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18 avril 2013 4 18 /04 /avril /2013 00:33

Mais quel est ce climat de fin d’époque que chacun pressent et qui paralysie nos politiciens ?

 

Un gouvernement de blanc becs embourbé dans son "mani pulite" de vaudeville erre d’indécisions en approximations confites de prêchi prêcha  sur les vertus d’une Europe qui se craquèle,  de vaticinations sur  la dépense publique qu’il faudrait réduire sans avoir la volonté d’y parvenir , de tirades sur une croissance qui serait nécessaire sans avoir le courage d’affronter l’idéologie monétaire allemande, de gesticulations sur une remise en ordre de l’Education Nationale  sans prendre à bras le corps le rétablissement de la responsabilité des parents et des maitres, de gesticulations sécuritaires sans  terrasser les délires permissifs qui s’étendent du laxisme judiciaire à l’adoption gay.

 

Bref, là où  la  France et les Français sont affamés d’une vision de notre temps, d’une ambition pour le pays, et  d’un chemin résolu qui les mobilise, le pouvoir n’apporte qu’un bric à brac de vide grenier.

 

De l’autre, les oppositions vocifèrent plus ou moins audiblement tant elles ont du mal à proposer autre chose que le même renoncement, tant la politique d’aujourd’hui est sœur jumelle de celle d’hier.

 

Restent le Front de Gauche qui s’agite dans la tradition du grand soir qui ne se produit jamais, et le FN qui attend que le fruit trop  mur tombe  de lui-même.

 

« What else ? » dirait un artiste célèbre.

 

Les temps imposent pourtant du caractère, de l’allant, de l’action pour secouer les médias, les bien-pensants, les mal pensants, bref tous ceux qui  tentent encore de penser, qui souffrent et  aiment leur pays..

 

Non, nos politiciens  bien policés sont des stratèges du discours…il font du papier, ajoutent une loi, twittent , et soignent le buzz en gérant leur  petit fonds de commerce… « trop cool » diraient les ados.

 

 Trop « flasques » dirait un alien !

 

Mais chut !.... Mr le Député va commenter et Mr le Sénateur va déclarer !

 

Révérence, s’il te plait, mon pauvre pays ....écoute la parole et dors jusqu'à la tombe !

 

Roger Franchino

 


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5 avril 2013 5 05 /04 /avril /2013 19:53

Personne, sauf lui même n 'osait imaginer que l'ex ministre du budget, l'encre de ses aveux encore humide, oserait revendiquer son poste de député à l'Assemblée Nationale.

 

Hé bien , nous avions tort de le créditer d' une improbable décence!

 

Chacun devrait se souvenir  cependant que le Général De Gaulle, qui voulait garder les Français de la mainmise des partis et des magouilles politiciennes, avait imposé  dans la Constitution en vigueur jusqu'en Juin 2008 que tout ministre démis ou démissionnaire devait obligatoirement se représenter devant ses électeurs pour pouvoir éventuellement retrouver son siège de député.

 

Dès lors  la question du retour d'un Cahuzac  sur les bancs de l'Assemblée Nationale ne se posait pas.

 

Si elle se pose aujourd hui , c'est parce que Sarkozy a supprimé cette obligation de légitimation populaire dans la réforme constitutionnelle qu'il a fait voter en Juillet 2008  prétendument pour " pour renforcer le pouvoir du Parlement, rénover le mode mode d'exercice du pouvoir éxécutif, et garantir aux citoyens des droits nouveaux".

 

Les Français ont pu apprécier, peu après, avec le bafouement de leur vote au référendum de 2005 sur la Constitution européenne, la réalité des "droits nouveaux"que leur reconnaissait leur Président.

Loin de renforcer le pouvoir des citoyens, il s'agissait en fait de conforter le pouvoir des partis!

 

C'est donc à Sarkozy  et à l'UMP au final que Cahuzac devra de pouvoirpeut être recouvrer sans coup férir son siège de député!...

 

Bien entendu, il faut être "abominablement populiste" suivant la terminalogie du système pour s'imaginer que  copains et coquins savent se ménager les allées du pouvoir....

 

Roger Franchino

 


 



 

 

 

 

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5 avril 2013 5 05 /04 /avril /2013 09:19

A peine le Président a-t-il  achevé son  bavardage sur la relance de la croissance, que  son  ministre du budget est emporté par des malversations fiscales.

A l’incompétence et à la trahison de nos intérêts dans une Europe allemande consentie, viendrait donc s’ajouter l’opprobre sur un régime de Tartuffes et une élite de tripot qui vilipendaient hier encore « argent » et « riches ». Un seule vraie question se pose.

 

Cette affaire Cahuzac doit-elle, en effet, être considérée comme un accident isolé ou, tout au contraire, comme un mal  endémique qui ronge la République ?

 

Sans approfondir la légitime interrogation sur  le trésorier de campagne de « Moi Président.. » actionnaire de sociétés aux iles Caïman, paradis fiscal bien peu « de gauche » en principe, force est ce constater la longue litanie, chaque fois que les socialistes ont été au pouvoir, de leurs magouilles et carambouilles.

 

Faut-il rappeler  les scandales à répétition sous Mitterrand ?

