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8 avril 2011 5 08 /04 /avril /2011 07:28

Les forces de Kadhafi seraient donc en train de se rendre maitres de Misrata, de reprendre Brega, voire Ajdabiya...l'Otan a fait le choix de ne pas soutenir les insurgés en détruisant blindés et artillerie loyalistes en se cachant derrière le "risque de bavures", ou de prétendues tempêtes de sable qui interdiraient les vols mais  pas les images des cameramen qui couvrent les évènements!

 

Nous sommes bien dans le scénario prévu ici dès le 31 mars dernier "Lybie: que la France tire les leçons de l'enlisement"...

 

En ne frappant pas en temps voulu, en passant la main à l'Otan qui obéit à d'autres ordres, la France et la Grande Bretagne se retrouvent aujourd'hui fagocytées dans une opération aux objectifs contradictoires à la mesure des intérêts divergents qu'elle représente, entre ceux qui sans le dire souhaitent ménager un avenir à Kadhafi, parmi lesquels l'Allemagne et l'Italie pour des raisons économiques, ceux tels les EtatsUnis qui ne veulent pas d'un engagement en plus de l'Irak et de l'Afghanistan, et les autres.

 

Bref ,  passer par l'Onu  fut une erreur comme déjà exposé ici, et celle d'intervenir en fut une autre puisque nous n 'avons manifestement pas les moyens d'agir seuls ou avec les Britanniques.


Le résultat est que nous sommes dans un guépier militaire et politique dont la crédibilité de la France sortira affaiblie puisque la coalition ne gagnera pas la partie.

 

Il faut donc en sortir au plus tôt, mais comment?

 

En sortir dans l'honneur impose de ne pas abandonner à leur sort les insurgés qui ont cru en nous.

 

Dès lors, il nous reste à tenter de convaincre l'Otan de bloquer les contre offensives en cours de Kadhafi, condition préalable à toute action diplomatique en vue de régler le conflit.

Tant que le dictateur croira à la possibilité d'une victoire, une solution négociée sera impossible.

 

Pour y parvenir, il faut probablement envisager, avec ou sans les Britanniques, de mettre l'Otan devant ses responsabilités en indiquant clairement que si l'aviation "alliée" n 'intervient pas massivement dans les prochains jours, alors la France se retirera immédiatement de la coalition tout en se réservant de faire parvenir aux insurgés des armes antichars.

 

Evidemment on peut douter que le gouvernement de la France tel qu'il est  prendra cette voie..

 

C'est pourtant la seule pour sortir le pays, dans l'honneur , de la situation intenable dans laquelle il la fourvoyé.

 

Quelle que soit la suite, il faudra que les candidats à la présidence qui se multiplient ces jours, s'expliquent sur la politique étrangère de la France et sur ses moyens : nous devons exiger ce débat pour le pays , l'affaire lybienne mettant à jours la contradictions entre discours , volonté, et moyens.

 

Le débat de la France ne peut se réduire à l'immigration, la dette , la répartition de l'austérité, et le nombre de fonctionnaires!

 

 

Katsumoto

 

 

 

 

 

 


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5 avril 2011 2 05 /04 /avril /2011 22:14

Depuis que l'UMP expédie un fumeux débat sur la laïcité, que le PS pond un remake de projet, que le gouvernement  fait mine de contenir la hausse du gaz, et que Bagbo, curieusement oublié depuis les gesticulations françaises de fin d'année, commence payer le prix du sang versé, on n 'entend plus rien ou presque de la Lybie où Kadhafi continue de massacrer  les siens aussi méthodiquement que voici huit jours, de la Syrie où Bachar El Assad n 'a pas cessé de réprimer à tour de bras, et de la centrale de Fukushima  qui  menace la santé de 100 millions de Japonais sans compter la nôtre  si les choses perdurent... 

 

Certes, l'information n 'est pas métier facile...mais ne peut on pas attendre un peu plus de maturité de la part des médias?

 

Leur fonctionnement n 'est pas sans évoquer celui de nos enfants en bas âge qui ne parviennent pas à soutenir leur attention pour un jeu, qui passent sans cesse d'une chose à l'autre en fonction de la couleur ou des images!

