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4 mai 2009 1 04 /05 /mai /2009 14:38
" Tony Blair recueille un consensus pour devenir le premier président permanent du Conseil Européen " Relations Extérieures" dès que le traité de Lisbonne entrera en vigueur. L'ex premier ministre britannique aurait reçu les appuis de Nicolas Sarkozy, d'Angela Merkel, de José Luis Zapatero, tandis que les pays d'Europe Centrale apprécient son penchant atlantiste" ( La lettre de l'Expansion du 4 Mai 2009)

En quatre lignes,  voici de quoi déterminer un vote franchement  "souverainiste " le 7 Juin.

Car qui est Mr Blair?

Celui qui mentit volontairement au Parlement britannique et aux Anglais , qui le lui reprochèrent plus tard, en prétendant détenir la preuve de l'existence des armes de destruction massives qui servirent de pretexte démenti à l'expédition en Irak.

Celui qui se prétendait social démocrate et poursuivit en Angleterre le politique ultra libérale de Thatcher avec les conséquences que l'on observe aujourd'hui au Royaume Uni : entre la City et les petits boulots, il n' y a plus  rien.

Celui qui s'opposa à toutes les maigres tentatives européennes qui n'étaient pas favorables au nationalisme insulaire ou au grand frère américain.

Que Mr Blair soit un faux jeton carrièriste ne saurait cacher le fond des choses.

Sa nomination serait cohérente un fois encore avec l'évidente et désespérante totologie:

Europe=Ultra-Liberalisme=Otan.

Alors une fois encore il nous reste à espérer que les Irlandais votent NON au traité de Lisbonne une deuxième fois , et surtout qu'une grosse minorité de partis "nationaux" soit présente au Parlement Européen.

En France il convient de renvoyer dos à dos les listes PS , UMP, Modem,  de politiciens aussi mouillés les uns que les autres dans les dérives européennes et libérales.

Surtout, il faut qu'en 2012 la France porte à sa tête un homme ou une femme résolus à mettre au pas le "machin" européen , quel qu'en soit le prix.

Sinon, les usines continueront à fuir , les acrobates de la finance renaitront,  et la France que nous donnerons à nos enfants s'étiolera jusqu'à l'anémie mortelle.

Katsumoto 
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28 avril 2009 2 28 /04 /avril /2009 20:14

France Info le 28 avril  a donc organisé à 19h15 un dialogue sur «  que reste il du gaullisme » entre  deux journalistes quadragénaires, Hervé Verney du Parisien et Arnaud Leparmentier du Monde …

 

L’un et l’autre convinrent que le gaullisme n’existait plus puisque chaque politicien s’en approprie , selon les circonstances, une pièce de l’héritage.

 

L’un et l’autre s’agacèrent qu’il y ait encore des archéo gaullistes de Chevènement à Dupont Aignan, en passant par Bayrou , ce qui est sans doute  pour  l’intéressé  un scoop.

 

L’un et l’autre ne supportent pas la notion d’homme providentiel , préférant la démocratie apaisée , comprenons fade, anesthésiée et  sans ambition autre que personnelle, qu’ils mettent en scène chaque jour.

 

L’un et l’autre soutinrent que la France, république bananière selon OSS117, souffrait  avec De Gaulle de peu de libertés, et qu’heureusement leurs parents l'arrachèrent à la dictature en Mai 68.

 

Enfin, citant de prétendus jeunes interviewés, ils rapportèrent que De Gaulle est perçu principalement comme un « père fouettard » .

 

Les entendant pérorer ainsi, je me demandais ce que ces deux gratte papiers avaient appris à l’école…il est vrai que depuis 1968 , on ne sait plus très bien lire, ni écrire , et encore plus difficilement dire qui de Jeanne d’Arc ou de  Garou vint en premier à Notre Dame…laquelle d’ailleurs ?

 

Je me demandais  aussi à quoi aurait ressemblé leur démocratie pacifiée avec leurs  hommes politiques « ordinaires » en juin 40, ou lorsque la guerre d’Algérie menaçait d’emporter la République ?

 

Il est vrai que du temps de De Gaulle, nous n’avions pas un débat politique qui commandait à l’une de s’agiter au Zénith ou  de demander pardon pour les écarts de langage d’un Président bavard, et à celui ci de s’appuyer  sur la plastique de son épouse pour faire la une de Paris Match.