 

Chacun se souvient  des délits d’initiés de la Société Générale  et de Pechiney-Triangle impliquant Alain Bloubil directeur de cabinet de Béregovoy  , Roger Patrice Pelat proche du Président et Max Théret financier du PS, ou  du scandale du Carrefour du Développement impliquant Christian Nucci ministre de la coopération, de l’affaire Luchaire qui couta sa place à Charles Hernu ministre de la Défense et ami de Mitterand,  de l’affaire ELF où furent impliqués  Loïc Le Floch Prigent PDG « rose » et Roland Dumas , ministre des Affaires Etrangères pour détournements à des fins privées, sans oublier la faillite du Crédit Lyonnais qui mit à jour les prébendes dont  bénéficiaient des familiers de  Pierre Beregovoy, ministre des finances,et impliqua Jean Claude Trichet,  ou  encore les générosités de la MNEF qui entretint de ses largesses  Cambadélis, Le Guen , Valls et DSK, ou récemment celles de SOS Racisme qui assura une situation confortable à Harlem Désir…Sans omettre aussi les arrangements des PDG « roses » nommés suite aux nationalisations de 1981 qui ont puisé dans les caisses pour leurs besoins personnels voire ceux de leurs maitresses : Attali à Air France, Gomez chez Thomson …

Et encore, seuls sont listés des scandales relevant de la cupidité personnelle des prétendus Saint Just de la République…manquent sur un autre registre les financements occultes du PS avec l’affaire Urba, ou les écoutes téléphoniques ordonnées par Mitterand, pourtant auteur du « Coup d’Etat permanent ».

 

En somme, les socialistes, et les Français qui les soutiennent, souffrent d'une sorte de schizophrénie dans leur rapport  à l’argent.

Celui-ci est réputé incontestablement  « sale ou douteux » tant qu’ils  n’y ont pas accès, mais dès se présente l’opportunité de se vautrer dans la confiture, alors rien ne saurait  les retenir de s’en goinfrer et d’abuser de ses délices entre deux sermons !

 

Dire cela n’est évidemment pas exonérer la droite et le centre qui depuis 40 ans affichent un palmarès comparable, depuis les diamants de Bokassa et les avions renifleurs, les affaires Boulin, Botton,  des HLM de Paris, jusqu’à celles de Karachi et Bettencourt, en passant par les emplois fictifs du RPR.

Mais au moins la droite libérale ne cache pas son gout pour l’argent et ne fait pas du dénuement une religion de vertu.

La droite et gauche pêchent également en somme, mais seule la gauche a le front de prêcher l’abstinence !

 

Dès lors, si l’affaire Cahuzac n’est pas un cas isolé, si les profiteurs et les fraudeurs prolifèrent de plus en plus aisément dans la classe politique, n’est-ce pas l’évidence que quelque chose ne va plus dans les mœurs de notre République, c’est-à-dire au final dans celles de la société française ?

 

Quand cette société adopte le nihilisme du laisser aller dans les familles, dans les écoles, dans la justice,  comment peut-elle  en effet espérer des citoyens et des dirigeants intransigeants dans  leurs missions,  leurs devoirs,  leur probité?

Quand une société continue  de porter les utopies du « il est interdit d’interdire » soixante huitard, du renoncement à l’effort, de la permissivité sans fin des mœurs, de l’assistanat paresseux, comment pourrait-elle éviter que certains de ses produits, fussent-ils des « élites », ne s’affranchissent aisément de garde fous moraux moribonds après 50 ans de contournement et de dénigrement ?

 

Inutile  alors de chercher ailleurs les causes du mal qui ronge le pays et ses institutions !

 

Nos élites d’aujourd’hui ont toutes, à des degrés divers, fait partie ou hérité des étudiants  de mai 68, de leur idéologie d’enfants gâtés d’une bourgeoisie que la prospérité facile de l’après-guerre avait ramollie.

 

A gauche, les socialistes se sont révélés  les plus fidèles adeptes de cette idéologie du renoncement à l’effort, du rejet des contraintes morales, de l’idée qu’il convient de jouir de tout avec le minimum de règles.

De là découle leur conviction profonde que la famille traditionnelle est un frein à « l’émancipation » des individus et  des enfants : de là procède le rejet de l’autorité parentale prétendument traumatisante qui se traduit  finalement par des jeunesses sans repères qui produisent à leur tour de piètres éducateurs.

De la procède  que les couples homosexuels, dont il faudrait satisfaire les aspirations contre nature, soient autorisés à adopter des enfants voire à bénéficier de procréation  assistée ou pour compte d’autrui.

Du rejet des contraintes morales et du renoncement à l’effort naissent la permissivité de la justice, l’incapacité de l’éducation nationale à former et à intégrer des têtes bien faites, la culture narcissique de l’individu  autorisé à vivre aux dépends de la collectivité, à s’affranchir de l’Histoire dont il est dépositaire et de la Nation dont il porte le devenir pour des utopies internationalistes sans devoirs.

De là procèdent le laxisme des juges conforté par Mme Taubira, le déclassement constant du niveau scolaire de nos enfants dans les classements internationaux , le déni de l’esprit civique et les gaspillages en tous genres de deniers publics sans cesse accrus pour le compte de profiteurs de tous poils, l’ouverture  sans limite du pays à toutes les immigrations, et le renoncement à la France dans l’Europe.


De là enfin et surtout provient que les Français n’ont plus d’ambition collective pour la France, leur pays !

Sans une telle ambition qui seule peut susciter les ardeurs dépassant les intérêts particuliers, la France  a perdu  le ressort moral  indispensable pour relever la tête et bander ses muscles afin d’entrer au premier rang dans ce siècle.

 

Tout au contraire, c’est  l’affaissement moral croissant depuis 40 ans qui  est la cause principale du déclin car ce pays doté d’une démographie dynamique, d’une main d’œuvre de qualité, d’infrastructures performantes, d’une épargne abondante,  d’un rayonnement international,  est brillamment doté par la nature et l’Histoire.

 

Alors chacun s’en retourne à ses popotes tandis que le dernier énarque élu  égrène sans y croire  son catalogue à la Prévert de mesures vaines censées changer le destin d’une collectivité qui se meurt d’ennui.

 

Alors tapis dans les ors des palais ou leurs annexes, à l’abri de l’engourdissement général et en attendant la chute pressentie de l’empire, les profiteurs profitent et accumulent….