 

Ce faisant , ce sont leurs auditeurs ou leur spectateurs qu'ils infantilisent leur donnant à penser que ce qu'ils n'entendent plus ou ne voient plus n 'existe plus.

 

Chaque nouveauté, chaque évènement passe sans transition du martèlement  au néant, sans que jamais on ait le sentiment que lesdits médias gardent en perspective l'important plutot que le secondaire.

 

Comment vouloir que les citoyens restent citoyens et que les jeunes gens le deviennent?Nous sommes bien trop loin des anciens Grecs qui prenaient le temps d 'analyser et de débattre, et ce faisant de construire une civilisation sans laquelle nous ne serions rien,et bien trop près  du Mac Do qui fait plus de boulimiques que de gourmets.

 

L'information est schizophrène et pessimiste quand elle n 'est pas de surcroit morbide,  parce qu'elle imagine encore que l'audimat a besoin  d'instantané, de malheur,  et de voyeurisme.

 

Ainsi vont les choses....soyons en conscients du moins, et restons critiques face à l'écran.

 

Katsumoto

 

 

 

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5 avril 2011 2 05 /04 /avril /2011 14:09

Nouveau programme socialiste en ce début de semaine donc.... et on comprend de suite que ce qui est nouveau , c 'est surtout la semaine!

 

Derrière de la cosmétique , rien décidemment ne change malheureusement.

 

Sur le plan économique qui commande très largement le reste, à commencer par la justice sociale dont ils nous disent que c'est l'alpha et l'oméga de leurs choix, les socialistes ne proposent rien qui puisse changer fondamentalement la donne. Leur projet reste étroitement cloisonné au niveau national quand ilest évident que les contraintes sur notre croissance sont européennes d'abord, qu'il s'agisse de la monnaie, du pacte de stabilité et du futur pacte de compétitivité.

 

A refuser de faire sauter les contraintes extérieures, ils sont réduits, comme leurs collègues de droite et du centre, à bricoler  des mesurettes telles les 300 000 emplois "avenir" qui sont tout aussi bidons que les défunts emplois jeunes, puisqu'artificiellement créés et ne reposant pas sur les besoins d'une économie vigoureuse.

 

On évoque en catimini une augmentation des droits de douanes aux frontières de l'Europe dont on sait parfaitement qu'elle sera refusée par les fonctionnaires de Bruxelles  et tous les soutiens de la mondialisation.

 

On se fait des noeuds au cerveau pour diminuer le déficit tout en recrutant des fonctionnaires, on veut réduire la dette en recupérant 50 milliards d'euros dans la poche des uns pour en distribuer une part aux autres, on crée une banque du développement quand c 'est la possibilté d'en  faire  qui manque plus que les moyens, on  joue avec l'impôt sur les sociétés quand le problème est le dumping fiscal en Europe ( Irlande, Slovaquie, Royaume Uni...)....bref, l'anesthésie continue!

 

Peut on s'en étonner quand tous les protagonistes socialistes ont été ministres du déclin depuis 30 ans: Martine Aubry au Travail, DSK à l'Economie, Fabius  Premier Ministre et ministre des Finances, Michel Sapin ministre des Finances, Isabelle Guigou aux Affaires Européennes, Ségolène royale à  l'environnement puis à l'enseignement....

 

Inutile  d'accorder trop de temps à des projets  "has been"...

 

Cette gauche n 'est pas la gauche, mais un habillage larmoyant du libéralisme.

 

Français de gauche, n 'avez vous pas envie  enfin de quelque chose de neuf, d'un souffle nouveau, d'une vision ambitieuse pour vous et vos enfants?

 

Alors réveillez vous!

 

 

Katsumoto

 



 


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1 avril 2011 5 01 /04 /avril /2011 16:38

Un haut gradé américain vient d'expliquer qu'après quinze jours d'intervention, seul 20 à 25% du potentiel de l'armée lybienne aurait été détruit et que les avions ces deniers jours sortaient peu à cause des conditions météo...du brouillard peut être? ou une tempête de sable?...mais sous le crâne des militaires de l'Otan!

