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21 mars 2011 1 21 /03 /mars /2011 15:16

Les Echos du 21 Mars publient le commentaire du célèbre économiste américain, Nouriel Roubini, professeur à d'économie à l'Université de New York, lequel conclut,  je cite:

 

" Il faut donc concevoir une politique audacieuse, une sorte de nouveau plan Marshall pour la région ou une aide analogue à celle dont a bénéficié l'Europe de l'Est après la chute du mur de Berlin, de manière à stabiliser l'économie des pays du MoyenOrient au moment où ils entreprennent une transition politique délicate"

 

France Rebelle soutenait le même point de vue dès le 12 Février dans "Egypte, Tunisie, révolutions arabes: ni révolution ni paix sans soutien massif de l'Occident"

 

A défaut d'être bien pensant, il arrive donc que nous pensions bien....Merci Roubini, merci les Echos.

 

La France autrement, c 'est possible...

 

 

Katsumoto

 

 

 

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20 mars 2011 7 20 /03 /mars /2011 23:13

72 heures après le feu vert de l’ Onu  et 48 heures après le début des premières frappes , la situation est confuse comme c’était malheureusement prévisible compte tenu de la méthode employée.


D’une part les moyens de Khadafi ne sont pas anéantis, et lui-même, terré à l’abri des attaques, poursuit  sans difficulté une guerre psychologique via sa télévision d’Etat dont on peut s’étonner qu’elle n’ait pas fait partie des objectifs des premières frappes.

D’autre part, sur les ondes comme sur le terrain le Conseil provisoire Lybien  semble étrangement discret, tandis que la coalition internationale montre des signes de nervosité en particulier du côté de la Ligue Arabe.

Il ne faut donc  pas être grand stratège pour comprendre qu’à la manière dont se dessinent les choses, c’est l’enlisement qui guette, le temps jouant pour Kadhafi.


A quelles conditions y échapper ?


Il n’est pas de victoire militaire possible sans  forces terrestres, et c’est la seconde faiblesse de la coalition.

Dès lors, il est temps que les rebelles lybiens  soulagés de la menace aérienne prennent en main leur destin,  repoussent les forces du colonel, et marchent sur Tripoli où il serait bon qu’ils suscitent un soulèvement.


Mais le peuvent ils seuls ? Là est la question.


La France et ses alliés  peuvent  leur apporter conseil , soutien logistique et aérien, en aucun cas intervenir au sol.   

En revanche le gouvernement provisoire lybien devrait si besoin, et avec l’appui diplomatique des américains qui en financent l’armée, appeler à l’aide leurs frères  égyptiens issus  tout comme eux d’une révolution arabe : ainsi serait évitée l'intervention à visée colonialiste des Occidentaux qui servirait tant  Kadhafi et les islamistes de tous poils.


Quelle que soit l’option, il lui faut agir et la France qui l’a prestement reconnu doit le pousser à se manifester de manière plus organisée et visible sur le plan de la guerre psychologique, de l’offensive diplomatique auprès du monde musulman, et  dans les opérations au sol.

C’est au gouvernement provisoire lybien d’obtenir la tête de Kadhafi et à nul autre.


La France s’est mise en situation de dépendre de celui là pour sortir de la confrontation avec celui ci…c’est très regrettable.


Kasumoto

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19 mars 2011 6 19 /03 /mars /2011 21:59

Quitte à ne pas être à l’unisson de nos médias et de la plupart de nos politiques si prompts à encenser la résolution et l’habileté diplomatique de nos gouvernants, il me parait au contraire que l’affaire lybienne , n’était le drame des assiégés de Benghazi, tourne à la forfanterie côté français.


Car enfin que s’est - il passé depuis 48 heures , depuis que l’Onu s’est in extremis prononcé pour le sauvetage des populations massacrées ?


Mr Juppé, solennel et convaincant au Conseil de sécurité, nous a expliqué dans la nuit de jeudi que l’intervention militaire était affaire d’heures tant il y avait urgence, propos repris le lendemain matin par Mr Baroin.


Le bon peuple s’attendait donc, une fois le blanc seing de l’Onu accordé, à ce  que cette intervention,  que l’on s’est largement donné le temps de préparer puisque l’on a choisi  de consulter tout le monde,  allait immédiatement débuter  et que l’on allait bombarder copieusement les forces de Kadhafi.