 

«  La France dégradée ne survivra pas sans un Saint Just ou un De Gaulle » écrivais  je déjà pour les vœux 2012….plus que jamais , nous voici en 2013,  il y va de sa survie…et de la vôtre.

 

 

Roger Franchino

 

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27 février 2013 3 27 /02 /février /2013 19:06

« L’Italie ingouvernable…les marchés sous le choc…la zone euro menacée…les comiques italiens..etc.. » . Que de grognements de toutes parts depuis que le vote italien  est venu troubler la  « drôle de guerre » régnant sur les marchés en attendant la prochaine débâcle !

 

Monti, leur candidat préféré , renvoyé à ses chères études, Bersani ,le Hollande local, en mal de pouvoir  face  au retour du « Cavaliere » porté par le rejet de l’austérité justement attribuée à  «  l’Europe allemande » selon ses termes et  face au  tsunami de Beppe Grillo qui, en prônant l’éthique en politique et la sortie de l’euro, a donné naissance en quelques mois au premier parti italien.

 

Bruxelles , Berlin, Paris, comme les marchés qui les gouvernent, s’agacent avec condescendance de ce peuple insoumis  qui s’autorise un pied de nez à l’ordonnancement technocratique qu’ on tente de lui imposer !

L’Italie, malade,  serait perdue s’égosillent les uns et les autres si elle devait tenir compte du choix de ses électeurs, comme la France l’était d’avoir osé voter « non » au référendum de 2005 !

 

Qu’en penser de ce côté-ci des Alpes?

 

Au plan économique,  l’Italie « malade » a réalisé un PIB de près de 1600 milliards € en 2012 auxquels il faut rajouter l’économie «  souterraine » qui représenterait 20% de ce chiffre…la richesse réelle produite serait donc de l’ordre de 1920 milliards € , assez proche des 2033 milliards € de la France dont l’économie « souterraine » est sans commune mesure....l ‘ Italie , si modeste en discours, n’est donc plus éloignée de nous en poids économique !

Plus marquant encore, l’industrie italienne  est la deuxième d’Europe ( 16% di PIB) , derrière celle de l’Allemagne ( 23%) mais devant celle de la France ( 11%°), avec 200 000 entreprises exportatrices et un solide excédent du commerce extérieur (11 milliards €) contre 90 000 et  un déficit abyssal dans l’Hexagone ( 70 milliards €).

C'est ainsi  que de Turin à Venise, de chaque côté de l’autoroute, s’enchaine une suite ininterrompue de zones industrielles , quand de Paris à Chambéry ne se succèdent que champs et plateformes logistiques !

Certes, l’Italie est criblée de dettes représentant 126% de son PIB contre 90% « seulement » en France….mais  le budget primaire  ( hors dette) est désormais en excédent ( contrairement à la France) et l’Etat italien avec 3000 milliards € d’actifs est loin de l’insolvabilité !

Relevons enfin que jusqu’aux règles imposées par Maastricht et par le transfert de pouvoir à la BCE , la dette publique, très antérieure à la crise de 2007,  a toujours été refinancée sans soucis par l’épargne locale (16% des revenus).

Alors comment ne pas comprendre le rejet de l'austérité sans fin imposée par Monti qui a entrainé la récession avec son cortège de malheurs et de chômage, le désespoir d'une jeunesse exclue, voire des drames avec la multiplication des suicides de patrons de petites sociétés acculées au dépôt de bilan?

 

De toute évidence cette Italie  qui n’est pas la Grèce, n’est pas si éloignée de la France, et dispose même de ressorts industriels que nous pouvons lui envier !

 

Pour autant les Italiens, après 18 mois de gouvernement Monti illégitime puisque non élu et imposé par  Merkozy, viennent de signifier que l’effort ne saurait être consenti sans perspectives, au nom d’un euro au service de l’Allemagne, et moins encore avec les vrais « comiques »  qui les  gouvernent depuis trop longtemps.

 

Tel est le sens du message, à l’endroit de leurs politiques et de l’Europe !


Quelle intelligence aussi de ce peuple,  autrefois ferme soutien de l'Europe, dont la majorité a clairement  compris et exprimé que ce sont l'euro  et l'Europe allemande qui ont étouffé depuis 10 ans son économie avant  de la précipiter dans la récession!

Quelle différence fâcheuse de perspicacité avec les Français que le discours des partis et des médias garde dans l'obscurantisme de l'euro " protecteur et irréversible", de la pensée unique pro européenne, libérale et fédéraliste!

Et puisque nous  raillons les Italiens d'avoir un Berlusconi, soyons avisés de nous souvenir que nous avons un DSK pour le sexe,  un Tapie pour les magouilles financières,  un Chirac probablement pour les emplois fictifs, un Balladur  dans le collimateur de la justice pour  commissions occultes, tandis que les Espagnols ont peut être un Rajoy.....

 

« Chapeau ! » devraient en vérité s’écrier ces Français ,si prompt à distribuer des leçons, mais qui n’ont pas eu le courage en mai 2012 de bouter hors du pouvoir leurs propres « comiques » qui depuis si longtemps les distraient de ruineuses promesses  de cabaret!

La leçon ne vient pas d’Allemagne cette fois, mais d’Italie où le compte à rebours est  une nouvelle fois enclenché pour cette Europe  autiste et dogmatique dont le destin est scellé…tôt ou tard le coup partira, d'Italie, d'Espagne, de Grèce, de Chypre ou même de France, nul ne sait ....mais il viendra, soyons en certains,  car c'est dans la nature des choses.

 

 

Viva l’Italia !