 

N'était la tragédie des lybiens , le ridicule de cette coalition tenue en échec par l'armée d'un petit pays prêterait à rire.

 

Faut il rappeler qu'Israël, en Juin 1967, détruisit seul, en une unique matinée, les forces aériennes de l'ensemble des pays arabes entrés en guerre....Depuis nous avons missiles de croisière, satellites, pilotage tous temps, avions furtifs etc!!

 

Nos avions doivent être attentifs aux civils nous dit on.... parce qu'en terrain découvert ou en plein désert  nos moyens évolués  peuvent confondre chars et  voitures particulières? De grâce, ressortons les vieux Spitfire alors!

 

La vérité est sans doute ailleurs.....des insurgés inorganisés n 'expliquent pas l'inefficacité de la coalition, ni sa mollesse.

 

Quels intérêts cherche t elle encore à ménager ou de qui se méfie t elle? qu'est ce qui se cache sous les divergences d'interprétation de la résolution de l'Onu? Odeur de pétrole? Complicités anciennes?

 

Cette coalition issue de l'Onu, c 'est à dire du "machin" comme disait De Gaulle, est depuis le début ambigüe , divisée, irrésolue...

 

Devant l'enlisement, le régime et les insurgés auraient entamé des négociations, nous dit on..

 

Kadhafi risque d'en mourir....de rire!

 

Katsumoto

 

 

 

 

 

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1 avril 2011 5 01 /04 /avril /2011 10:20

La catastrophe qui s’étend à Fukushima en dépit des efforts des ingénieurs japonais nous oblige bon gré, mal gré,  à reconsidérer les choses données pour certaines.

La France, certes moins exposée aux secousses telluriques que le Japon, a vécu dans la certitude, l’illusion en vérité, que nos ingénieurs ont tout prévu, et que notre technologie nous met à l’abri du pire.

Le Japon vient de démontrer que prévisions et précautions peuvent être prises en défaut par l’impondérable et l’impossible. N’ayons pas la faiblesse de penser que nous sommes meilleurs, plus préparés ou plus efficaces.

L’Autorité de Sécurité Nucléaire vient de déclarer que, même en accroissant la sécurité de nos centrales, le risque Zéro n’existe pas. Le problème est que les conséquences d’une catastrophe  nucléaire sont d’une gravité inégalable, non seulement par les victimes de l’instant et des mois qui suivent, mais aussi en rendant la vie impossible durant  des milliers d’années , 24000 ans étant ainsi nécessaires pour que la radioactivité du  plutonium disparaisse.

A l’échelle humaine, nous sommes donc face à une catastrophe potentielle  que l’on peut qualifier d’infinie : c’est ce qui la distingue des autres connues de l’Homme à ce jour. C’est pour cela, parce qu’elle est infinie que le risque, fût il infinitésimal mais pas nul, est inacceptable. Mathématiquement « l’espérance de préjudice » qui consiste à multiplier la probabilité d’un tel évènement même extrêmement faible, mais non nulle, par l’infini du préjudice donne comme résultat l’infini…

Au Japon c’est la conjonction de plusieurs risques ( séisme et tsunami ) qui n’avait pas été prévue..

En France, l’Autorité de Sécurité Nucléaire estime que nous non plus n’avons pas conçu nos centrales pour résister à plusieurs risques concomitants.

Et nul ne peut prétendre prévoir l’inimaginable pour les 30 années à venir de la vie d’une centrale : évènements naturels, erreurs humaines, terrorisme, guerre…


Bref, nul ne peut nier raisonnablement aujourd hui que le bon sens et l’intérêt de la France nous commandent de planifier la sortie du nucléaire,  tant il est vrai que l’indépendance énergétique mise en avant par beaucoup n’aurait guère de sens dans un pays ruiné par une telle catastrophe.

Convenons en puisqu’il le faut, même si  nous devons concéder ce point aux écologistes !

 

Ce principe posé, toute autre est  évidemment la difficulté d’organiser cette sortie puisqu’il s’agit de l’énergie et de l’indépendance du pays. Il faudra du temps, beaucoup de temps et d’investissements : raison de plus pour s’atteler sans tarder à la tâche.

