Personne, sauf lui même n 'osait imaginer que l'ex ministre du budget, l'encre de ses aveux encore humide, oserait revendiquer son poste de député à l'Assemblée Nationale.
Hé bien , nous avions tort de le créditer d' une improbable décence!
Chacun devrait se souvenir cependant que le Général De Gaulle, qui voulait garder les Français de la mainmise des partis et des magouilles politiciennes, avait imposé dans la Constitution en vigueur jusqu'en Juin 2008 que tout ministre démis ou démissionnaire devait obligatoirement se représenter devant ses électeurs pour pouvoir éventuellement retrouver son siège de député.
Dès lors la question du retour d'un Cahuzac sur les bancs de l'Assemblée Nationale ne se posait pas.
Si elle se pose aujourd hui , c'est parce que Sarkozy a supprimé cette obligation de légitimation populaire dans la réforme constitutionnelle qu'il a fait voter en Juillet 2008 prétendument pour " pour renforcer le pouvoir du Parlement, rénover le mode mode d'exercice du pouvoir éxécutif, et garantir aux citoyens des droits nouveaux".
Les Français ont pu apprécier, peu après, avec le bafouement de leur vote au référendum de 2005 sur la Constitution européenne, la réalité des "droits nouveaux"que leur reconnaissait leur Président.
Loin de renforcer le pouvoir des citoyens, il s'agissait en fait de conforter le pouvoir des partis!
C'est donc à Sarkozy et à l'UMP au final que Cahuzac devra de pouvoirpeut être recouvrer sans coup férir son siège de député!...
Bien entendu, il faut être "abominablement populiste" suivant la terminalogie du système pour s'imaginer que copains et coquins savent se ménager les allées du pouvoir....
Roger Franchino