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18 juin 2010 5 18 /06 /juin /2010 20:02

18 juin 1940 :

La France, battue  par l’incurie de ses chefs.

Une France  économiquement exsangue après la déflation imposée par la droite

Une  France au bord de la guerre civile après l’arrivée du Front Populaire.

 

En Asie et en Europe  les fascismes triomphent , et se présentent au monde comme les forces du progrès par opposition aux démocraties décadentes et corrompues.

 

L’Allemagne règne sur l’Europe de l’Atlantique à la frontière russe.

 

Une voix s’élève pourtant….un grand type bizarre, gauche, sans étoiles, qui parle d ‘honneur, d’espoir, de lutte , de liberté, de la France éternelle.

 

Un homme qui aime son pays plus que les honneurs, qui prend tous les risques sur sa vie, sur les siens…. Un rebelle !

 

18 Juin 2010:

 

La France ,certes non occupée mais cédée en viager à une caste de fonctionnaires Bruxellois, valets des « marchés », par des dirigeants de rencontre.

 

Une France économiquement épuisée par 30 ans de stagnation , une industrie qui se meurt lentement.

 

Une France minée de l’intérieur par des banlieues au bord de l’explosion, par une immigration incontrôlée, mais aussi par le désespoir de ses jeunes de tous horizons.

 

En Asie, en Europe, en Amérique, un nouveau fascisme, celui de l’ultralibéralisme et de « marchés » prétendument porteurs de progrès  qui mettent en coupe réglée peuples et  nations.

 

Ici même, depuis que Mitterand, a prétendu « qu’ on ne dit pas non au Chancelier d’Allemagne » ,  nos dirigeants ont laissé notre voisin d’outre Rhin imposer sa loi en Europe , pacifiquement c ‘est à dire assurément, substituant ainsi l’intérêt  national  d’un seul à l’utopie collective.

 

Ailleurs, tandis que la France et la plupart de ses voisins s’enfoncent, des géants s’affirment  et  croît la menace d’un extrémisme nourri des conflits du Moyen Orient.

 

Qui ne voit que si la  France faillit mourir en 1940 d’un infarctus, elle s‘éteint  lentement en 2010 d’une longue maladie qui la ronge depuis 30 ans ?

 

Les mêmes causes pour l'essentiel dans un contexte différent : des dirigeants sans ambition autre que personnelle, si peu attachés à leur pays et à son Histoire par renoncement ou par idéologie , qu'ils ont bradé les intérêts de la France et des Français sur l'autel  d' une Europe allemande soumise  à la dictature de la finance depuis que le communisme s'est effondré à l'Est.

 

Le pays se meurt lentement, mais il se meurt...

 

Qui ne voit que Mr Sarkozy qui rend hommage à De Gaulle à Londres aujourd‘hui eut pu être accueilli semaine dernière,revenant de chez Mme Merkel,  en Daladier revenant de Munich?

Qui ne voit que la politique de Mr Fillon ressemble étrangement à la déflation de Mr Laval? 

 

Qui ne voit que les « marchés » auxquels se plient nos dirigeants dépècent l’Etat,  substituent le pouvoir des « fonds »à celui des peuples, diluent la Nation dans un marché sans foi ni loi ?

Qui ne voit que si nous avons échappé de justesse à 1929, nous allons tout droit vers  l932 et sa grande dépression en France avec les plans d'austérité et l' euro fort pour complaire à Berlin et à Standard & Poors? 

 

Alors , cette fois enfin,  « Ami, entends tu le renoir des corbeaux sur nos plaines » ?

 

Ami il est temps…

 

Ecoute.. n y a t-il pas un murmure, une voix nouvelle qui enfle?…

 

Rejoins là ....et alors  la France se réveillera….

 

Katsumoto

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26 mai 2010 3 26 /05 /mai /2010 17:44

Après quelques pirouettes les coquins de l’UMP dévoilent leurs batteries, tandis que ceux du PS tournent autour du pot.

 

La cause est entendue depuis longtemps chez les premiers, pour lesquels  il faudra  travailler plus pour gagner moins puisque l’âge  légal de la retraite et la durée de cotisation seront augmentées, tandis que la France continuera, de  plans  de rigueur en  respect des « engagements européens », de fabriquer des chômeurs.