Probablement serons nous contraints tout en même temps d’accroitre sensiblement à court terme la sécurité des centrales existantes, de fermer les plus exposées, et d’investir  décisivement dans les énergies renouvelables de toutes sortes afin d’en accroitre le poids.

Peut-être conviendra-t-il aussi, forts de nos connaissances, de poursuivre la recherche fondamentale dans le domaine nucléaire afin de d’identifier dans la prochaine décennie d’éventuels autres process de production d’énergie sans risques majeurs pour l’Homme.

Vaste programme bien sur…mais il n’ y a pour l'avenir de la France, la sécurité des Français, pas d’autre choix possible.

C’est un choix politique qui ne peut être soumis aux pressions ou aux lobbys.

Tout autre choix pourrait être  dramatique, tôt ou tard.  Choisissons la raison et le courage !

 

Katsumoto

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31 mars 2011 4 31 /03 /mars /2011 10:08

Au lendemain des cantonales, les Français se seraient donc révéillés avec un grave sujet d'inquiétude...

Un complot des religions menacerait la laïcité, fondement de la République!

Aux armes citoyens!!...

 

A mourir de rire diraient nos ados, n 'était la colère de voir nos politiciens tenter pour des raisons de basse politique de détourner le regard de nos compatriotes vers un débat qui n'ose dire son nom, quand le pays a tant d'autres sujets d'inquiétude, bien réels.

 

Qu'en est il en réalité de ce débat?

 

D'abord c 'est un débat de "faux cul" , disons le tout net, car la vraie question qu'ont à l'esprit ses promoteurs, c 'est celui de l'Islam en France et notamment de l'immigration.

Alors parlons en !

Que l'immigration soit devenue un problème, nul ne peut le nier.

Les vraies questions qui se posent si  l'on veut trouver des réponses sont  doubles.

 

Le bon sens voudrait que l'on distingue les Français, musulmans ou non, issus de l'immigration du flux des nouveaux arrivants.

 

Pour les premiers, la vraie question est d'abord celle de l 'assimilitation par la République qui passe  par l'adhésion à la société française, laquelle n 'est possible que si celle ci offre la possibilité de s'y faire une place.

De ceci , il découle naturellement que c'est à l'éducation de donner aux enfants d'immigrés leur chance en plus de l'amour du pays et de ses valeurs, mais que ceci ne peut tenir que si la France tient ensuite ses promesses en donnant à chacun la possibilité de travailler et de s'épanouir.

Avec le chômage et la crise qui rongent la société depuis 30 ans, on voit bien que c'est impossible.

De même , on peut douter de la capacité de l'Education Nationale à enseigner les valeurs et l'amour de la France quand ses enseignants y ont pour une part renoncé.

Des solutions existen,tsouvent exposées ici, mais elles remettent en cause bien des choix politiques et économiques de nos gouvernants.

 

Pour les seconds, on n 'échappera pas, quoi qu'en disent les bonnes âmes, au controle des flux d'arrivants.

Cela ne peut se faire sans la sortie de l'espace dit de Schengen qui a aboli les controles aux frontières avec nombre de pays de l'UE.

Plus fondementalement,cela n'aboutira pas non plus sans dissuader les nouveaux arrivants en supprimant l'application systématique du droit du sol qui permet de bénéficier automatiquement pour la descendance née en France de la nationalité française.

  Le droit su sol correspondait à une longue tradition marquée surtout par le déclin démographique du pays: ce n'est plus le cas, tirons en les conséquences.

 

Plaçons les débats là où ils sont, avec transparence et honnêteté.

 

Tous le reste n'est que cafouillage politicien!

 

Katsumoto


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31 mars 2011 4 31 /03 /mars /2011 09:52

Avec la contre- offensive  des forces de Kadhafi , c’est la menace d’enlisement qui se précise.


Les raisons, multiples, en sont connues à défaut d’être toujours reconnues.