 

Gamins sous De Gaulle , je me demande encore comment, moi, et mes camarades, avons pu survivre  sous cette dictature, sans  pub à la télé, sans séries B américaines, sans cannabis, sans Mac Do, et avec des parents et des profs qui exerçaient leur autorité…voire abusaient en nous balançant parfois une baffe !

 

Heureusement il y a eu 68 : on peut aller à la fac sans rien foutre, il est interdit d’interdire, les profs et les banlieues ont la trouille des petites frappes en couche culottes,  on divorce une fois sur deux, et on peut avoir le RMI plutôt que du boulot.

 

Nous pouvons nous vautrer dans une Europe qui nous pique nos usines et laisse la finance nous faire les poches  ce qui nous évitera bientôt de bosser, tandis que nos enfants serons libres de faire garçon ou fille pipi , ou  de faire la manche puisqu'il ne sera plus possible d'être "trader" sauf de "schnouf" bien sur. 

 

La France complètement « pacifiée  par un personnel politique normal » n’existera enfin plus avec ses ambitions épuisantes pour nous mêmes et les nôtres…nous serons enfin médiocres, fainéants, et avides comme il est si bon de l’être.

 

Ayant entendu ces deux gratte papiers de la dernière averse , il me vient  irrésistiblement le refrain de Brassens.

 

Katsumoto

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27 avril 2009 1 27 /04 /avril /2009 16:23

40 ans en ce jour que par 52,42% de NON  contre 47,58% de OUI, les Français rejetèrent la réforme des Régions et du Sénat , entraînant la démission immédiate du Général de Gaulle.

 

Si chacun  peut mesurer en contrepoint avec  les référendums ultérieurs, la distance qui sépare De Gaulle des ses successeurs en terme d’éthique , d’honneur, et de respect de la volonté populaire , là n’est pourtant pas l’essentiel.

 

De Gaulle a toujours  été en avance sur son temps : avant guerre en préconisant les forces blindées, après la défaite de Juin 1940 en prévoyant contre toute évidence que le Reich serait vaincu, à la fin de la guerre en préparant à Brazzaville l’émancipation des colonies en même temps que celle des femmes par le suffrage universel, puis en 1960 la décolonisation de l’ Afrique Noire et  déjà l’indépendance de l’Algérie.

 

De même , après la secousse de mai 1968 qui l’a surpris comme chacun, il a compris que la France jacobine , rurale , où l’autorité s’exerce de haut en bas sans partage dans ses institutions comme dans ses entreprises ne correspond plus à la réalité d’un pays qui a formé sa jeunesse comme jamais auparavant, ni aux exigences d’un monde où les grandes choses sont désormais produites  par des équipes.

 

C’est pourquoi, il engage en 1969 son grand projet sur la participation qui lui paraît tout aussi essentiel à l’avenir de la France que le furent la France Libre ou la décolonisation.

 

De quoi s’agissait il en ce 27 Avril 1969 ?

 

D’un côté de constituer des régions dotées de pouvoirs décentralisés réels, avec des conseillers territoriaux élus au suffrage indirect représentant les communes et des représentants des forces vives du pays ( syndicats représentatifs, patronat etc…)

 

De l’autre de réformer le Sénat, Assemblée de notables à dominante rurale héritée du passé, en  regroupant la voix des nouvelles régions et des forces vives de la Nation.

Le Sénat dans sa nouvelle posture remplit un rôle d’orientation de décisions de l’Assemblée Nationale voisin de ce qu’il est actuellement dans la forme  mais plus éclairé dans le fond. Compte tenu de sa nouvelle composition , il  ne peut plus participer au vote des réformes constitutionnelles.

 

Alors on connaît la suite…

 

La Gauche qui devrait soutenir cette réforme n’en veut pas, car elle n’en est pas l’auteur et Mitterand ressasse ses viscérales rancoeurs vichyssoises à l’égard d’un homme face auquel il se sent si médiocre.

 

La Droite incarnée par Pompidou renacle, celle de Giscard trahit , et les notables du Sénat et d’ailleurs crient une fois de plus au coup d’Etat quand on leur demande de partager une parcelle de leurs prérogatives.

 

L’Extrême Droite piaffe de régler ses comptes de la collaboration à l’OAS.

 

Il n’est pas jusqu’au puissant lobby pro-israélien qui n’a pas digéré la condamnation d’Israël en juin 1967 qui ne se prépare à régler les siens.