 

Roger Franchino

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3 février 2013 7 03 /02 /février /2013 23:55

En trois semaines, les islamistes et leurs acolytes trafiquants ont été stoppés, puis chassés  sans coup férir des villes du Nord Mali par les troupes françaises et l’armée malienne.

 Mis en échec les djihadistes qui ont refusé le combat n’ont cependant pas été anéantis.

Le plus périlleux reste donc  à accomplir puisqu‘il va falloir les traquer dans les montagnes, les défilés, les oueds.Le plus difficile aussi car la victoire ne s’obtiendra et ne perdurera que par le ralliement des tribus du Nord, Touaregs et autres, seules capables de tenir le terrain et d’assurer la paix dans un Mali réuni.

 

La France a agi avec détermination, fut ce tardivement, et le résultat opérationnel est là.

Ce faisant, elle a retrouvé en Afrique un peu du crédit érodé par les hésitations, les compromissions, les renoncements passés au nom d’une mauvaise conscience naïve qui montrait du doigt la Françafrique sans apercevoir la Chinafrique.Enfin, elle semble  reconnaitre que l’Afrique, pour toutes sortes de raisons déjà défendues ici, doit être au cœur de sa politique extérieure.

Tant mieux donc, si là aussi un aggiornamento de nos choix est en cours !

 

Mais derrière l’espoir, il nous revient aussi de ne pas sombrer dans l’illusion.

 

L’illusion de la puissance d’abord, car nous n’avons pas affronté une armée, mais des bandes de terroristes ou de voyous bien équipées mais sans blindés ni aviation.

Cette expédition montre, après la Lybie, que nous ne disposons pas des moyens de transport pour projeter, seuls, 3000 soldats  à quelques heures de chez nous, tout comme elle met en évidence que nous dépendons des satellites et des drones américains pour le renseignement.

Ceci sans compter que beaucoup des matériels utilisés sont usés par plus de 40 ans de loyaux services comme les Transal ou les VAB que l’auteur de ces lignes a connu lorsqu’il était sous les drapeaux !

 

De là provient en premier que le Mali, après la Lybie, doit nous alerter sur le délabrement de nos armées,  sur l’incapacité de notre Défense à assurer de manière autonome la protection des intérêts du pays, donc sur les risques qui pèsent  sur notre souveraineté et notre sécurité.

Le budget des armées, loin d’être réduit, doit être « sanctuarisé » et c’est un impératif catégorique !

 

En second, la présence de bases au Tchad et en Côte d’Ivoire ayant joué un rôle de premier plan dans le déploiement de nos forces, il faut tourner le dos aux replis d’Afrique entrepris par les gouvernements antérieurs tout à leurs économies et à leurs utopies européennes.

Les alliances avec les pays Africains francophone doivent être renforcées et il est temps de proposer à l’Algérie un traité de l’Elysée qui, à l’instar de celui qui fut signé entre De Gaulle et Adenauer pour les « ennemis héréditaires », scelle avec le Sud de la Méditerranée la paix des cœurs et des mémoires et dessine une coopération étroite.

 

En troisième, chacun a pu observer l’absence de l’Europe dès lors que les demandes ne proviennent pas de l’Otan. C’est pourtant  pure évidence car  nos intérêts en Afrique ne se confondent pas avec ceux de l’Allemagne, de la Pologne, de la Finlande, ou du Luxembourg !

Quelqu’un a-t-il même évoqué la Force d’Action Rapide franco-allemande ? D’ailleurs, qui s'en  souvient  ?

L’Europe n’a cure des gémissements des orphelins de Mr  Sarkozy ou de Cohn Bendit qui  voudraient que le Président actuel  fasse  le siège des capitales européennes pour quémander quelques gardes suisses !

En vérité, si nous avions été noyés dans leur Europe fédérale prétendument salvatrice, dominée comme elle l’est par l’Allemagne, les djihadistes seraient à Bamako, les femmes porteraient la burka, les hommes se feraient couper les mains, l’Afrique francophone sombrerait dans les guerres civiles, l’immigration déferlerait, et nos frontières sud seraient bientôt sous la menace. Voilà la réalité !

Qui ne voit que cette divergence d’intérêts géopolitique ne fait qu'illustrer celle de nos intérêts économiques ?

Comment  en effet équiper nos armées et consentir au « pacte de stabilité » ? Comment défendre nos entreprises en Afrique  face à la Chine avec un euro toujours plus cher, « trop cher peut être »  comme vient de le marmonner  Mr Moscovici de peur de se faire sermonner par Mr Schauble ?

 

Pour que l’espoir se transforme en renouveau, nul ne peut se soustraire à la réalité des choses.

Tout se tient, et sans cohérence des choix, nous nous condamnons à l’illusion.

C’est vrai pour le Mali, est  plus  encore pour la France.

 

Roger Franchino

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25 janvier 2013 5 25 /01 /janvier /2013 18:24

D’un côté, Mr Cameron, Premier ministre britannique, suivi par une majorité de ses concitoyens selon les sondages, vient de dire tout le mal qu’il pense d’une Europe ingérable, soumise à la technocratie bruxelloise, et aux fantasmes fédéralistes  sous lesquels se travestit l’Europe allemande.

 

Certes, la Grande Bretagne, ile fière et sure d’elle, alignée depuis longtemps sur les USA, n’a jamais conçu l’Europe depuis la fin de l’Empire que comme une opportunité économique ou un champ d’action  politique où  elle est principalement la voix et la main  de l’Amérique (d’où l’intérêt d’Obama à ce qu’elle reste dans l’UE). De Gaulle l’avait bien compris en la tenant à l’écart de l’Europe indépendante qu’il souhaitait, tandis que Pompidou l’a laissée entrer dans l’espoir de contrebalancer la puissance montante allemande en 1972.