En premier,  les atermoiements des Français et des Britanniques qui ont choisi de consulter préalablement l’UE, puis l’Onu, sacrifiant l’effet de surprise de frappes chirurgicales et massives ont laissé au dictateur le temps d’organiser sa défense, de mettre à l’abri l’essentiel, et de porter des coups terribles aux rebelles en les reconduisant  une première fois à Benghazi sous la pression de ses blindés.


En second, le mauvais choix précédent est  aggravé par la faiblesse des  insurgés qui  ne sont ni équipés ni organisés, ni aidés au sol pour affronter une armée gouvernementale dont le potentiel n’a pas été suffisamment affaibli.


En troisième, la coalition est divisée entre ceux qui interprètent restrictivement la résolution de l’Onu, limitée à l’interdiction de vols aux appareils lybiens, et ceux qui sont prêts à lancer leurs avions dans l’appui au sol des insurgés. Comment expliquer sinon que les forces de Kadhafi aient pu repousser  de 100kms de Syrte à Ras Lanouf puis Brega   les rebelles  sans que les avions alliés  ne calcinent leurs blindés ? Côté français on peut s’étonner qu’au lieu d’intervenir directement pour stopper la contre-attaque des pro-Kadhafi , une patrouille soit aller détruire une batterie anti aérienne dans le Sud !


Au train où vont les choses, il est clair que, sauf à ce que la coalition détruise les forces blindées de Kadhafi, nous nous dirigeons tout droit vers l’enlisement, avec le risque d’ une partition de fait du pays  qui ne peut aboutir, à terme, qu’ à une victoire diplomatique de Kadhafi, la coalition ne pouvant protéger indéfiniment les rebelles.

La conséquence  serait pour les Occidentaux, et particulièrement pour la France qui fut en pointe, une perte supplémentaire de crédibilité.


Quelle issue possible alors et quelles leçons ?


Pour sortir de cette situation, sauf à compter sur une révolution de palais dans le clan Kadhafi, soit  la  coalition envoie ses avions  appuyer  les rebelles en détruisant les chars et l’artillerie de Kadhafi tout en organisant leurs forces en les équipant d'armes antichars et moyens de communication, soit elle obtient l’intervention au sol  de la république « sœur » d’Egypte, soit enfin elle prépare son retrait avec tous les inconvénients associés.


Au plan des leçons à tirer, il en apparait de très sérieuses pour la France.


Car  qui ne voit que le pays a eu le plus grand mal à aligner une quarantaine d’avions ( dont des Super Etendards obsolètes ) ? Que plus de la moitié des sorties aériennes a été le fait d’avions américains ?Que la guerre électronique pour le brouillage des radars est encore le fait des USA, tout comme  l’usage de missiles de croisières ? Que nous sommes contraints d’utiliser des avions de reconnaissance quand un satellite militaire devrait nous informer en détails des mouvements de troupes de Kadhafi ?


Manifestement nous n’avons plus les moyens de nos ambitions, raison suffisante pour cesser de gesticuler dans toutes les affaires du monde et pour remettre à plat priorités et stratégies.

Le  réalisme devrait  nous conduire à  nous concentrer sur l’Europe, l’ Afrique, la Méditerranée et à nous retirer de tous les autres engagements extérieurs dont l’Afghanistan.

De cela, il devrait aussi découler un débat sur les moyens à donner à notre défense, qui apparaissent en Lybie clairement insuffisants pour maintenir un minimum d’autonomie.

Ce débat nous amène évidemment à nous interroger sur nos budgets et sur la puissance économique de la France sans laquelle rien n’est possible, en matière de  Défense comme en toute autre chose.

Comment concilier le pacte de compétitivité imposé par  l’Allemagne , la Commission et la BCE , qui contraint nos budgets, l'anémie de notre économie garrotée depuis trop longtemps par un euro surévalué, avec le développement des moyens de notre indépendance ?

 On voit bien que tout se tient, et que des choix politiques incohérents se heurtent tôt ou tard à leurs contradictions.

Kadhafi  n’est pas, ne vous en déplaise messieurs les politiques, le premier responsable de notre probable enlisement en Lybie !

Prenez conscience des raisons qui nous y conduisent et tirez en les conséquences !