 

On se souviendra quand  même que la maigre victoire du NON ne fut probablement acquise que grâce à Giscard qui trahit en dernier lieu, s’ouvrant ainsi la voie d’une Présidence de la République qui  marquera aussi, en 1974, le début du déclin de la France et des renoncements en Europe.

« Nous avons battu les Allemands, nous avons écrasé Vichy, nous avons empêché les communistes de prendre le pouvoir et l’OAS d’abattre la République, nous n’avons pas pu apprendre à la bourgeoisie le sens national » C.DE GAULLE ( à Michel Debré le 27/04/1969)

 

Quel fut le résultat de tout cela ?

 

Il fallut attendre près de 15 ans pour une véritable réforme régionale, bien moins ambitieuse, bien plus coûteuse avec ses conseils généraux, régionaux  et ses gaspillages budgétaires..

Mais la France est restée centralisée, les forces vives du pays ne sont pas associées au développement local, les régions françaises n’ont aucun poids face aux landers allemands, aux régions espagnoles ou italiennes….et le désert français , avec les délocalisations, ne fait que s’accentuer.

 

Le Sénat quant à lui  est resté ce qu’il est : une chambre de notables relativement inamovibles, essentiellement consultative, sauf pour les réformes constitutionnelles , servant de garde fous aux humeurs que les Français expriment à l’Assemblée Nationale.

Bref la participation des citoyens n’a guère progressé : bien au contraire , le Sénat permet à un exécutif frileux de se passer de  leur vote pour amender la Constitution selon ses intérêts ou son bon plaisir.

 

Enfin, la participation en entreprise qui devait être la suite logique de cette réforme de l’Etat est tombée dans les oubliettes sur l’autel des corporatismes ou du libéralisme…on en mesure aujourd’hui le prix avec les délocalisations, les affaires Continental  et autres scandales de gouvernance.

 

Bref, les Français, trompés par les uns, amadoués par les autres,  ont raté  la chance de prendre en main leur destin !

Les conséquences s’en font sentir rudement aujourd’hui partout où le pouvoir est confisqué, détourné, sequestré.


 40 ans après ces réformes sont  plus que jamais d'actualité. 
 

 

Katsumoto

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23 avril 2009 4 23 /04 /avril /2009 17:46

Nous voici à un mois environ du scrutin pour les élections au Parlement européen et….il ne se passe rien. Pourquoi ?

 

L’UMP bredouille, le PS grenouille, le Modem ergote, les petits partis chuchotent.

Les Français et les médias sont ailleurs, comme si, au fond, les élections au  Parlement européen n’avaient guère plus d’importance que le prix du savant cosinus.

 

Les Français sont en réalité aux prises avec la crise économique et sociale qui mord chaque jour un peu plus dans leur vie, avec les licenciements et les séquestrations, le désespoir de beaucoup devant l’absence d’alternative à la misère, et l’indignation  face aux comportements de quelques patrons sans éthique.

 

Pourquoi ne regardent ils pas alors vers cette Europe tant vantée pour sa promesse d’un avenir meilleur ?

 

Simplement parce que le bon sens populaire , qui a plus de jugement que bien de nos « experts », leur dit  que les promesses non tenues hier ne le seront guère mieux demain.

La France n’est jamais sortie vraiment de la crise des années 70, et l’Europe qui a été ralliée par nos gouvernants successifs y a contribué grandement.

 

Voilà la vérité !

 

Non , ce ne sont pas 72 députés Français qui représentent 10% d’un futur Parlement européen de 27 pays qui changeront le cours des choses.

Non, la Commission de Bruxelles, qui prétend encore nous enseigner comment faire du vin rosé ou déterminer qui doit pêcher après avoir favorisé la mondialisation à nos dépends, n’a ni la légitimité ni la crédibilité nécessaire pour incarner l’espoir dont a besoin ce pays.

 

Voilà ce qui confusément monte dans les esprits et les cœurs !

 

Alors, non, cette élection d’une poignée de parlementaires français noyés dans une institution devenue illégitime parce qu ‘au service d’intérêts qui ne sont plus les nôtres, n’intéresse pas les Français.

 

En prendre acte serait voir les choses telles qu’elles sont, même si cela doit déclencher le tohu bohu chez les euro-babas impénitents.

 

Cette Europe n’a plus d’avenir dans sa forme et sa philosophie présente : il est temps d’en changer le cours et c’est à la France d’en prendre l’initiative.