 

Aujourd’hui le réalisme britannique, son passé de plus ancienne démocratie européenne,  qui avaient fait que la Grande Bretagne se soit tenue à l’écart de l’ euro, après qu’elle ait négocié un statut à part pour favoriser son économie et assurer la primauté de la City , l’incitent à se mettre à l’écart de la mise sous tutelle monétaire , budgétaire, réglementaire dans laquelle l’Europe continentale, et particulièrement la zone euro, est en train de se fourvoyer sous la pression de l’Allemagne avec l’appui des milieux d’affaires et des euro babas.

 

Ni Mr Cameron, ni ses concitoyens ne croient que des peuples, des cultures, des pays et des économies structurellement aussi différents  puissent enfanter, en fusionnant, autre chose qu’un être  monstrueux et oppressif qui ne  survivra pas à ses  difformités originelles.

 

Mais Mr Cameron et ses compatriotes n’ont jamais douté de la grandeur et du génie britannique, comme en atteste une résilience en tous domaines, historique,  économique, culturel, et  même sportif.

C’est cela qui fait que la Grande Bretagne sait servir d’abord son intérêt quand d’autres, à commencer par la France, savent si bien y renoncer !

 

De l’autre , Mme Merkel, interprète fidèle d’un  nationalisme  pragmatique, assidu et silencieux de l’Allemagne, poursuit la construction de l’Europe allemande en imposant, après sa monnaie, son contrôle sur les politiques économiques de ses partenaires via le pacte budgétaire, et bientôt de nouvelles initiatives pour une « meilleure gouvernance commune » qui signifie une mise au pas des pays qui s’aviseraient de diverger des orientations germaniques.

 

Bien entendu les règles de gouvernance commune s’appliqueraient surtout aux autres puisqu’il ne saurait être question de toucher aux intérêts allemands comme on l’a vu pour « l’union bancaire » à laquelle échappe une majorité des banques d’outre Rhin, ou dans le cas d’ EADS pour laquelle l’Etat allemand a bloqué la fusion avec BAE qui mettait en péril des sites nationaux  moins performants.

Les exemples de protectionnisme officiel sont multiples sans parler de celui sournois, naturel et culturel que connaissent tous ceux qui implantent leurs affaires. outre Rhin.

 

Quant à la solidarité européenne , préalable logique à une union, elle fait défaut en Allemagne chaque fois que ses intérêts  n’y trouvent pas immédiatement leur compte : qu’il s’agisse  de la dette grecque pour laquelle il a fallu le risque inacceptable pour l’Allemagne de voir exploser l’euro pour que Mme Merkel consente à tirer un chèque, qu’il s’agisse encore des interventions extérieures de  « l’ami de 50 ans » fort naïf et assez cocu ( la France) soutenu avec beaucoup de réticence dès lors qu’il ne demande pas la permission à Berlin.

 

Les Allemands, pas plus que les Britanniques,  ne croient à une Europe Nation, mais ils croient possible une Europe fédérale dirigée par leur pays, car ils ont l’assurance d’un peuple qui réussit  parce qu’il a un génie  propre  et croit  en son destin.

 

 

En dernier de classe, Mr Hollande, empêtré dans 40 ans de renoncement, bataille pour colmater les brèches béantes qui entrainent lentement le navire France vers le fond tandis que les passagers tentent de s’échapper dans un sauve qui peut individualiste général.

La dette contractée pour avoir une banque centrale à « l’allemande » puis soutenir une monnaie qui est un avatar du Deutschemark et  l’utopie fédérale européenne imposent l’austérité, tandis que l’impéritie d’un Etat et d’administrations hypertrophiés  conjuguée aux utopies de la facilité héritées de 1968 a épuisé la volonté et les ressources du pays.

 

Alors on tente par le pacte de compétitivité de redonner un peu d’air à nos entreprises quelques semaines après avoir accru leurs charges, et  on prétend réduire  enfin de 60 milliards € en 5 ans des  dépenses publiques exorbitantes tout en  recrutant immédiatement 60 0000 enseignants dont on n’a pas besoin.

Tandis que la planche à billet américaine tourne à plein régime et continue d’entrainer le  dollar vers le bas,  que la banque centrale du Japon fait décrocher le Yen pour relancer les exportations, l’euro grimpe sans sourciller pour atteindre un change de 1,35 $  qui pénalise les économies  les plus faibles de la zone euro,  sans que l’on entende Mr Hollande, Mr Moscovici, ou encore le gesticulateur Montebourg adresser une mise en garde à Draghi le sauveur ! Bravo !

On bricole  en revanche un accord  flexibilité – sécurité sur le travail qui ne résoudra rien sans croissance, et on persiste dans le contresens en évoquant un renforcement de l’union monétaire avec Mme Merkel !  Inouï tout de même cet aveuglement !

 

Enfin, quand il faudrait une Nation mobilisée sur l’essentiel, c’est-à-dire le redressement, on se disperse encore sur des prurits soixante-huitards comme le mariage gay.

 

Bref, l’aggiornamento sur les causes de l’épuisement du pays, condition du sursaut, n’est pas fait au gouvernement : on tergiverse, on recule, on rapièce, on s’évade dans l’illusion d’une expédition tardive au Mali,  dans des utopies sociales ou dans celles, amères, d’un projet européen qui s’est aliéné les peuples.

 

Ce qui est vrai du gouvernement l’est plus encore de l’opposition où l’UMP, en quête de calife, a perdu ses idées puisque la « gauche » fait les réformes qu’elle aurait voulu, et puisque le renoncement est tellement ancré dans ses gênes qu’elle estime inconcevable que la France  intervenienne seule en Afrique sans quémander consentement et soutien à une Europe  à cette occasion  encore totalement  inexistante. C’est dire à quel point l’héritage gaulliste dont elle feint de se réclamer par utilité a été enterré, et c’est dire, surtout, à quel triste état elle reconnait implicitement avoir conduit la France.