 

Katsumoto

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28 mars 2011 1 28 /03 /mars /2011 17:32

Lendemain des élections cantonales, et litanie habituelle des commentateurs sur le vote sanction, la poussée de celui-ci ou celui là étant entendu qu’il est  convenant  de  s’intéresser à l’apparence plutôt qu’au fond des choses pour ne pas perturber le jeu « démocratique ».


L’apparence quelle est elle ?

Une UMP déculottée avec 20% des voix au 2ème tour, un PS à 36% des voix ,  un FN à 12%, et l’abstention à 55%...

De toutes parts les commentateurs se sont rués sur la progression du FN, sa banalisation et son programme économique jugé peu crédible...

Tout ceci pour conclure que  Nicolas étant d'ores et déjà  « out », tout se jouera entre Marine et Dominique en 2012, étant entendu que le FN étant « anti républicain » et le PS le contraire, il faudra voter « bien », c’est-à-dire pour le PS, seul  parti estampillé « de gouvernement » (avec l’UMP) par les médias.

Du coup, tout ce qui va être dit, écrit, commenté dans les prochains jours par le système  n’aura d’autre objet que restreindre le débat de manière à se servir du  FN pour préparer la victoire de DSK en 2012.


La réalité pourtant quelle est elle ?

Une évidence : le premier parti de France est , depuis plusieurs scrutins déjà , celui des abstentionnistes  avec  55% des inscrits !

Il ne faut pas être grand sociologue pour entendre que la principale raison de l’abstention est que les électeurs ne se reconnaissent dans aucun des partis que les médias leur resservent d’élection en élection.

Beaucoup ont essayé l’UMP , le PS , voire tour à tour l’un et l’autre, pour s’apercevoir  dans les faits que  leur situation personnelle, celle des leurs  à commencer par celle de leurs enfants, et finalement celle de la France, loin de s'améliorer, n 'ont cessé de se dégrader.

Regardant à l’extérieur, ils n’ont pas trouvé, tant les médias  les étouffaient  sous une chape de silence,d’ alternatives à la fois conformes à leurs valeurs  et dotées d’ un projet porteur d’espoir pour eux et leur famille, donc  pour  la France.


D’autres électeurs se sont, eux,  tournés vers l’extrême gauche parce qu’elle refuse le mondialisme, les délocalisations industrielles,le chômage, le racket des marchés financiers, l’arrogance du capitalisme, tandis que d’autres se sont tournés vers une extrême droite qui refuse la submersion par l’immigration, l'insécurité et l'affaissement civique, la perte de l’identité nationale, l’appauvrissement ou les mêmes  délocalisations attribuées à la mondialisation et à une Europe technocratique qui saignent la France.

Ces électeurs qui viennent des milieux les plus modestes, qui rejettent les partis de « gouvernement », qui votent Front de gauche ou FN  ont au coeur le désespoir des plus éprouvés par les politiques menées depuis 30 ans, aggravé par les effets de la crise actuelle.

Quelle que soit leur expression partisane , qui ne voit que leurs analyses, leurs attentes sont voisines ?  La France ne les protège plus, la France les abandonne, et pourtant ils ont besoin de la France comme ils ont besoin d'une famille!

C’est gens là, si proches sociologiquement, si semblables par leurs peurs et leurs attentes représentent, mis ensemble, de l’ordre de 25% des suffrages au premier tour avec la poussée du FN.


Si l’on ajoute ces Français qui votent extrèmes parce qu’ils ne croient plus aux partis de

« gouvernement » à ceux qui restent chez eux pour les mêmes raisons, c’est plus de  66% du corps électoral ( 55% d’abstentionnistes et 11%  « d’extrèmistes»)  qui ne se reconnait plus dans les politiques PS-UMP !


Restent les partis de « gouvernement » , c’est-à-dire l’UMP avec 17% des suffrages, le PS avec 25%, les Europe Ecologie avec 8,3%, le Modem avec 1,24%, les Radicaux avec 1,4% qui représentent tous ensemble seulement 24%  non pas des suffrages exprimés mais des  électeurs inscrits  ( sans compter divers gauche et droite dont on ne peut rien dire)....