 

Dans ces conditions, la campagne électorale éclair d’un parti majoritaire qui redoute le vote sanction et d’une opposition enfin lasse de demander pardon au monde, ne sera qu’une représentation lugubre et coûteuse, dans laquelle seuls s’épuiseront de petits partis qui confondent l’essentiel et l’accessoire.

 

La légitimité , comme toujours, se gagne en France, au service de la France, et dans le cœur des Français.

 

Katsumoto

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16 avril 2009 4 16 /04 /avril /2009 11:04

Mme Alliot Marie vient de déclarer qu’il importait peu que 98000 permis de conduire aient été supprimés en 2008 : la fin justifiait les moyens pour passer sous la barre des 4000 morts sur la route.

 

Présenté ainsi, il ne reste qu’ à applaudir des deux mains.

 

Pourtant la réalité est sensiblement moins rose, et peut être moins noble  qu’il n’y paraît.

 

Les 98000 suppressions ont généré environ 50 000 chômeurs supplémentaires puis qu’on estime que plus d’une suppression de permis sur deux conduit à une perte d’emploi.

 

Bien entendu, la ministre évite d’en parler  puisqu’un automobiliste qui perd son permis est selon ses termes «  un délinquant de la route » ( sic).

 

En réalité, chacun sait que qui roule beaucoup par son métier( 40 000 ou 60 000km/an) est  forcément très exposé à la multiplication des contrôles, et que sans commettre d’infractions lourdes, il peut assez rapidement voir son capital points fondre.

 

Des sénateurs et députés qui se sont émus à juste titre des conséquences fâcheuses d’une réglementation routière devenue hystérique, ont proposé que les petites fautes, notamment les petits excès de vitesse ne soient plus sanctionnés par une perte de points.

 

Sans succès !Vous êtes automobiliste donc délinquant présumé !

 

En vérité derrière la louable intention de sauver des vies, se cache malencontreusement une juteuse affaire pour un Etat et des collectivités locales assoiffés de ressources pour combler leurs déficits.

 

Chaque radar se rentabilise en moins d’un an, et les fonctionnaires de police, comme révélés par plusieurs quotidiens, reçoivent des objectifs quantitatifs d’infractions à relever.

 

L ‘Etat , encouragé par le lobby de la sécurité routière et les  écolos des certaines grandes mairies , pratique un racket légal des automobilistes officiellement au nom de la sécurité des personnes et plus discrètement aux nom de ses problèmes financiers.


Ce racket n'est pas nouveau puisqu'il y avait déjà la taxe sur les carburants qui représentait 85% de leur prix, mais il a franchi un nouvel échelon avec la multiplication des radars.
 

Aussi pour échapper au harcèlement sécuritaire, choisissez d’être travailleur sédentaire, fonctionnaire ou retraité, déplacez vous en transports en communs, soyez cycliste avec le privilège très peu sécuritaire mais apparemment toléré  de  pouvoir passer aux feux rouges sans  sanction d’après ce que l’on peut observer couramment  en ville...vive la vélorution!

 

Bref, puisque utiliser une voiture est en passe de devenir l'égal de détenir une arme, ne travaillez pas plus pour perdre des points … débarrassez vous de votre voiture!

 

Et en ces temps de crise automobile, envoyez peut être copie de votre prochain PV à Mme la Ministre de l’Economie en précisant  que vous renoncez aussi à renouveler votre véhicule  ( TVA 19,6%..), peu désireux que vous êtes de grossir les rangs des délinquants !


A elle de reverser une partie des primes perçues par sa collègue de l'Intérieur pour renflouer demain PSA ou Renault! 


Katsumoto

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8 avril 2009 3 08 /04 /avril /2009 15:32

L’un s’est déculotté en Lybie devant un colonel Khadafi triomphant.

L’autre s’est agenouillée en Afrique devant une assemblée de militants émoustillée

 

L’un a traîné l’Italie sur le trottoir pour quelques contrats, l’autre a traîné le prestige de la France dans le ruisseau  pour remâcher son ego meurtri.


S'il est probable que le Noir  et le Blanc sont tous deux  entrés dans l'Histoire en même temps, il est évident que ni  Silvio ni  Sego n'y resteront.

Tandis que l’un souhaite avec délicatesse un week end de camping à ses compatriotes dans le drame,  souhaitons à l’autre de camper éternellement  hors de l’Elysée pour en éviter un aux nôtres.