Pas du tout ! Nous avons encore réuni ce samedi à Paris la Ligue arabe, l’Afrique  et nos alliés tous déjà beaucoup consultés,  non sans dire et  répéter à Kadhafi que nous comptions bien sur lui pour nous retenir de faire un malheur.


Le colonel se montrant décidemment peu coopératif, nous avons été contraints d’ envoyer une poignée d’avions dont il semble ce soir qu’ils soient parvenus à détruire quatre chars et un véhicule blindé…


Bien ….qu’en penser ?


Diplomatiquement, la France pense avoir  bien joué la partie, étant entendu cependant qu’il était difficile même aux Chinois et aux Russes de défendre Kadhafi.

Plus concrètement, de ces longues palabres, on aura surtout retenu , si besoin était encore, que l’Europe n’existe pas et que l’Allemagne, notre partenaire privilégié en son sein, qui eut pu approuver la position de la France sans éventuellement participer aux opérations, n 'a pas hésité à nous  faire un poli bras d’honneur.

 

Militairement en revanche,  au lieu de balayer en une seule frappe, par surprise, et sans risques majeurs les forces aériennes et les communications de l’armée lybienne, on s’est engagé pour l’instant dans des escarmouches aux résultats assez symboliques.

Non seulement on s’expose  des actions désespérées toujours possibles de la part d’un dangereux psychopathe  qui s’est attaqué à des avions civils français et britanniques, mais on lui permet en outre de gagner du temps dans son bunker, celui peut être que les Russes par exemple, déjà en retrait ce soir, ne reviennent sur leur abstention à l’Onu.

Enfin, ayant renoncé à l'effet de surprise , atout premier sur le plan tactique, il est peu probable que nous puissions faire dans la durée sans l'implication directe des forces américaines, dotées de moyens de guerre électronique et missiles de croisière dont nous ne disposons pas pour saturer les défenses anti aériennes.

 


Alors considérant ce qui précède, pesant la diplomatie et les aspects militaires d’une part, considérant les circonstances particulières de la Lybie et de son « guide » qui massacre à l’arme lourde ses populations d’autre part , appréciant enfin ce que doit être le rôle de la France dans cette région, nous n’avons pas choisi la meilleure voie.


Comme  déjà  exposé  dans l’article précédent «  Lybie : la France aurait dû intervenir sans l’impuissante Europe », je reste convaincu qu’il eût été plus efficace et finalement moins risqué de chercher de suite le K.O de Kadhafi, si possible avec les Anglais,  et de justifier ensuite.

Tels membres du Conseil de Sécurité auraient certes maugréé mais la plupart, après des regrets de forme, se seraient rangés à nos côtés, soulagés de ne pas avoir été impliqués ou peu désireux de paraitre protéger Kadhafi.

Certes encore l’indépendance affichée par la France eut agacé  Bruxelles, Berlin, et nos eurobabas… mais notre crédibilité en serait sortie renforcée en Europe, en Méditerranée et en Afrique.

Pourquoi n’avons-nous pas choisi cette voie ? Par faiblesse ou manque de moyens, voire les deux…

 

 

Français, ne nous leurrons pas ....le coq gaulois  montre plus de superbe que d’ergots aiguisés !

 


Katsumoto

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17 mars 2011 4 17 /03 /mars /2011 20:27

Devant ce combat mené avec un remarquable sang froid, dans des circonstances inhumaines, par des hommes et des femmes confrontés à une tragédie sans pareille, nous ne pouvons que saluer le courage, la maitrise de ce grand peuple.

 

Nous qui avons tant de mal à faire face  sans pagaille à la moindre chute de neige dans nos villes ou sur les autoroutes, nous ne pouvons que nous incliner devant une société qui malgré tout parvient à faire face au mieux.

 

Mais il nous faut être solidaires, offrir notre soutien, modeste ou grand,  à la mesure de nos moyens, avec respect, là où nos amis japonais nous ferons savoir que nous pouvons être utiles.

 

In front of this fight conducted with an outstanding self control, under the harshest and  less than human circumstances, by men and women facing an unprecedented tragedy, we can't help feeling extremely impressed by this brave and cool minded great people.

 

We have to help , offering any possible  limited or significant support,  according to our  means, respectfully, wherever and whenever our Japanese friends would let us know that we could  be helpful in some way.

 

We all are Japanese!

 

Nous sommes tous Japonais!