 

Peut être les sociologues devraient ils psychanalyser nos élites, notre conscience collective pour apprécier, lorsque nous nous comparons à la Grande Bretagne et à l'Allemagne, si notre renoncement patent ne prend pas  racine  dans la perte de confiance, la honte, le sentiment d'infériorité, nés du lointain désastre de 1940.

 

En tous cas le pays, matraqué par les plans sociaux, la fiscalité, désespéré par l’absence de perspective crédible de redressement et de dessein national fort, se délite.

 

Puissions-nous retrouver le ressort britannique et l’assurance allemande ! C’est encore possible, mais pas sans efforts,  mais pas avec les hommes du renoncement !  

Et puissions-nous nous inspirer un peu de Mr Cameron !

 

Roger Franchino

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18 janvier 2013 5 18 /01 /janvier /2013 17:59

La France débute donc l’année au son du canon au Mali où nous dépêchons un corps expéditionnaire, et dramatiquement pour de nos ressortissants en Algérie avec une sanglante prise d’otages.

 

Au Mali, le président Hollande a décidé de porter secours dans la précipitation à un pays ami aux abois.

A ce jour 1400 soldats Français se sont déployés, avec un matériel qui suit tant bien que mal, en attendant l’arrivée aléatoire d’une force africaine.

 

Qu’observe-t-on ?

En premier, comme d’habitude, nous intervenons tard quand il était possible dès l’été dernier, à partir du Tchad, d’empêcher la déconfiture de l’armée malienne.

En second,  nous manquons des moyens d’agir, avec insuffisamment de transports que nous quémandons un peu partout et nous devons avoir recours  aux renseignements américains, ce qui a déjà été mis en évidence lors de notre laborieuse intervention en Lybie.

En troisième  ce qui se passe au Mali est justemennt la conséquence directe de notre amateurisme et de notre angélisme en Lybie où nous avons soutenu et armé des hommes que l’on retrouve face à nous aujourd’hui, tout comme nous persistons à le faire en Syrie , après l’avoir fait en Egypte et en Tunisie.

J’avais écrit ici le 22 aout 2011 l’article malheureusement prémonitoire «  Lybie : la victoire des insurgés est-elle celle de la France ? »

Enfin  l’Europe, notamment l’Allemagne, est comme d’habitude absente lorsque nous sollicitons son soutien sur les affaires extérieures. Qui s’en étonnera puisqu’il n’y a pas d’Europe en tant que nation, mais une somme d’intérêts économiques particuliers  que certains voudraient fédéraliser comme on passe une couche de chaux sur la misère?

 

Alors quelles conclusions en tirer ?

 

En premier lieu qu’il n’est de bonne politique sans réalisme et sans vision.

Dans le « Manifeste pour le Renouveau » publié ici, j’ai exposé ce qui me semble aller de soi, et ce qui donc devrait s’imposer à nos dirigeants.

La France n’a plus les moyens parce qu’elle y a renoncé voici 40 ans,  parce que le monde a changé, et parce qu’elle s’est fourvoyée dans l’utopie fédéraliste européenne, d’être la grande puissance universelle  qu’elle fut, mais elle peut continuer de jouer un rôle essentiel si elle retrouve la volonté de peser en Europe et en Afrique comme l’Histoire l’y conduit naturellement.

 

En Afrique d’abord, par la proximité, mais aussi parce que nous y avons tissé durant 150 ans des liens qui font qu’aujourd’hui  avec 700 millions d’habitants parlant le Français, il y a là-bas 11 francophones  pour 1 en France ! Nous partageons une part de notre Histoire qui n’a pas eu que des cotés négatifs, et la Françafrique  tant décriée par les bonnes âmes du renoncement, a maintenu des solidarités dont les Maliens voient l’expression concrète aujourd’hui et qui nous ont  été forts utiles pour peser plus que notre poids à l’ONU.

Mais l’Afrique est aussi un continent d’un milliard d’habitants qui connait une forte croissance de plus de 5% par an depuis 2000, où une classe moyenne de 320 millions d’habitants est en train d’émerger  dont 60 millions  de personnes avec un revenu de 3000$ par an selon la Banque Mondiale.

Nous avons la chance d’y être économiquement, culturellement et politiquement  influents encore, mais depuis  20 ans  c’est la Chine qui, avide de matières premières et rencontrant notre repli croissant, nous y taille des croupières avec l’apparition d’une véritable Chinafrique qui ne semble guère préoccuper nos benêts anti Françafrique, tandis que l’Inde et les USA y prennent une part importante.

Cette Afrique pourrait devenir l’Asie de demain par sa croissance et son dynamisme !

Quelle chance dès lors pour la France si elle sait capitaliser sur ses solidarités, son implantation ancienne, mais aussi sur sa connaissance des peuples africains et sur une vision à partager de destins associés !

Imaginons ce que serait une Chine dont 700 millions  d’habitants seraient francophones ?

Il est donc de toute évidence conforme à la nature des choses et à notre Histoire  de remettre l’Afrique au centre de notre politique extérieure en imaginant de nouvelles voies d’association, et bien sûr en se donnant les moyens de peser de manière autonome sur les affaires de ce continent.

De là découle sur le plan militaire à l’ordre du jour, qu’il convient de renforcer les alliances sur ce continent, ce qui implique à la fois quelques investissements et  surtout le recentrage de  moyens accrus sur nos priorités qui ne peuvent pas être celles d’aventures lointaines comme le fut l’Afghanistan ou le serait la Syrie.

 

Pourtant ce dessein en Afrique ne peut aboutir si la France poursuit son déclin économique et politique dans une Europe d’épiciers que l’Allemagne veut dominer.