 

Katsumoto



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6 avril 2009 1 06 /04 /avril /2009 18:40

Deux réunions des grands de ce monde ont donc monopolisé l’attention  en ce début de printemps.

 

Le G20 d’abord qui, pour la première fois associait, les nouvelles puissances aux anciennes pour trouver les moyens de sortir d’une récession aux effets mondiaux  et interdire qu’à l’avenir les mêmes causes produisent les mêmes effets.

 

L’entrée en scène des nouvelles puissances d’Asie, du Moyen Orient, d’Amérique du Sud et d’Afrique est une preuve indéniable de réalisme de la part des anciens mondes d’Europe et d’Amérique et une source d’espoir pour l’avenir.

 

Chacun prend donc acte que la gestion des affaires  ne peut ignorer la Chine, l’Inde, le Brésil, les Emirats, et bien d’autres, et que sans partage des décisions il ne peut y avoir que confrontation.

 

Ainsi en va t il de toutes choses humaines !

 

Ensuite, le renforcement des moyens du FMI peut permettre d’apporter assistance aux pays que la banqueroute menace, si toutefois ses experts acceptent d’abandonner les théories libérales qui ont contribué à ruiner un peu plus l ’Afrique ou l’Amérique du Sud.

 

Enfin le principe accepté d’une régulation des marchés financiers en même temps que d’un assainissement des paradis fiscaux va dans le bon sens.

 

Le succès médiatique qui s’en est suivi, sera t il pour autant suivi d’effets ?

 

Un certain nombre d’observations doivent inciter à la vigilance.

 

Et d’abord en Europe qui ,en tant qu’institution fut la grande absente, ce que nul ne saurait vraiment regretter.

 

Car enfin, parmi les paradis fiscaux plus ou moins fréquentables sont  cités la Belgique, pourtant siège de l’Europe institutionnelle, et le Grand Duché dont le premier ministre est si influent dans les instances communautaires,  sans parler de l’Autriche , et de quelques autres états croupions européens à vocation purement  fiscale.

 

L’Europe bruxelloise si sourcilleuse sur des règles de concurrence qu’elle accepte de voir  détournées  par les magouilles fiscales de tel ou tel, peut elle défaire demain ce qu’elle a protégé hier ?

 

La question se pose de la même façon sur les changes.

 

Va t elle demain s’opposer aux protectionnisme des autres, de tous ceux qui manipulent leurs monnaies pour stimuler leurs économies à nos dépends : Grande Bretagne, Danemark, Pologne pour l’UE, Chine, USA, Japon, Inde ?

 

Est ce possible alors que la BCE vient  chichement, en pleine récession,d’ abaisser d’un quart de point son taux d’intérêt référent , maintenant un coût de l’argent très supérieur à celui des USA, du Japon, de la Grande Bretagne ?

 

En réalité, les changements nécessaires ne se feront une fois de plus sur ce continent que  par l’accord des grands pays, et en particulier par la volonté de la France et de l’Allemagne.

 

Il en va évidemment de même hors d’Europe.

 

Qui peut croire que la Chine ait la volonté d’agir quand les USA ont besoin de ses surplus en dollars , quand elle poursuit l’affaiblissement du Yuan, et quand ni Hong Kong, ni Macao ne sont inclus dans les paradis fiscaux ?

Non, la Chine a un dessein de leadership mondial, revanche d’un siècle d’ humiliations passées,  qu’elle n’abandonnera sous aucun prétexte.

 

Qui peut croire qu’aux USA mêmes, les forces qui ont profité de la cavalerie de ces dernières décennies , du règne du pétrole et du dollar,  sont défaites au point de céder le terrain à la réforme d’un  capitalisme qui a fait leur richesse et leur puissance ?

Non, ces forces sont déjà entrées en résistance et attendent, tapies dans les centres de décision  de ce grand pays, que le charme des Obama s’émousse , vacille et finalement s’épuise.

 

L’Histoire ne se fait qu’exceptionnellement en un jour .

 

 Le G20 était indispensable pour redonner la confiance au monde : il ne peut transcender d’un coup  l’histoire, la culture, les ambitions et les forces antagonistes.

 

Il n’en va évidemment pas de même de l’Otan qui est apparu pour ce qu’elle était : une alliance militaire du passé survivant à la disparition de la menace soviétique pour servir les intérêts d’une Amérique qui n’accepte pas , à l’instar de tous les empires, de voir son rayonnement décliner.

