Le Général de Villiers a donc rendu dans l’honneur son képi , lassé des guérillas perpétuelles avec Bercy, des idéologies anti nationales de tous poils, et plus encore par la crise d’ado du prétendu Président de la République.
Le 5 Juillet, je prévoyais ici ( « En Marche à pas de sénateur romain dans les ornières du passé » ) que la Défense serait la principale affectée, conformément à la tradition des gouvernements du renoncement, par les coupes dans les dépenses.
La crise ouverte avec les Armées doit être analysée pour ce qu’elle est au delà de l’apparence.
Comme en toutes choses, si la parole révèle peu les intentions, les actes les éclairent sans ambiguïté.
Ceci est d’autant plus vrai en la circonstance que l’Elysée est occupée par un individu qui a fait une thèse sur Machiavel…
Or quels sont les actes ?
En premier le Président, ex ministre des Finances de Hollande, a été de toutes les escarmouches menées par Bercy contre la Défense et a gardé une sourde rancœur d’avoir été mis en échec par Le Driant.
En second, la nomination de Sylvie Groulard d ‘abord, poste particulièrement malvenu pour « qui ne se sent pas française », qui s’est exprimée à Prague en faveur d ‘une communauté de défense européenne faisant fi des intérêts nationaux et industriels français, puis la nomination de Florence Parly qui ignore tout des affaires militaires mais est issue de Bercy, complétées par les coupes budgétaires inopinées, accréditent l’idée que le Président , derrière des promesses aux calendes de 2025, poursuit un autre dessein : réduire la Défense souveraine jusqu’au point de non retour pour la « léguer » à l ‘Europe.
En troisième lieu, les discussions entamées, sitôt en poste, avec Mme Merkel sur un projet de Défense et le développement d’un avion de combat européens achèvent de révéler une stratégie.
Cette stratégie, à peine dissimulée, a une cohérence, et cette cohérence porte un nom : aliénation nationale dans le cadre d’une Europe fédérale dominée de fait par l’Allemagne.
Bien entendu, les Français ne l’ont pas missionné pour cela, mais les intérêts qui ont financé dans l‘ombre et soutenu sa candidature, voire qui ont manipulé comme jamais l ‘élection suprême, l ‘ont bien porté au pouvoir pour cela.
C ‘est pourquoi, comme le commande Machiavel, l’adversaire le plus ferme et le plus symbolique doit être éliminé : le premier est donc le General De Villiers
C ‘est pourquoi aussi la démocratie doit être anesthésiée d ‘abord, mise sous tutelle ensuite.
L’anesthésie a commencé via des médias achetés, autant de Pravda françaises, assurant la mise en scène du locataire de l’Elysée et de son épouse dans la plus pure tradition monarchique, Louis devenant Jupiter, fut ce d’opérette.
Chaque jour BFMTV, TF1, se répandent en louanges et mises en scènes de plus en plus nord coréennes à la gloire de la « pensée complexe », et de miracles imaginaires sur la scène internationale.
Dès lors, la presse qui garde une relative indépendance se voit réduite à espérer le bon vouloir de notre petit Kim Jong Un pour recueillir sa parole.
Dans l’hémicycle, les parlementaires En Marche se voient interdire de signer des amendements de l’opposition, intimés de marcher au pas, et lorsque la Commission de la Défense soutient le Chef d Etat Major, le Président passe outre, tout comme il s’invite au Senat alors qu‘il frise l’inconstitutionnalité.
En un mois, derrière les sourires perce la volonté d’une mise au pas sans précédent des institutions, des medias et de l’opinion.
La France souveraine et indépendante est menacée au cœur, et la démocratie est mise en danger par le cheval de Troie entré à l’Elysée.
Pendant ce temps, les oppositions dispersées, sans chef légitime à droite, balancent entre constructivité, connivences honteuses, et impuissance.
Français réveillez vous !
Roger Franchino