Les moyens qui nous manquent aujourd’hui  au Mali nous manquerons plus encore demain puisque l’Europe nous impose de nouvelles coupes budgétaires qui se traduiront  cette année par l’effacement de 5 milliards de commandes de matériels pour nos armées en attendant la nouvelle loi de programmation militaire qui rognera encore un peu plus que la précédente les budgets de la Défense.

Une fois encore pourtant, nous le voyons  avec le peu d’empressement des nos partenaires, il faut rappeler à ce pays qui a connu le désastre pour avoir trop compté sur ses alliances, que la Défense c’est d’abord  le devoir de la Nation qui doit être mise en mesure de s’en donner les moyens.

Bref, en cela comme  pour l’emploi ou son système de prévoyance, la France doit retrouver la croissance que l’Europe en sa forme actuelle lui interdit, avant que l’extinction de son industrie saignée à blanc ne la conduise à l’effacement.

Ceci passe obligatoirement par une remise en cause de l’euro dans sa gestion actuelle, donc par une renégociation ferme  avec l’Allemagne.

Tandis que les USA, la Chine, et maintenant le Japon, pratiquent le dumping monétaire, la Banque Centrale Européenne continue, sous l’influence de la Bundesbank  qui  rêve encore du Deutschemark, de maintenir un euro surévalué dans une Europe sans barrières douanières comme l’a finalement reconnu bien tardivement le Président sortant de l’Eurogroupe, Mr Junker, soudainement saisi par le bon sens.

Cette renégociation qui, à tout le moins, doit aboutir à une gestion dynamique de l ‘euro avec comme objectif principal la croissance et non plus l’inflation à l’instar de la FED (  et sinon à notre abandon de l’euro) peut être l’occasion de mettre sur la table la vision nouvelle d’une confédération  européenne  plus ramassée , politiquement  plus unie donc plus forte  des 6 membres fondateurs et de l’Espagne à laquelle ,dans un deuxième cercle, serait  associé sur le plan économique le reste de l’UE comme cela a été exposé dans  « le Manifeste pour le Renouveau ».

Cette Europe plus concentrée, plus dynamique grâce à une  nouvelle politique monétaire, dotée peut être de moyens militaires significatifs communs sous commandement unique indépendant, adossée par ailleurs à la garantie nucléaire française, pourrait peser d’un autre poids dans les affaires du monde et notamment en Afrique.

L’Allemagne, en contrepartie de son dogme monétaire abandonné, bénéficierait d’une Europe consolidée et prospère,  et gagnerait un poids plus important dans les affaires extérieures du continent.

Evidement pour parvenir à cette remise à plat, il faut une volonté implacable, l’abandon des vices du renoncement depuis si longtemps au pouvoir, bref le retour de la Nation dans les cœurs et les espoirs !

 

 

Ce retour que la nécessité impose, ne sera avéré que lorsque la société française aura compris que l’évolution des temps ces dernières années a signé la fin de l’utopie née en 1968.

Non, l’avenir n’est plus garanti, ni même lisible, sans l’effort constant, sans le mouvement !

Non, le laisser aller dans l’éducation, le laisser faire dans les mœurs, l’assistanat  ne forment pas des femmes et des hommes capables d’affronter les épreuves du monde d’aujourd’ hui et de demain. 

Non, l’internationalisme, la passivité, l’effacement dans un ensemble apatride ne garantissent ni la paix,  ni la prospérité, ni la liberté, ni la survie,  mais à coup sûr l’asservissement!

Non, quand  s’affirment ostensiblement les nationalismes du Japon et de la Chine  en mer de Chine, de l’Iran et d’Israël au Moyen Orient, mais aussi plus sournois celui des USA dans les affaires du monde, de l’Allemagne, de la Grande Bretagne et de la Russie en Europe, l’idée de Nation n’est pas démodée  !

 

Français, votre meilleure assurance pour l’avenir et celui de vos enfants c’est votre Nation, la France qui est le lieu où vous partagez culture, Histoire, démocratie, protection, espoirs et projets.

Il vous faut prendre la mesure des temps nouveaux,  accepter de changer ce qui doit l’être pour une France  renouvelée toujours éprise de  liberté, d'égalité et de fraternité.

Il vous revient d’intégrer avec respect mais  sans faiblesse ceux que vous avez accueillis, de contribuer au rayonnement de votre pays  pour le bien commun par votre travail  et votre engagement, de porter une ambition collective qui donne un sens à  vos efforts,  d ‘assurer  l’avenir des générations suivantes par une éducation exigeante  qui ne peut accaparer, au détriment de la Défense, des ressources excessives ou mal employées , de  veiller sur les fondements de votre société dont la famille est le premier maillon.

 

C’est à ce prix que  vous travaillerez à tout le bonheur  je vous souhaite en 2013 à vous et à vos enfants.

 

En 2013, la Nation, sinon rien !

 

Roger Franchino

 

 

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7 décembre 2012 5 07 /12 /décembre /2012 15:19

Florange le dispute au vaudeville de l'UMP dans les médias et ailleurs...

 

Alors de grâce finissons en!

 

Nationalisons nos deux hauts fourneaux, refilons les à Copé ou Fillon en lot de consolation,  renvoyons Mr Mittal à son Inde, et montrons les cuisseaux musclés du coq gaulois qui ne s'en laisse pas compter!

Mobilisons le pays pour les 600 emplois de Florange sur les 15 000 que nous perdons chaque mois, et montrons qui commande dans ce pays, scrogneugneu!

 

Et si les Indiens renoncent aux 120 Rafale en cours de négociation finale pour le plus grand bonheur de l'Angleterre, et s'il ne poursuivent pas  avec Areva leur équipement nucléaire au bénéfice des Sud Coréens, hé bien tant pis pour eux!Ils ne savent pas ce qu'ils perdent!! ah ! mais!!