 

Derrière les amabilités et les sourires d’Obama, il y a toujours Oncle Sam, certes un peu moins Big Brother que du temps du petit Bush.

 

Prenons en pour preuve ce souhait insistant d’Obama, qui connaît pourtant sa géographie,  de voir la Turquie entrer dans une Europe qui se confondrait avec l’Otan.

Ceci en dit long sur sa vision de l’Europe qui fait mine de se rêver ici ou là alliée majeure et respectée, partenaire indépendante de l’Amérique.

 

Certes nous sommes alliés des USA, et nul ne saurait raisonnablement discuter cela.

 

Mais il eut été heureux que notre Président , à l’ego flatté par le leadership dont le gratifie Obama, dise tout net à son cousin Barack que l’Europe a déjà l’Angleterre et lui fait volontiers cadeau de la Turquie.

 

Le fit il ?

 

De même lui expliqua t il que si les superpuissances nucléaires sont totalement en droit de réduire leur gigantesque arsenal comme le souhaite Obama, celui très modeste de la France restera en tout état de cause en dehors du débat ?


Le fit il ?

 

On voit bien que sous les lauriers tressés pour séduire , pointent les épines auxquelles risquent de s’accrocher demain les illusions.

 

Mais ne savons nous pas déjà qui sont les illusionnistes?
 

Katsumoto

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2 avril 2009 4 02 /04 /avril /2009 15:52

Alors que Strasbourg, ville symbole de toutes nos libérations, est mise en état de siège pour accueillir le sommet de l'Otan, il est bon de rappeler que quelques trop rares députés gaullistes ne votèrent pas la confiance au gouvernement sur le retour de le France dans cette organisation.

Daniel Garrigue, député non inscrit ( ex UMP ) de la Dordogne, et initiateur du club de pensée  "Français pour l'Europe" est de ceux là!
Que les mots de son  communiqué du 4 février 2009, repris ci dessous,  volent vers Strasbourg!



"Bonjour, Messieurs les traîtres

 

 

 

Il y a  un certain nombre d'années, Michel Jobert avait fait sensation en apostrophant ses collègues européens par ces mots : « Bonjour, Messieurs les traîtres. » Il pourrait malheureusement reprendre la même apostrophe à l'égard des dirigeants français, à la suite de la tribune commune que Nicolas Sarkozy et Angela Merkel viennent de signer dans le « Monde ».

            Prétendre fonder nos alliances « sur des valeurs communes, comme l'Union européenne et l'OTAN » marque un tournant politique d'une portée considérable, puisqu'il place sur le même plan l'Europe et l'OTAN, désormais confondues au sein d'une vaste entité euro-atlantique ou « occidentale ». Cela revient à abandonner et à condamner toute perspective de construction d'une Europe libre et responsable d'elle-même.

            Rien ne justifie le retour de la France dans l'OTAN et la remise en cause de l'un des rares consensus forts de notre pays.

            Nous y perdrons la considération que nous avions sur la scène internationale et particulièrement notre capacité à être  entendus dans un certain nombre de conflits.

            Nous ne renforcerons  en  rien la défense européenne. C'est nous qui étions jusqu'ici porteurs de  cette ambition, alors que trop de nos partenaires trouvent confortable de s'en remettre à d'autres du soin d'assurer leur défense et de ne pas consentir les efforts budgétaires qui seraient nécessaires. C'est nous qui risquons désormais de nous aligner sur cette démarche de facilité, et non l'inverse.

            Nous serons de plus en plus contraints de suivre les Etats-Unis sur les théâtres d'engagement extérieur qu'ils décideront, alors que l'une des raisons du retrait de l'OTAN en 1966 était précisément de refuser cet automatisme.

            Alors que nous disposons aujourd'hui d'une réelle autonomie de décision, grâce à nos systèmes de renseignement, grâce à la force nucléaire stratégique, au porte-avion et aux sous-marins nucléaires d'attaque, nous en faisons le deuil pour l'octroi de deux commandements de second rang à l'intérieur de l'OTAN.

            Pour tous ceux qui croient en la France et en la construction de l'Europe, cette décision qui n'a été ni concertée, ni discutée, ni approuvée par les Français ou par le Parlement, constitue bien une véritable trahison.