Katsumoto

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16 mars 2011 3 16 /03 /mars /2011 15:54

Les jours passent et tandis que le Japon occupe les médias Kadhafi en finit discrètement avec les rebelles de Benghazi.

Les Européens sont paralysés dans des discours de fin vie administrés aux rebelles, le G8 ne vaut pas mieux que le G20, et ceux qui ont cru en Lybie à la France  n 'ont plus qu'à attendre de se faire égorger par les sicaires du dictateur.  

Le monde s 'en fout et  n'a plus d 'yeux que pour la tragédie qui se joue au Japon!....il reste une dernière réunion du Conseil de Sécurité de l'Onu alors que les chars de Kadhafi sont aux portes de Benghazi... la survie des rebelles est une question d 'heures!  

Et si  la Chine ou la Russie, qui ont la sympathie que l'on connait pour les libertés, opposent leur véto que fait on?

Français , la honte nous  recouvre!  


Que le Pape tienne des discours sans autre portée que morale, c 'est souvent très insuffisant, mais enfin , il ne prétend plus au pouvoir temporel , n'a d'autres divisions que ses gardes suisses et peut éventuellement promettre un au-delà radieux.

Que le Président , s 'il n 'a plus guère les moyens d'agir, ne s'abstienne pas de déclarations de soutien comprises  par leurs destinataires comme une promesse de protection est au mieux  irresponsable à l'égard d' hommes qui se battent pour leur liberté et leur survie, et au regard du crédit de la France.  

Il est des causes qui n 'autorisent pas le bluff!  

Comprenons nous bien: je ne suis pas un va- t-en guerre.  

Mais soit nous n'avons plus les moyens  ou  plus  la volonté, et alors on s'abstient de déclarations intempestives. Ce n'est certes pas glorieux mais peut être réaliste.  

Soit on marque son soutien  résolu à une cause dont la proximité nous concerne, et alors on agit sans se retrancher derrière des autorisations qui de toute évidence risquent d'arriver trop tard.

C'est clair et net. Est- ce réaliste?

Nos gouvernants peuvent et doivent répondre à cette question, car si la France ne peut plus de façon autonome mener une opération  limitée contre un dictateur d'opérette, alors il est temps que les Français en soient informés  et que soient posées ces autres questions dans la perspective de 2012.

 

A quoi sert notre Défense ? quelles missions peut elle assumer seule? N 'y a t -il de mission possible techniquement que dans le cadre de l'Otan? les budgets consacrés sont ils alors justifiés?


En son temps la France en abandonnant les Républicains espagnols par lâcheté a convaincu les puissances fascistes que tout était possible en Europe...on connait la suite.  

Faisons en sorte que le discrédit qui s'ajouterait à la honte  ne se retourne pas contre nous demain..

Que la transparence voulue justement sur la sécurité nucleaire s'étende également à notre capacité de Défense!

 

Katsumoto

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15 mars 2011 2 15 /03 /mars /2011 15:44

Jour après jour , heure après heure depuis  ce vendredi 11 mars, l’horreur prétendue impossible par les « experts » se dessine et se matérialise avec ce qui apparaitra bientôt comme l’une des catastrophes nucléaires majeures de l’Histoire.


Face à l’enchainement d’une suite d’évènements « scientifiquement » improbables, on voit bien , on sent  malheureusement que le Japon, malgré l’exceptionnel courage et l’extraordinaire sang-froid  d’une population qui force l’admiration du monde entier ( et particulièrement de nous, latins), et en dépit de sa maitrise des technologies les plus sophistiquées, ne parvient pas à maitriser une situation nucléaire qui lui échappe à Fukushima.


Souhaitons ou prions de toutes nos forces pour que dans les prochaines heures  le cours des choses puisse encore être inversé…il le faut pour que toutes ce populations déjà  si durement éprouvées par la nature, n’aient pas à subir pendant des dizaines d’années les conséquences d’une excessive confiance de ceux qui ont pris le risque que s’ouvre la boite de Pandore en cette terre si exposée aux séismes.

Pensons à ces hommes, à ces femmes, à ces enfants …puisque nous ne pouvons leur être d’aucun secours véritable.

Nous ne pouvons rien, et c’est avec ce désespoir et cette rage qui nous étreignent devant notre impuissance que nous devons mesurer notre responsabilité, extrêmement lourde,  en tant qu’hommes sur cette terre.