Ceux-ci croient que le mondialisme est incontournable, qu’il faut s’y adapter tant bien que mal, qu’il n’ y a pas d’alternative, que la France ne peut exister qu’en se fondant, en se diluant dans l’immigration , l’Europe, l’Otan, que notre modèle est dépassé, et que nous ne pouvons nous en sortir qu’en réduisant sévèrement notre niveau de vie  pour concurrencer les pays émergents ou en pratiquant une fumeuse fuite en avant grâce à l’ innovation et l’éducation.

Leurs électeurs ont renoncé ou fait le choix de l’anesthésie…

Veulent -ils  être anesthésiés avec le sourire ? Ils votent UMP  ou Modem !

La droite libérale leur promet des lendemains qui chantent si eux - et surtout les autres!- se serrent la ceinture ! C’est douloureux, mais souriez, le bout du tunnel ouvert en 1974 est pour demain…

Veulent-ils  être anesthésiés en pleurnichant ? Ils votent PS !

Le PS leur assure qu’ils souffriront moins que les autres ! C ‘est douloureux depuis 1981 , pleurez  mais sachez que les autres verseront plus de larmes encore !

Veulent-ils être anesthésiés par le parfum des fleurs ? Ils votent Europe Ecologie !

Europe Ecologie leur offre  le développement durable ! C’est douloureux depuis 1968 car il vous faut changer d’habitudes, mais  soyez cool car les Chinois qui vous piquent vos jobs ne pourront bientôt plus respirer !

 

Au final  qu’observe- t-on ?

Le véritable débat démocratique en France aujourd’hui n’est plus de savoir qui de Mr Sarkozy ou de DSK pourrait l’emporter en 2012.

Le pays, près de 70% des Français, ne fait pas de différence entre PS et UMP !


Le véritable clivage est entre ceux qui ne veulent plus de politiques bâties pour l’essentiel sur le renoncement à la France, à ses valeurs,  à sa souveraineté, à sa culture, à son bien être, à son modèle, à ses ambitions et ceux qui acceptent de se soumettre à des lois qui nous sont imposées par une Europe dévoyée de ses objectifs initiaux, une mondialisation marché de dupes, un capitalisme déboussolé, des marchés financiers arrogants, une immigration qui s’assimile de plus en plus aux grandes invasions.


Le véritable clivage, en définitive, est entre les nationaux et les supranationaux. Le véritable clivage, c’est la France. C’est le seul qui compte au regard de notre destin et  qui doit nourrir le débat.


Quel Français peut raisonnablement croire qu’en élisant DSK, ex Directeur Général du FMI, il verra une politique sensiblement différente de celle du Sarkozy supporter du pacte de compétitivité imposé par l’Allemagne ?

Quel Français peut oublier qu’il fut le ministre des Finances de la convergence monétaire entre 1997 et 1999, préparant le passage à l’euro ?

Il est à parier que 6 mois après son éventuelle élection, les Français auraient tout lieu de déchanter, tout autant qu’après une réélection de Sarkozy !


Alors, messieurs des médias, cessez  d’entretenir de faux débats en même temps que de faire mine de vous affliger de l’état de notre démocratie !Soyez actifs plutot que passifs, critiques plutôt que complaisants.

Pour défendre la cause nationale, il n’ y a pas uniquement Marine Le Pen….

Puisqu’il s’agit de la France, dès lors que l’intérêt général est en cause,  transcendant droite et gauche,  ce sont naturellement les gaullistes sincères qui sont au premier rang….donnez leur la parole!


Katsumoto

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24 mars 2011 4 24 /03 /mars /2011 23:26

Ce soir l’Europe « discute » de la Lybie et du Portugal.


Sur la Lybie, l’Allemagne non seulement s’est désolidarisée de la France et de la Grande Bretagne, mais elle a mêlé sa voix au Conseil de Sécurité de l’Onu  à celles de la Russie et de la Chine.

Ses raisons , officiellement le souvenir de Rommel et de l’Afrikakorps en Lybie, sont en réalité plus liées à ses intérêts économiques sur place, à un certain agacement devant l’activisme de la nouvelle « Entente Cordiale » franco-britannique qui  pourrait concurrencer l Europe allemande qu'elle s'emploie à consolider avec le pacte de compétitivité,et à son rôle dans l'Otan.

