitivité de son économie avec une monnaie bien trop lourde pour elle.

Mr Fillon essaie de récupérer ce que Mr Sarkozy vient de lâcher ...

 

Le 7 mai 2010 déjà, dans notre article "Panique de Mr Fillon: ce plan d'austérité, c 'est la France à la corbeille", nous exposions ici le contresens de ces plans qui ne traitant pas les causes, nous entrainent dans la spirale de l'austérité et de la récession.

 

Depuis, le crise grecque s'est aggravée, celles du Portugal et de l'Espagne aussi, et l'Italie est venue rejoindre la cohorte des pays mis à mal par l' Europe allemande.

 

La seule différence fondamentale entre le plan de 2010 et celui de 2011 est que la situation en Europe s 'est dégradée, et que les remèdes apportés, qui s'apparentent à ceux des médecins de Molière, ne font qu'aggraver les symptômes d'une maladie que l'on ne veut pas voir, par idéologie ou par compromission passée.

 

Ne nous laissons pas non plus berner par le baratin des socialistes que les médias nous resservent au delà du raisonnable à la faveur de la kermesse de leurs primaires.

Hormis  Mr Montebourg, ils sont tous sur la même ligne que Mr Fillon, et s'ils dissertent sur un peu plus de ceci ou un peu moins de cela, ce ne sont que variations cosmétiques sur le fond puisqu ils sont largement les pères de cette Europe là mais qu'il leur  faut bien exister en vue de l'élection présidentielle. 

Hollande et Aubry ont l'un et l'autre plaidé en août pour le sauvetage de l'euro et pour le fédéralisme européen, c 'est à dire le transfert du pouvoir à une poignée d'oligarques européens  au service de la mondialisation et des marchés. 

 

Une fois encore n 'attendons pas du parti du renoncement qui regroupe l 'UMP, les centres, les socialistes et les ecolos, qu il propose les moyens de sortir de ce qu'ils a causé ou cautionné.

 

Sur cela Mr Fillon est  d'ailleurs assez lucide puisqu'il déclarait sur TF1 hier soir:

 " refuser d'admettre la responsabilité  des gouvernements de droite et de gauche sur le creusement des déficits depuis  35 ans, ce n'est pas une preuve de sérieux et cela augure mal de la capacité à  affronter les réalités économiques du monde d'aujourd'hui"

 

La dessus, nous ne pouvons qu'être d 'accord!

 

Encore un effort Mr Fillon!.

 

Espérons que nos médias en déduiront que d'autres voix que celles du parti du renoncement méritent d'être écoutées pour que ce pays renoue enfin avec l'espoir!

 


Roger Franchino



 






 


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22 août 2011 1 22 /08 /août /2011 20:49

Il aura donc fallu 6 mois d’intervention de l’Otan et de soutien de toutes sortes aux « rebelles » pour qu’enfin les insurgés pénètrent dans Tripoli et que le régime de Kadhafi soit sur le point d’être balayé.

Que les Lybiens puissent enfin espérer vivre un monde meilleur, des perspectives démocratiques, c’est une excellente chose , un espoir pour tous les opprimés notamment syriens, et une sécurité de ce côté de la Méditerranée.

Pour autant, six mois pour venir à bout des forces d’un dictateur d’un petit pays de 7 millions d’ habitants, et pour cela devoir s’appuyer sur l’Otan, doit nous amener à nous interroger sur les objectifs de la France, sur sa stratégie, et sur ses moyens.

Pour les premiers il est clair que nous sommes dans la plus grande confusion puisque  enfermés dans notre tropisme européen et atlantique , nous n’avons plus de clairs objectifs en tant que puissance indépendante.

De là ont découlé l’alignement sur les USA dans leur désastreuse aventure en Afghanistan, tout comme le retour inutile dans l’Otan .

De là découle notre alignement sur l’Allemagne puissance économique dominante dans une Europe  libérale dont la fédéralisation en préparation n’a d’autre objet  que  de créer un pendant économique à l’Otan.

