Sarkozy s’en va répétant avec ses porte-flingues qu’avoir dû pendant quinze jours être traité comme les autres candidats était anti-démocratique.
Le culot de cet homme est décidemment sans borne !
Il a pendant des mois fait la Une de toutes les chaines de TV en utilisant son statut de Président pas encore candidat, mais presque, pour être omniprésent chaque jour avec ses propositions gadgets, après que son partenaire du PS ait monopolisé les mêmes médias autour du non évènement des primaires socialistes.
Comment s’en prendre à une des rares dispositions de la V ème République qui n’ait pas été dévoyée par ceux qui ont trahi le gaullisme ?
Comment contester que tous les candidats, qui ont par ailleurs recueilli le soutien de 500 élus, puissent être traités de la même façon pendant deux petites semaines ?
En quoi leurs idées mériteraient moins d'attention que celles de l'UMP, du PS et du Centre toutes marquées par trente ans d'échec?
Car enfin, l’élection du Président de la République ne doit pas procéder des partis, des copains et coquins des médias et sondeurs, mais de la rencontre d’un homme, de son projet, et du peuple de France.
Quelle est cette démocratie censitaire qu’il voudrait imposer ?
Ce candidat n’aime décidemment la démocratie que lorsqu’elle lui est favorable, comme il l’a montré en bafouant le vote des Français au référendum en 2005 sur la Constitution en la faisant approuver ensuite par le Congrès en 2008 !
Ce qui ne l’empêche pas de prétendre vouloir avoir recours au référendum pour ses réformes bloquées par les corps intermédiaires…
Chacun peut comprendre que le désaveu cinglant dont est l’objet le candidat du peuple qui « vote bien» l’ait aigri, mais un homme d’Etat ne saurait rejeter les causes de son échec sur la démocratie !
Roger Franchino