Si demain, Tokyo, agglomération de 35 millions d’habitants , doit devenir invivable pour cause de radioactivité, c’est une catastrophe humaine sans précédent, c’est le Japon tout entier qui s’effondre, et avec lui c’est un tsunami économique , social et politique qui va ébranler le monde.


Si le Japon parvient à maitriser sa centrale , à écarter  le pire, rien ne pourra de toutes manières être comme avant.


L’homme doit comprendre qu’il n’a de pire ennemi que lui-même sur cette terre, qu’ à force d’écouter d’arrogants experts nucléaires ou autres , de laisser le pouvoir de décision à des mortels qui  s’enivrent de certitudes narcissiques au point de se prendre pour Dieu ou la Nature suivant les convictions, il court à la perte de l’espèce.

Non, il n’était pas raisonnable de construire des centrales nucléaires, quelles que soient les  « garanties », dans un pays si exposé aux séismes violents.

Non, les ingénieurs quelles que soient leurs certitudes, ne peuvent  prétendre imposer leur science aux forces et aux caprices de l’univers.

Partout dans le monde, nous devrons demain nous interroger sur les erreurs commises au Japon bien sur, mais ailleurs aussi.

De ce point de vue, peut être faudra t il enfin que le G20 pense à autre chose qu’aux seuls profits des multinationales et des systèmes financiers.

L’énergie pour une Terre surpeuplée est une question mondiale qui n’ a pas de réponse simple, mais qui en exige de pragmatiques et globales.

Contrôle de la natalité pour les uns, modification des comportements pour les autres, remise en cause des intérêts des lobbys pétroliers et nucléaires  et développement planifié des énergies propres  pour tous, en même temps que remise à plat  de la sécurité des centrales existantes  avec sans doute des fermetures à programmer pour les plus exposées et un renouvellement pour d’autres.


Tout ceci impliquera naturellement une volonté politique, et s’opposera évidemment à la logique des marchés et de la finance.

Le retour des Etats, seuls interprètes possibles de l’intérêt général, s’imposera donc  avec des hommes et des femmes qui, loin de se laisser imposer l’Histoire par les « marchés »  et l’idéologie libérale ou par les lobbys (  ou les « grands corps » d’Etat en France),  sauront canaliser l’initiative privée dans un cadre conforme à la protection  de l’homme.

Ceci ne sera possible que si les Etats, à commencer par la France, reprennent en main leurs pouvoirs régaliens , notamment la maitrise des orientations économiques dans le cadre d’une planification souple et de budgets d’investissements libres de contraintes artificielles, européennes ou autres, ce qui ne peut aller sans  la monnaie et  une démocratie plus participative.


Ah !dira t on, voici un nouvel écolo fraichement converti !

Hé bien non ! il ne s’agit pas de prêcher une utopique croissance zéro, ou de démanteler  les centrales nucléaires dans un joyeux autodafé.

Il s’agit d’assurer le développement sans mettre en péril l’humanité.

Il  n’est question que  de remettre l’homme au centre de toute chose puisque ‘il « n’est qu’une cause qui vaille, celle de l’homme » ( Charles De Gaulle).


Katsumoto

 

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12 mars 2011 6 12 /03 /mars /2011 00:06

Le gouvernement de la France a cette particularité depuis 2007, rare sous la Ve République, d'avoir tout raté en politique étrangère.

 

Incohérent dans ses paroles et ses actes, il reconnait le gouvernement provisoire des insurgés sans interdire aux avions de Kadhafi de reduire sous les bombes les forces rebelles, s 'exposant une fois encore à choisir le camp qui a toutes les chances de perdre la guerre.

Préssé de se donner bonne conscience pour avoir pris trop tard le train en marche en Tunisie et en Egypte, il prend le risque de se faire hâcher par le suivant en Lybie!

 

Impuissant par idéologie euro atlantique, ayant renoncé à entretenir des forces armées équipées et autonomes,  dispersé nos maigres moyens en Afghanistan dont on ne redira jamais assez que  nous n 'avons rien à y faire sauf à complaire aux USA , ne comprenant pas que la stratégie de la France aujourd hui doit se concentrer sur l'Europe, l'Afrique, et la Méditerranée, le Président  après avoir gesticulé sans effet contre Bagbo en Cote d Ivoire aboie contre Kadhafi comme le ferait un caniche.... d'autant plus fort qu'il craint ou ne peut mordre!