Cette absence d’objectifs  en tant que Nation indépendante nous  conduit inévitablement à une stratégie de supplétifs : nous ne sommes plus prêts à agir de manière autonome ni dans notre ancien pré-carré en Afrique, ni à nos propres frontières comme on l’a constaté en Lybie, ni demain sur notre propre territoire comme nous y conduirait la ridicule « règle d’or ».

En peut-il être autrement d’ailleurs, puisque nous ne semblons plus en avoir les moyens militaires à force de rogner les budgets  de la Défense et de les disperser pour des causes qui ne sont pas les nôtres ?

La langueur des opérations lybiennes en attestent.

Nous répétons ici, quoiqu’en diront les chroniqueurs du système qui chanteront les louanges du pouvoir, que  la France, si elle est encore ce qu'elle prétend, aurait dû organiser une frappe massive, surprise et chirurgicale sans délai en Mars dernier éventuellement avec les Britanniques, puis  armer et conseiller les rebelles non islamistes.

Faut il rappeler qu’Israël, en quelques heures le 5  Juin 1967, a détruit 300 des 340 avions égyptiens…La Lybie n 'en avait pas le tiers !

Agir fermement et rapidement, c’était permettre d'aboutir vite et rétablir notre crédibilité en Afrique et au-delà puisque personne parmi les grands, au delà des protestations d'usage, ne s'en serait formalisé évidemment.  

S’enferrer dans des arguties sans fin avec l’Onu et l’UE alors que la morale était de notre côté, puis dans de laborieuses sorties aériennes  en mol appui  de « rebelles » dont une bonne part ne sont pas nos amis , c’était  n’apparaitre que comme un auxiliaire au poids militaire douteux et à l'influence politique limitée.

Tant mieux si finalement nous échappons à un enlisement qui menaçait, mais l 'après Kadhafi nous rappellera inévitablement la voie que nous avons choisie.

Déjà  dans les discussions sur l’avenir, certaines rumeurs disent que le CNT, semble privilégier Washington et Londres en termes de contrats pétroliers…

Déjà le poids des islamistes dans le gouvernement national de transition pose la question de notre influence réelle et surtout  celle de la clarté des objectifs poursuivis.


Mais voilà … la réalité est que nous n' avons pu réunir qu' une quarantaine d’avions, quelques hélicoptères, et mobiliser une courte période  notre seul porte avion  incapable au demeurant  de rester en opérations de façon prolongée…

La vérité est que ces moyens étaient évidemment insuffisants pour agir seuls, et c’est cette vérité qui a été travestie par l’action diplomatique auprès de l’ONU, l’UE et l’OTAN et qui a failli être fatale  aux insurgés de Benghazi compte tenu des atermoiements des uns et des autres.

C’est cette perte d’autonomie, ce déclin de nos moyens donc de notre degré de liberté que cachent les responsables du parti du renoncement  au pouvoir depuis 40 ans.

Et c'est cette  conséquence de leur renoncement, d 'ailleurs bien plus large, qui devrait nous amener à recentrer notre politique sur des objectifs réalistes, bannissant toutes les gesticulations  qui, en prétendant beaucoup en paroles mais en cèdant  plus encore en actes, sont devenues sujets de railleries dans le monde entier, à commencer par l'Europe.  

C’est cela qu’il faut retenir dans l’immédiat puisque c’est cela qui fait question pour l’avenir du pays.


Certes nous participerons aux discussions du côté des « alliés » après la chute de Kadhafi, et peut être même tenterons nous d'aider à ce que la Lybie de demain ne tombe pas dans des mains indésirables et ne nous oublie pas.

De cela dépendra évidemment que la victoire de la coalition ne soit pas une victoire à la Pyrrhus.

Mais cette victoire n ‘est  qu’une victoire par procuration pour la France…et il en sera désormais ainsi tant que nous n’aurons pas décidé de  retrouver notre indépendance, de nous recentrer de manière  active sur nos zones d’influence stratégiques que sont l’Europe et l’Afrique et de nous en donner les moyens suffisants.


