Hé bien nous y voici, les feux d’une campagne électorale irréelle vont bientôt s’éteindre dans le doute pour beaucoup, dans ce sentiment mêlé qu’il faudrait agir mais à quoi bon puisque ce fut si souvent, depuis si longtemps, en pure perte.
Hé bien, mon cher et vieux pays, le moment est venu de se déterminer, par delà le tumulte et les péripéties du verbe politicien , des promesses sans lendemain, ou des espoirs bientôt trahis sitôt les bulletins de vote décomptés.
Electeur, toi qui doutes, regarde cette Nation qui t’appartient , que tes anciens t'ont léguée…
Electeur , toi qui doutes , mais qui sais l’Histoire de ton pays et de son rayonnement, aimes-tu ce qu’il devient ?
Electeur , toi qui doutes, mais qui sais le prix de l’effort et de la liberté, aimes-tu la société qui s’est construite ?
Electeur, toi qui doutes, mais qui sais qu’il n’est pas d’autre cause qui vaille que celle de l’Homme, aimes-tu la place qui lui est faite ?
Ton pays depuis 30 ans décline non parce tel est son destin après 1000 ans d’ Histoire, mais parce que des dirigeants de rencontre et un système de clans ont abdiqué leurs responsabilités , ta souveraineté et ta liberté, au profit d’intérêts supranationaux ou d’appétits étrangers qui siègent à Bruxelles ou Berlin, à la City de Londres ou à Shanghai.
Toi, l’ancien, tu as été trahi par des Daladier à chaque traité européen, toi , l’adulte, tu as été berné par les Minc et Attali du libéralisme triomphant après la chute du communisme, toi, le jeune, tu t’es fait flouer par les Cohn Bendit et Aubry te chantant l’internationale d’une Europe bidon.
Ta société depuis 30 ans s’est figée dans la stagnation économique, le chômage croissant, le recul de l’éducation , la progression de la violence.
Toi, l’ancien, tu ne comprends pas que ce que tu pouvais rêver pour tes enfants, tes descendants n’en soient plus assurés car la mondialisation les menace, car les maitres ne leur apprennent plus à lire , à compter ou simplement à saluer, tandis que les petits et grands malfrats font l’objet d’une coupable complaisance.
Toi, l’adulte, tu vois de moins en moins le fruit de ton travail récompensé, et ton engagement dans l’entreprise de moins en moins justifié car chaque jour tu peux être jeté tel un klinex usagé par un patron que tu n’as jamais vu qui efface ton job d’un trait, ou parce qu’un manager exige chaque instant un peu plus jusqu’à ce que ce soit trop.
Toi, le jeune , tu fais des études avec l’espoir d’entreprendre une carrière à ta mesure que l’on te refuse souvent parce qu’il n’ y a pas de travail , et toi qui ne fais pas d’études on va te cantonner dans les petits boulots qui améliorent les statistiques de l’emploi mais minent ta vie.
Ta cité enfin sert de moins en moins la cause de l’Homme.
Toi, l’ancien, tu vois les services publics faiblir quand l’âge te fragilise, toi, l’adulte, tu as de moins en moins d'influence sur ton destin là où tu travailles, toi, le jeune, ton éducation ne te prépare plus à devenir un homme ou une femme responsable et autonome.
Alors que te reste t il ?
D’un côté, te laisser aller à cette mort lente de tes rêves, de ta cité, de ton pays, comme t y invitent tous ceux qui depuis 30 ans t’anesthésient pour mieux se maintenir..
Alors la France sortira de l’Histoire et il te restera à apprendre l’Allemand, le Chinois ou le Volapük pour devenir un moujik taillable et corvéable à merci de quelque mandarin apatride.
D’un autre côté au contraire, tu te souviendras de tous ceux qui, avant toi, ont redressé la tête, de Jeanne d’Arc à De Gaulle, de Louise Michel à Mendès , pour que la France reste la France, unique et rayonnante, libre et fraternelle.
Tel est le choix qui t’appartient.
Redresser la tête, c’est vouloir retrouver ta liberté qui est inséparable de l’indépendance et de la souveraineté du pays.
A quoi sert en effet ton bulletin de vote si le pouvoir est ailleurs ?
Redresser la tête, c’est refuser de soumettre ton destin à la volonté exclusive du capital : c’est donc là où tu travailles, où que ce soit, être associé aux grandes décisions. Tel est l’enjeu de la cogestion avec des salariés disposant de voix délibératives dans les Conseils d’Administration des grandes entreprises.
A quoi servirait ta liberté politique si tu restais sujet dans ta vie professionnelle ?
Redresser la tête, c’est reprendre en main la conduite de l’Etat puisque c’est de lui que procède l’essentiel des services et des fonctions pour le compte de la Nation. Ainsi en va-t-il du Conseil Economique et Social où toutes les forces vives de la Nation doivent pouvoir interpeler le Parlement sur les grands sujets économiques, des collectivités locales qui doivent être allégées mais plus représentatives de ces forces vives, ou encore du référendum d’initiative populaire qui doit être largement ouvert pour réformer à l’initiative des citoyens.
A quoi serviraient liberté politique et participation dans l’entreprise , si les administrations restaient la propriété exclusive des politiciens et de la technocratie ?
Voilà, cher électeur, ce que tu peux faire Dimanche pour toi , les tiens, et le renouveau de ce pays dont ton destin dépend .
Une France Libre!
« YES WE CAN!»
Roger Franchino