 

Alors, il consulte l'Europe, c 'est a dire des pays qui sont sous la coupe de l'Otan , c 'est à dire des Américains, pour lesquels la Lybie n 'est pas tout à fait  un enjeu stratégique.

 

Bref Kadhafi a tout le temps nécessaire pour écraser la rebéllion, et la France pour perdre ce qui lui reste de crédit, c 'est à dire très peu de chose je le crains aujourd hui.

 

En vérité la France n 'avait que deux options: soit s'aligner sur une molle et impuissante position de l'Europe comme il est d'ordinaire tant que l'oncle Sam ne bat pas le rappel , et nous ne risquions pas plus que nos voisins, soit choisir son camp comme elle le fait mais en lui donnant les moyens de gagner la partie.

 

Une fois encore, elle fait mine d'agir dans la cour des grands sans le vouloir ou pire peut être, sans le pouvoir , ce que nos dirigeants cachent soigneusement aux Français.

 

Autrement dit, la France est elle en mesure d'intervenir miilitairement, seule, voire avec l'Angleterre qui comprend l'Afrique, contre Kadhafi, c 'est à dire contre l'armée d'un pays de 7 millions d'habitants?

Nous supposerons  que la réponse est "oui", a défaut de quoi, de grâce, que notre Président se taise!

 

Nous aurions dû agir donc, mais comment?

 

Hé bien , comme l'expérience du XX éme siècle, mais aussi les stratèges de l'Histoire l'ont montré,  en préparant les choses dans le plus grand secret et frappant fort  et par surprise.

 

En l'espèce, une frappe  unique et décisive de nuit  sur les défenses antiaériennes, les aérodromes, et les principaux  postes de commandement du régime aurait permis de détruire l'aviation lybienne en même temps que désorganiser  les forces de Kadhafi.

 

Aux rebelles que nous soutenons , d 'exploiter sur le terrain dans la foulée, avec nos conseillers éventuellement, le nouveau rapport de forces créé.

 

Mis devant le fait accompli, l'Europe et les USA n'auraient pu que se ranger à nos côtés, tandis que la Russie et la Chine n'auraient que mollement protesté.

Les gouvernements des autres pays arabes se seraient certes partagés en deux camps mais leurs populations nous auraient approuvés, retrouvant l'image de la France patrie de la liberté.

 

Pour les uns et les autres, le message adréssé  eût été clair: cette région représente un enjeu stratégique pour la France sur les plans politique, économique, social avec l'immigration, et nous sommes prêts à  mettre en oeuvre une stratégie claire avec  les moyens qu'il convient..

 

Ainsi affirmées sans arrogance ni discours, mais avec résolution, les positions de notre pays  auraient regagné considérablement en crédibilité, non seulement de l'autre côté de la Méditerranée, mais aussi  dans le Monde, sans parler de l'Europe où nous sommes  ravalés au rang de "brillant second" de l'Allemagne.

 

Nous parlerions moins, mais nous serions plus entendus.

 

Seulement voilà.... nous avons beaucoup consulté, admonesté, bombé le torse et..pschit!...il   est probablement   trop tard  et  risqué  maintenant, l'effet de surprise étant perdu.

 

Ainsi vont les choses...Kadhafi a peut être encore de beaux jours devant lui  pendant que l'Europe jacasse et que les USA regardent ailleurs.

 

Un doute me taraude cependant , tel un mauvais rêve....nous n 'avons peut être plus les moyens de conduire seuls une opération d'envergure, et  nos responsables d'aujourd hui et d hier qui ont organisé notre renoncement depuis 30 ans le savent..

 

Vive la République et vive la France?? ....ou Vive Saint Marin, Andorre et la cité du Vatican?

 

Katsumoto

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28 février 2011 1 28 /02 /février /2011 21:18

Mme Alliot Marie limogée après avoir été défendue bec et ongles, Juppé quittant les armées pour les Affaires Etrangères trois mois après sa nomination, Hortefeux placardisé apres avoir été l homme providentiel à l' Intérieur.... Et nous voici gratifiés d une conférence d un President faisant mine de comprendre ou d orchestrer des évenements dont il n a pas  mesuré l ampleur .

Que le President de la République n ait rien vu venir de la vague de fond qui secoue le monde arabe n est certes pas glorieux, mais qui l a vu venir?....Personne, bien sur!