Le pacifisme joue sans doute une part, mais bien moindre qu’on ne l’ imagine . N’oublions pas que c’est l’Allemagne qui a précipité l’éclatement de la Yougoslavie et la guerre civile qui s’en est suivi en reconnaissant la Croatie sans consulter ses alliés , puis l’intervention de l’Otan à laquelle elle a participé sans sourciller.


Contentons nous de constater que l’Europe n’existe pas face à une crise politique grave  à ses frontières,et que sur un sujet aussi stratégique notre "partenaire"privilégié a su prendre de grandes distances.


Avec le Portugal , à son tour en première ligne , c’est l’euro qui une nouvelle fois est en cause.

Une fois encore , un pays qui attirait les industriels voici quinze ans, a perdu toute compétitivité depuis qu’il a adopté l’euro , c’est-à-dire le Deutschemark, comme monnaie.

Ne pouvant dévaluer il s’enfonce dans le marasme et se voit imposer, pour assurer les échéances d’une dette alimentée par la récession , des programmes d’austérité qui saignent à blanc la société portugaise puisqu’il faudrait  que les coûts de production du pays s’alignent sur ceux des pays émergents.


Le Portugal n’ y parviendra pas plus que la Grèce, mais la zone euro qui sert d'abord les intérêts de l’Allemagne tiendra encore quelque temps à coups de mutualisation des dettes…quelque temps, mais pas indéfiniment, car ce sera ensuite le tour de l’Espagne, puis d’autres encore, jusqu’à l’inévitable éclatement sous l’effet d’une crise financière majeure ou de la révolte des peuples.


Les conflits d’intérêts entre les puissants de l’Europe, les montages artificiels monétaires ,budgétaires, règlementaires qui nient les Nations montrent un peu plus, chaque fois que l’essentiel est en jeu, que cette Europe est dévaluée, éclatée, et que l’idée européenne même est au bord de la faillite.


De l’Europe imposée que reste – t – il ? Bien peu en réalité, en dehors d'un marché sans projet.

Ce qui compte est de fait à reconstruire , mais rien n’est possible hors ces peuples et ces Nations  que nos gouvernants n’entendent plus.

 

Katsumoto 

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21 mars 2011 1 21 /03 /mars /2011 16:36

Le premier tour des cantonales s'est déroulé dans l'indifférence générale...Les Français ne sont pas mobilisés par des conseillers dont le rôle est mal connu, sont lassés par  un paysage politique peu motivant, préoccuppés par les évènements importants  qui se passent au Japon et en Lybie.

 

Le premier parti largement majoritaire est une fois de plus celui des abstentionnistes: les autres continuent néanmoins de pérorer guindés dans leur refus de s'interroger sur les causes de la désaffection.

 

Alors, que le FN représente 15% de  moins de 50% dans des élections locales, est ce bien important?

 

Ce qui l'est en revanche, c'est cet appel à un prétendu front républicain, c 'est à dire au report des voix entre PS et UMP pour faire barrage "aux fascistes"...

 

Soit on croit véritablement que les électeurs du FN sont des cagoulards, soit on se dit que décidemment la complicité entre les faux adversaires PS et UMP qui mènent la même politique depuis 30 ans va un peu loin.

 

 Ni les uns ni les autres qui se sont soustraits à la volonté des Français à la suite des référendums sur l'Europe, ni ceux qui se sont fait élire sur un programme pour en mener un autre , n'ont de leçons de démocratie à donner.

 

Si le FN réalise le score rédouté, c 'est qu'il incarne un rejet des politiques menées et d'autres aspirations: on peut le regretter, mais la faute à qui?

 

Ce que les uns et les autres craignent, c 'est que leur alternance organisée sur la même politique soit troublée.

 

Le front républicain est une escroquerie pour la France...à chacun de voter en conscience.

 

Katsumoto

 


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  • Diplômé EM Lyon, MBA York, 30 ans de carrière internationale en Europe, Asie, Amériques, comme cadre dirigeant /directeur général  dans des multinationales ou des PMI .
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