 

Vive Florange! vive Montebourg et consors!  Et vive la classe politique et les médias qui, une fois de plus,  "franchissent le mur du çon" comme l'écrivait joliment, autrefois, le Canard Enchaîné!

 

Roger Franchino

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30 novembre 2012 5 30 /11 /novembre /2012 22:34

Dans les difficultés de Florange, on a vu s'affronter deux idéologies  quand seul doit compter l'intérêt national.

 

D'un côté , ceux qui ont brandi la nationalisation, de gauche ou de la Libération, pour sauver un site sidérurgique dans une région industrielle autrefois puissante peu à peu transformée en friche depuis 30ans.

Même temporaire la nationalisation  reste la nationalisation qui ne garantit rien en soi mais sent si bon  la Commune que certaines poitrines se bombent! Dans ce camp on eut Montebourg, et naturellement Mélanchon, mais aussi quelques politiques de la droite nationale, et même du centre démocrate chrétien.

 

De l'autre côté, ceux qui hurlent au communisme dès que l'ont fait mine de mettre au pas un intérêt privé trop prédateur , et crient à l'expropriation après avoir spolié les salariés de leur travail et la Nation de ses intérêts.Là on eut surtout Mme Parisot, égale à elle même, et bien sur Copé qui veut faire oublier le reste.

 

Les médias, de leur côté, ont glissé sur la pente facile des interviews de syndicalistes, de ministres, sans jamais quitter le clocher de Florange.

 

Or quel est l'enjeu?

 

Mr Lakshmi Mittal n 'est pas un enfant de coeur, pas toujours bien vu dans son pays, mais enfin, on ne devient pas une telle fortune , en Inde particulièrement, sans bénéficier de soutiens haut placés et sans un solide réseau d'affaires dans bien des secteurs .

Or , non seulement l'Inde , avec 1 milliard d'habitants commence à s'ouvrir notamment à notre industrie nucléaire, mais nous sommes en ce moment précis en phase finale de négociation exclusive pour un contrat vital de 120 Rafale, notre chasseur à ce jour invendu à l'export.

De ce contrat dépendent à la fois la percée du chasseur à l'étranger et les chances de survie demain d'un constructeur français d'avions de combat, c 'est à dire notre capacité autonome de défense.

En embuscade, Mr Cameron , Premier Ministre britannique, n' a pas caché que tous les coups seraient bons pour récupérer le contrat au bénéfice de l'Eurofighter Typhon....et on peut lui faire confiance!

Dès lors quel dirigeant sérieux peut prendre le risque de sacrifier le Rafale sur l'autel de Florange?

 

L'intérêt national, sans ambiguité, commande donc de ne pas risquer d'alimenter une réaction nationaliste indienne  qui  mettrait en péril le Rafale et de tenter  un accord raisonnable pour  sauver un site sidérurgique et ses emplois qui restent cependant bien inférieurs en nombre à ceux concernés par le Rafale et aux enjeux.

 

Alors, après les gesticulations des derniers jours , prenons un peu de hauteur, laissons la Carmagnole pour avancer en bon ordre , et  saluons sans hésiter  la décision  raisonnable du gouvernement.

 

Roger Franchino

 

 


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27 novembre 2012 2 27 /11 /novembre /2012 11:13

Je regarde notre pays avec tristesse...

Tandis que les difficultés mordent la société au sang, tandis que la Nation doucement se dissout dans la peur et le renoncement, le principal parti d'opposition qui devrait n'avoir pour horizon que de contribuer au redressement se ravage d'une minable querelle de fond de tripot!

 

Tout a été dit déjà sur les grandes ambitions des personnes...tout a été débattu par des médias bien trop indulgents...Pendant ce temps, les Français se confortent , à juste titre, dans le dégoût d'une classe politique sans autre horizon que l'exercice du pouvoir, sans imagination, sans volonté, sans vision.

L'indécence et l'impudeur de ces querelles de personne en dit long , au sein d'un parti qui parfois fait mine de se souvenir de ses glorieuses origines, sur la dégradation des moeurs politiques dans notre pays, sur le règne des petits arrangements et des grandes magouilles.

 

Les deux protagonistes de l'UMP , qui ne cessent de se proclamer démocrates, ont bidouillé le vote de leurs propres militants pour conquérir le pouvoir! Comment le peuple de France pourrait il , demain , faire confiance à l'un ou à l'autre? Comment remetttre l 'Etat entre les mains de factieux?

Le role de dirigeant , là ou s'exerce le pouvoir, procède de la légitimité, laquelle ne va pas sans l'exemplarité!

"Il n 'y a pas de démocratie sans vertu "disait en son temps Saint Just!

 

Puisque les médias ne jouent pas leur rôle, puisque qu'aucune grande voix ne s'élève encore pour renvoyer les brigands aux oubliettes, il revient aux Français de juger et de condamner sans faiblesse demain les tristes usurpateurs qui brigueront leurs suffrages.

 

Et ils revient aux militants de l 'UMP, pour ceux que la volonté de servir habite et que l'engagement honore, de renverser  les apparatchiks staliniens qui  ont fait main basse sur leur  parti ou de le quitter sans regret.

Et il appartient aux militants des autres partis de veiller à ce que le virus de l'UMP reste contenu.

 


 

Roger Franchino

 


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  • Roger Franchino
  • Diplômé EM Lyon, MBA York, 30 ans de carrière internationale en Europe, Asie, Amériques, comme cadre dirigeant /directeur général  dans des multinationales ou des PMI .
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  • Diplômé EM Lyon, MBA York, 30 ans de carrière internationale en Europe, Asie, Amériques, comme cadre dirigeant /directeur général dans des multinationales ou des PMI . Président Club de pensée France Rebelle

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