Ni Aubry, ni Dsk, ni Royale qui condamnent Kadhafi sans demander que la France logiquement prenne ses distances avec Hu Jintao le bien connu democrate chinois!

La seule question qui compte , hors grenouillages politiciens, est : Que fait il de ces changements? Que fait la France?

Rien, malheureusement. C est bien là que le bât blesse tant lui, les siens, ses adversaires associés du Ps, du Centre, des Ecolos ,  ont abandonne l ambition de la France , de cette France qui parlait au coeur des peuples quand la cause de l Homme était en jeu.

 

Là ou il faudrait fermement prendre la tête d une Europe aux premières loges , il va consulter des partenaires peu motivés déjà par le fumeux projet Europe Méditerranée.

 

 La France a depuis 30 ans les idées courtes quand ce ne sont pas celles des autres,  de Bruxelles, Berlin ou Washington!

 

L Orient change.... mais la  France joue aux chaises musicales!

 

Trois ministres ont fait leurs cartons. Vive la France, vive la République!

 

Allez, fermez le ban Messieurs les remplaçants!

 

Katsumoto

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13 février 2011 7 13 /02 /février /2011 11:44

Ainsi en quelques mois, deux régimes autoritaires comme il est de règle d’ailleurs dans les pays arabes, se sont effondrés sous la pression de la rue.

D’autres pourraient suivre , tels des dominos, tant  la puissance des médias et de l’information est grande.

Ces changements affecteront durablement l’environnement politique au Moyen Orient, au Maghreb, en Afrique, et retentiront d’une part sur le conflit israélo arabe , d’autre part sur l’avenir de l’Europe.


Que la démocratie s’installe de l’autre côté  de la Méditerranée et Israël , libéré de sa paranoïa, pourra envisager un développement coopératif du Moyen Orient tandis que l’Europe pourra bénéficier du renouveau économique et politique de cette  mer qui fut un des berceaux de notre civilisation.


Qu’au contraire, après les feux d’artifices, les espoirs nés soient déçus et laissent la place au chaos puis à la récupération par les fous de Dieu  ou quelque aventurier , et c’est la paix dans l’ensemble du bassin  méditerranéen et en Afrique qui serait en cause.


Tel est  l’enjeu en Tunisie certes, mais surtout  en Egypte de par son poids et sa position stratégique, et peut être demain en Algérie, ou au Maroc.


Quel est le scénario le plus probable ? Et selon le cas que peut faire la France ?


Chacun a évidemment compris que la chute des régimes tunisiens et égyptiens résulte de la conjonction de plusieurs facteurs qui ne rendaient pas les évènements prévisibles pour autant.


-   Une démographie extrêmement jeune, désespérée par le chômage et l’absence de perspectives mais avec l’exigence portée par une forte minorité éduquée.

-  Une crise économique de 2009 , aggravée par l’inflation des denrées alimentaires qui affecte durement une population très démunie.

-  Un pouvoir autoritaire usé,  un personnel politique corrompu, mais des forces armées intactes.

-  La liberté de communication et d’échange  - c’est la nouveauté -conférée par les technologies l’information avec internet, les mobiles, les réseaux sociaux.

-  Un environnement international favorable, grâce à un président Obama bien plus intelligent que son prédecesseur


Mais une fois les murs de la Bastille abattus , il reste à construire la république…vaste tâche!


Or qu’en est il ?


Ces pays n’ont aucune tradition démocratique , s’agissant de peuples soumis depuis des lustres à des régimes monarchiques ou autoritaires, entretenus depuis longtemps dans l’ignorance et la passivité par les religieux modérés ou non.


Les mouvements qui ont éclaté, initiés par la fougue de la jeunesse, repris par les élites éduquées, n’ont pas de représentation organisée et les seules forces constituées étaient les partis au pouvoir ou les islamistes.

Dès lors, il faut construire à partir de rien ce qui nécessitera temps, sagesse, et résolution.


Qui peut assurer que les peuples miséreux qui ont fondé tant d’espoir sur l’avènement de la démocratie auront la patience d’attendre ? Qui peut affirmer qu’ils pourront s’accommoder des inévitables désillusions qui suivent immanquablement les « grands soirs » ?

Le ventre a ses raisons que la raison pourrait ne pas connaitre..

Et c’est cela que savent exploiter les extrêmes, les professionnels de l’agitation, les forces du passé…en particulier les mouvements religieux.