Là est la réalité des choses dans le monde tel qu'il est: le reste n 'est qu 'apparence ou nostalgie d'un passé  que le parti du renoncement a contribué à enterrer.


Katsumoto

 

 

 

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10 août 2011 3 10 /08 /août /2011 17:47

Après un petit rebond le CAC s'effondre ce soir sur des "rumeurs" de dégradation du triple A de la France..

 

Nos gouvernants démentent, s'appuyant d'ailleurs sur la confirmation récente de agences dites de notation...

 

Alors "la rumeur" d'où vient elle?Qui la propage?

 

Il y a les naïfs et les partisans du système qui expliqueront que les opérateurs ont les nerfs fragiles , et que c'est la peur qui les fait bruisser de rumeurs...

 

Il y a ceux qui, plus rationnels et moins naïfs, demandent aux autorités de marché d'identifier "les opérateurs " qui ont aujourd hui massivement acheté  en fin de séance ou dénoué des opérations à découvert sur les banques....cela pourrait être très instructif !

 

Et c'est contre ces "opérateurs voyous" qu 'il faut prendre des mesures sévères et exemplaires!

 

Mais voilà...

 

Katsumoto

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8 août 2011 1 08 /08 /août /2011 10:55

Voilà, pour faire croire à une certaine indépendance ou pour servir les amis du parti républicain américain, Standard & Poors a fini par dégrader très légèrement la note US de triple A à AA+, c 'est àdire de 20/20 à 19/20 et le monde de la finance en fait tout un fromage comme  dirait ma concierge!

 

Non contente de s'être trompée dans le mauvais sens de seulement 2000 milliards $ sur la dette US, ladite agence raconte à qui veut l'entendre que ce n'est pas si grave et qu'elle voulait seulement morigéner ces politiciens qui n'étaient pas arrivés  à se mettre d'accord assez vite sur des mesures d'économie et un nouveau plafond de la dette.

 

Du coup le G7 et le G20 ont été sur le pied de guerre tout le week end pour empêcher un krach boursier, la Chine à froncé les sourcils et tancé les Etats Unis, tandis que l'Europe s 'est activée à bidouiller un énième  pare feu aux vicissitudes d'une zone euro en déroute.

 

Les commentateurs français ont bombé toutefois un peu le torse comme de bons petits élèves de CP en annonçant que la France, elle, avait reçu une image des agences de notation qui lui ont confirmé son triple A, tandis que Mr Minc et quelques autres apôtres du libéralisme financier et de l'Europe intégriste nous ont expliqué ce qu'il fallait céder encore pour rester au tableau d'honneur de Standard & Poors!

 

On croit rêver!

 

La décadence de nos sociétés et la trahison de nos élites atteint un tel niveau que de grands pays comme les USA  et la France, patries des libertés et de l'émancipation de l'Homme, dont le poids économique et la puissance militaire imposent encore un peu plus que le respect, tremblent devant un quarteron de petits comptables d'opérette capables, parce qu'ils leur en accordent le pouvoir, de précipiter le Monde dans la dépression.

 

 

Les pères de nos révolutions, les mânes de nos soldats tombés cote à cote pour nos libertés, pour qu'un avenir meilleur soit garanti à leurs descendants, l'esprit de feu nos grands gouvernants, de nos philosophes et de nos scientifiques qui ont oeuvré pour que l'Homme soit au centre de toutes choses et qui inspirent encore des valeurs universelles,  doivent hurler de rage et de désespoir dans leur au delà!

 

Messieurs, Mesdames nos politiques et économistes de parade, reprenez vous avant que nous ne  vous boutions à coup de pieds dans vos honorables postérieurs jusqu'aux  poubelles de l'Histoire !

 

Le triple A  n' a d'importance que pour les triple C..que vous êtes!

 

Katsumoto

 

 

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  • Roger Franchino
  • Diplômé EM Lyon, MBA York, 30 ans de carrière internationale en Europe, Asie, Amériques, comme cadre dirigeant /directeur général  dans des multinationales ou des PMI .
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