 

                                                                                                           Daniel GARRIGUE

                                                                                                      Député non-inscrit (ex-UMP)

                                                                                                            de la Dordogne"


Que tous ceux qui croient en une France debout dans une Europe différente se réunissent un jour prochain!

C'est la voie du salut, plus que jamais!

Katsumoto


 

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26 mars 2009 4 26 /03 /mars /2009 10:14

Les bonus indécents , les stocks options qui pleuvent, et les parachutes dorés dont bénéficie une poignée de dirigeants de grandes sociétés soulèvent l’indignation d’un pays accablé par les fermetures d’usines, les délocalisations et les plans sociaux.

 

Alors de gauche à droite chacun gesticule,  rivalise de coups de menton , de mises en garde solennelles , de colères d’opérette,  jamais suivis d’effets.

 

Mme Parisot brandit la charte éthique du Medef qui n’est qu’illusion, Mr Sarkozy menace son carnet d’adresses .

 

Chacun prétend  moraliser le capitalisme !

 

S’agit il des avantages des dirigeants du CAC  et des rémunérations de dirigeants des PME ? s’agit il d’empêcher les plans sociaux  et délocalisations ? ou encore de la pollution de la planète ?

 

Une fois de plus la classe politique française prétend résoudre les problèmes de société par une loi.

 

Ce sera donc un décret interdisant les stocks options dans les entreprises assistées par l’Etat, ou encore une loi sur la répartition des bénéfices.Tant mieux pour la prise de conscience, mais  assurément insuffisant.

 

Tout cela ne sera qu’habillage, rapidement vidé de son contenu s’il y en a un , par des lobbys patronaux et par les hauts fonctionnaires des grands corps de l’Etat que le système actuel avec ses passerelles peut enrichir à bon compte en pantouflant dans le privé.

 

La réalité est que les entreprises sont toutes différentes, et que jusqu’à preuve du contraire , nous n’avons pas l’intention de nous refermer sur nous mêmes tel Cuba.

 

Dès lors, le monde des entreprises dans un environnement international  mouvant est trop complexe pour être légiféré de l’Elysée comme autrefois de Versailles sauf à ne faire qu’une loi d’apparence.

 

Il est illusoire de vouloir gérer la complexité d’une manière unique et globale.

 

Oui, telle PME peut consentir des stocks options, voire un parachute doré pour attirer des compétences pointues qu’elle ne pourrait offrir.

 

Oui, puisque nous sommes dans un monde de compétition, telle ou telle entreprise peut avoir à réduire ses effectifs voire à délocaliser pour survivre ou se développer sur de nouveaux marchés

 

L’angélisme peut être populaire, mais ne fait qu’habiller l’illusion.

 

Alors que peut  faire , que doit  faire  l’Etat ?

 

D’abord au niveau économique, faire en sorte notamment dans le cadre de l’Union Européenne , que cesse le dumping fiscal et social de certains membres actuels, favoriser une politique monétaire qui aide nos entreprises au lieu de les pénaliser.

Une concurrence loyale, voilà le cadre général nécessaire.

Nous en sommes très loin puisque nous nous sommes laissés enfermer dans les rêves de pouvoir et l'ultra libéralisme de Bruxelles.
Ce sera un des enjeux des élections européennes prochaines .
 

Ensuite au niveau des entreprises, notamment celles du CAC, imposer effectivement par la loi, la représentation des salariés avec voix délibérative dans les Conseils d’Administration ou de Surveillance à l’exemple de la cogestion allemande.

Cette loi peut imposer que les rémunérations des dirigeants, notamment pour la partie variable et avantages complémentaires, soient approuvées à l’unanimité des administrateurs.

Dès lors, les salariés de l’entreprise seront associés aux décisions, et il leur reviendra d’apprécier si telle ou telle disposition, bonus ou stock option, ou parachute se justifie ou non beaucoup mieux qu’une loi de toutes façons révisable  comme le fut l’autorisation administrative de licenciement.

Qui mieux qu'eux d'ailleurs qui vivent avec l'entreprise , peut apprécier le bien fondé particulier de telle ou telle disposition? 


En accompagnant cela de la transformation de la participation en actions de l’entreprise, on associera aussi les administrateurs représentants des salariés à l’approbation des stratégies proposées .


Faisons confiance aux hommes de l’entreprise pour soutenir les bons choix avec perspicacité et courage  puisqu’il y va de leur avenir dans le long terme!