Il n’est pas d'ailleurs d’exemple de religion  monothéiste, Islam ou autre, dans l’Histoire qui ait été spontanément un soutien à l’aspiration démocratique, tant celle-ci est contradictoire avec leur représentation philosophique de l’univers.

Et c’est quand l’euphorie fait place aux querelles, quand l’espoir vacille, que le  Noir, religieux ou non,  peut  prendre sa revanche sur le Rouge…

N’est ce pas ce que l’Histoire nous enseigne de toutes les grandes révolutions qui ont secoué le monde, à commencer  par la notre ?.


Bref, le risque en Tunisie comme en Egypte est que dans 6 mois , dans un an, les immenses  difficultés économiques que ces pays ne pourront résoudre seuls en si peu de temps ne fassent le lit à quelque dictature, la pire de toute car soutenue par l’idéologie étant celle de l’Islam comme on le vit au départ du Shah en Iran.

Un tel régime en Egypte ou l’un des grands pays du Maghreb serait la porte ouverte à un conflit armé dans lequel l’Europe serait inévitablement impliquée.


Alors que faire ?


Bien sûr on peut rêver que s’affirme à la tête d’une république égyptienne un Mustafa Kemal "Ataturk" qui ferait du pays une nation moderne et laïque comme ce fut la chance de la Turquie en son temps.

Mais le devenir de cette région si proche, qui commande aussi la libre circulation dans le canal de Suez, ne saurait être livré totalement au hasard.


Alors, puisque les choses sont ce qu’elles sont, une fois encore je réclamerai une France active lorsque l'essentiel est en jeu, active pour une juste cause qui est aussi la sienne.


Puisque ces peuples amis et voisins ont choisi l’espoir mais aussi un chemin ardu , la France, mère de toutes les libertés, doit non seulement encourager, mais aussi offrir son aide concrète , entrainer ses partenaires européens pour consolider, en liaison avec les USA, ces démocraties naissantes.

Sans ingérence , la France et l’Europe doivent prendre la tête et proposer  une sorte de plan Marshall pour relancer la croissance et l’emploi dans ces pays en permettant l’investissement dans les grands projets d’infrastructures dont ils ont un urgent besoin : routes, habitations, hôpitaux, écoles.

Chaque chômeur égyptien ou tunisien en moins, sera un démocrate supplémentaire, chaque emploi créé sera un pas sur le chemin de la paix en Méditerranée.


De même , dans  le respect des cultures et des fiertés nationales, il faut savoir discrètement se tenir à la disposition des nouveaux pouvoirs et notamment des militaires qui assurent l’intérim sur toutes questions pour lesquelles ils pourraient souhaiter profiter de nos expériences et savoir faires , par exemple en droit constitutionnel, éducation, ou sécurité.

Cette écoute et cette disponibilité efficaces et discrètes, loin des effets de manches et d’annonces contre productifs, permettront de tisser avec les nouveaux pouvoirs  et les peuples des liens qui auront tôt fait de faire oublier les rancœurs de la « realpolitik » passée..


Et la France tout en contribuant à la paix,  sera à nouveau, pour ces peuples là , la France éternelle, celle de la liberté et des droits de l’Homme.

 

Katsumoto

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11 janvier 2011 2 11 /01 /janvier /2011 13:06

"Barbares" tel est le juste mot employé par le Président à l'égard des lâches assassins de nos deux jeunes gens au Niger.

Qu' ajouter, si ce n'est penser à ces jeunes destins brutalement tranchés,  à la détresse de ces deux familles ,  à la peine de leurs amis, de leurs collègues devant l'irréparable... les mots ont si peu de sens  tant ils sont vains devant la peine pour eux tous sans fond.

Recueillement donc, silence , respect pour les disparus, compassion pour ceux qui doivent vivre l'immense épreuve.


Et puis aussi , car c 'est indispensable, réflexion.

Non sur l'intervention armée qui s est sans aucun doute révélée nécessaire, ni même sur les raisons de son échec.


Réflexion en revanche sur les motivations et les auteurs de l'assassinat.


Les motivations? incontestablement , le souhait d 'affaiblir  l'influence de la France en Afrique noire, et notamment dans les états du Sahel, maillon faible de l'ensemble.

Les auteurs? comme dans tout crime, aucune piste ne devrait être écartée puisque il convient d’ envisager tous ceux qui ont intérêt à cet affaiblissement.