 

C’est ainsi, avec le contre pouvoir des salariés associés au développement que l’on parviendra à refréner les appétits spéculatifs des mercenaires de tous poils , à mieux protéger l’environnement,  tout en imprimant une nouvelle dynamique entrepreneuriale.

 

Voilà ce que devrait être le dessein des politiques et des syndicats !

Voilà ce que doit être la rupture tant invoquée!
 

Une France dans une Europe économique assainie, et des salariés associés à la gestion des grandes entreprises , voilà la voie du progrès , voilà le chemin pour rebondir après la crise!

 

Ayons  la "banane" pour le faire!

Katsumoto 

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24 mars 2009 2 24 /03 /mars /2009 09:05

Mr Daniel Bouton , Président de la Société Générale,  revient sur le devant de la scène, porté par son exceptionnel sens des  affaires .

 

Il a réussi un coup de pub magistral en 2008 en démontrant qu’à la Société Générale on sait faire confiance  et  permettre à de jeunes cadres comme  Mr Kerviel  de se distinguer : 5 milliards € partis en fumée sans coup férir au nez et à la barbe, paraît il, de sa hiérarchie.

 

Moyennant quoi, Mr Bouton qui aurait pu être remercié pour une gestion si avisée par son Conseil d’Administration constitué de toute évidence d' administrateurs indépendants, défenseurs des actionnaires et de l’éthique chère à Mme Parisot, a été maintenu . Sa démission qu’il aurait présentée et promptement rétirée a été rejetée.

 

Les administrateurs convinrent même que l' homme était le manager providentiel pour permettre à la Société générale de traverser la crise des « subprimes », une personnalité dotée d'un longue expérience
comme on le dit toujours d'un président qui  n'est jamais  un "senior".
  

C’est ainsi  que l’année 2008, si magistralement commencée, ne  s’est pas arrêtée aux premiers exploits,  et que la Société Générale a été  secouée par la crise financière au point que l’Etat français est intervenu.

 

La SG a reçu  près de 1,5 milliard € et une part  des 320 milliards € de garantie offerts au système bancaire pour  lui permettre d’exercer son métier qui est ,en principe, de prêter à bon escient.

 

Dans la tourmente, la valeur de l’action en bourse de la Société Générale s'est éffondrée de 75€ au printemps 2008 à 30€  € ces derniers jours.

 

Moyennant quoi,  ledit Conseil d’Administration, indépendant, soucieux des intérêts des actionnaires et de la charte éthique du Medef, a délibéré que c’était injustice que Mr Bouton ait dû renoncer à son bonus  sous l’insistante pression de l’Elysée.

 

Aussi , a t il proposé semaine dernière une modeste compensation sous forme d’attribution de stocks options aux dirigeants,  qui spontanément ne se sentirent pas le cœur de refuser.

 

Pour qui connaît le mécanisme , ils se sont vu offrir la possibilité de revendre dans 3 ou 5 ans des actions Société Générale achetables au prix pré-convenu de 24€ l’une , soit en dessous du prix bradé en Bourse actuellement.

 

Comme dans 3 à 5 ans le système bancaire sera normalement  remis a flot,  il est très probable que l’action Société Générale retrouve, sans effort extraordinaire, sa valeur de 75€ du printemps 2008.

 

La plus value serait alors de 50€ par action, à multiplier par 70 000 pour Mr Bouton , par 120 000 pour son Directeur Général, et 50000 pour chacun des deux autres cadres dirigeants… De quoi  les motiver   à servir  l’intérêt des actionnaires , des salariés, des clients, et tant pis si Mme Parisot  fait semblant de ronchonner un peu….

   

Finalement cependant, Mr Bouton  qui a manifestement un grand sens du devoir et des convenances et peut être quelques mérites,  vient de renoncer, après avoir fait mine de se faire prier,  à ses 3 500 000€ de plus value potentielle.

 

La chance de la Société Générale dans les turbulences actuelles est d’avoir un Président en or !

 

C'est aussi une  chance  pour Mr Besancenot de pouvoir compter au sein des milieux financiers et parmi les patrons du CAC sur de si nombreux  contributeurs bénévoles mais zélés à sa cause !

 

«  Il n’ y a pas de démocratie sans vertu » ( Saint Just)

 

 

Katsumoto

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  • Diplômé EM Lyon, MBA York, 30 ans de carrière internationale en Europe, Asie, Amériques, comme cadre dirigeant /directeur général  dans des multinationales ou des PMI .
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