Al Qaida? peut être, en représaille à notre présence en Afghanistan et parce que nous représentons en Afrique l'Occident honni par les islamistes.

Mais aussi quiconque a des vues sur l'Afrique, continent en devenir et riche en ressources naturelles. Le Niger justement est un des premiers pourvoyeurs d'uranium dans le monde.

Il existe , nous le savons, plusieurs puissances avides d'accéder librement à ces ressources, et d'y assoir leur influence... toutes dotées de services secrets capables de téléguider des opérations de destabilisation via des bandes locales manipulées, pseudo islamistes.

Ce devrait être à nos services de renseignement, s'ils en ont encore la capacité, d'éclairer le pouvoir sur les commanditaires, et de contrer leurs actions avec les complicités locales sur lesquelles notre présence ancienne devrait  pouvoir compter. Cela n ' a pas été le cas apparemment.


Une fois de plus inquiétons nous de notre perte d'influence dans cette Afrique où 100 ans d'Histoire  parfois difficile certes, mais couronnés par une décolonisation pacifique, ont tissé des liens forts .

Regrettons aussi le désengagement depuis Mitterand, et les propos caricaturaux de certains ministres naifs sur la France Afrique.


N’oublions pas qu’une part de notre influence dans le monde , notamment à l’Onu, nous était donnée jusqu’à récemment par le soutien quasi automatique des positions de la France par une douzaine de pays africains francophones.

N’oublions pas que cette Afrique là défend encore la place du Français dans le monde.

N’oublions pas que nous pouvons encore nous appuyer, bien que leur nombre régresse du fait de nos renoncements, sur un réseau d’élites formées dans nos écoles, avec nos valeurs.

Enfin , sortons de nos schémas dépassés d’une Afrique  désespérément sans avenir : ce continent a vu sa croissance s’accélérer durant la dernière décennie et sera un de ceux qui se développeront le plus rapidement dans les 30 prochaines années.


Or parce que ce continent est à nos portes et parce que nous avons en partage une longue Histoire commune avec  une langue, des affinités et des intérêts , nous ne pouvons brader notre héritage et laisser le champ libre ni aux islamistes, ni à quelque autre puissance que ce soit.


C’est donc toute notre stratégie politique, et notamment militaire que nous devons revoir.


Au plan politique, au-delà du projet « méditerranéen » du Président de la République qui a fait un flop parce qu’il n’était que pure vue de l’esprit sans fondement historique ou culturel, il nous faut concentrer plus de ressources en formation, assistance économique, investissement sur cette Afrique en essor.

Au plan militaire nous devons renforcer notre collaboration mais aussi notre présence en hommes et matériels, sans toutefois nous ingérer dans les affaires intérieures car, vues de France, nous ne comprenons pas toujours les oppositions tribales.


Pour autant, et c’est le cas en Côte d’ Ivoire, après les amicaux conseils prodigués au Président déchu par le vote , nous devons avoir le courage d’intervenir pour faire respecter la démocratie puisque c’est l’une de principales valeurs que nous portons en Afrique aux yeux des populations et qui est un rempart contre la diffusion des idéologies islamistes ou les ambitions de pays totalitaires, dont la Chine en premier.

C’est ainsi également qu 'en assurant notre crédibilité et notre résolution, nous serons écoutés.


Evidemment , la France disposant de moyens limités à l’échelle du monde, il lui faut accepter de se concentrer sur l’essentiel.


A côté de la dissuasion qui ne saurait être sous traitée à l’Otan, et à côté de l’Europe qui est notre environnement immédiat, nous devons nous redéployer logiquement sur l’Afrique où nous avons encore les moyens de peser véritablement.


C’est dire que nous devons nous retirer, faute de sens, de l’inutile aventure afghane comme de toutes les côuteuses opérations lointaines dans  lesquelles nous ne sommes que les supplétifs de causes plus ou moins fumeuses.


Etre gaulliste c’est vouloir que la France reste la France et conserve un rang dans le monde, mais en s’appuyant sur les réalités.


L’Afrique est un des enjeux politiques, stratégiques, économiques principaux pour la France demain comme hier.

 

C'est à ces avant postes que nous arrêterons ou  non les barbares!


Katsumoto

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  • Diplômé EM Lyon, MBA York, 30 ans de carrière internationale en Europe, Asie, Amériques, comme cadre dirigeant /directeur général  dans des multinationales ou des PMI .
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