 

Si cette potion ne vous convient guère, vous pourrez toujours choisir celle des seconds qui promettent de vous tondre fiscalement un peu plus, d’accroitre le coût de votre travail, et donc d’encourager les entreprises à délocaliser d’autant plus facilement que, pour respecter les mêmes « engagements européens », ils organiseront tout aussi bien la stagnation et le chômage que les premiers.

 

Alors êtes vous gogos plutôt des uns ou plutôt des autres ?

 

Si vous êtes jeune mais pas tombé de la dernière averse, il vous semblera que le sujet est bien peu d’actualité et si virtuel , tout occupé que vous êtes à trouver un job et à le garder.

Pour autant,  vous vous direz que travailler plus longtemps en cotisant plus  pour gagner moins ce n’est pas très branché…

 

Si vous êtes en milieu de carrière et que vous vous demandez , regardant tomber les plans sociaux autour de vous et l’ambiance professionnelle joyeuse qui vous entoure, si vous parviendrez à sauver votre peau assez longtemps pour cotiser le temps voulu, il vous semblera sans doute que l'on veut vous faire  aller siffler sur la colline, et que  la France n’est décidemment plus le pays béni des Dieux quel que soit l’occupant de l’Olympe.

 

Si vous êtes senior mais pas encore vieux con des neiges d'antan , il vous paraitra sans doute chagrin que l’on repousse l’âge de votre départ à la retraite quand vous ne demandez qu’à travailler plus longtemps mais qu’aucune entreprise ne l’entend de cette oreille depuis que vous avez avoué votre premier cheveu blanc.

 

Il reste peut être à pouvoir se satisfaire encore de cette réforme ceux d’entre vous  qui ne sont pas concernés, tant votre pouvoir de nuisance effarouche les gouvernements coquins, c ‘est à dire vous  qui bénéficiez des régimes « spéciaux »  et dont on pourrait imaginer que vous subissez aussi  un régime de travail « spécial » , ce qui n a été vérifié par quiconque me semble t il.

 

Alors ? gogos UMP ou PS ?

 

Quelle que soit votre inclination , réveillez vous, secouez vous !

 

Il n ‘ y a pas de cotisations sans cotisants, pas de cotisants sans travail, et pas de travail sans croissance !

 

Alors on peut aller faire les poches des uns ou des autres , on ne le fera jamais assez pour payer tout à la fois les retraites, la santé, l ‘éducation, les infrastructures, la défense !

 

Et la croissance, comme nous l’expérimentons malheureusement depuis 30 ans, ne s’obtient pas avec le « respect des engagements européens », les plans de convergence ou de rigueur, les frontières ouvertes à tous vents , et les « marchés » financiers comme régulateurs !

 

La croissance ne se fait pas sans une volonté nationale inébranlable, sans une ambition farouche pour la France et les Français, sans la solidarité de tous et sans la mise au pas de quelques uns !

 

De cela, sachez vous souvenir aux prochaines échéances électorales !

 

Alors combien de gogos encore ?

 

Katsumoto

 

 

 

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18 mai 2010 2 18 /05 /mai /2010 10:28

Mr Baroso, qui n'est pas regardant sur ses dépenses personnelles de représentation,  a lancé un ballon d’essai, apparemment accepté par les ministres des finances de l’Eurogroupe, sur le contrôle des budgets nationaux avant les Parlements.

 

Seuls des citoyens naïfs peuvent imaginer que l’habile Baroso a lancé l’idée sans avoir au préalable obtenu l’accord des principaux membres de l’Union, dont ,bien sur, celui de la France.

 

La probable vérité des choses est que ce contrôle,  c’est à dire l’imposition de l’austérité à l’ensemble de l’Europe, a été la monnaie d’échange exigée par l’Allemagne pour accepter le plan de 750 milliards € de soutien dont beaucoup se sont un peu rapidement réjouis.

 

Une fois encore l’Allemagne a imposé ses conditions pour mettre au pas l’ensemble des économies de la zone euro, et Nicolas Sarkozy a cédé.

 

Sauf qu’il y va cette fois  de la démocratie, et qu’en l’occurence il s’agit d’un coup d' Etat larvé, par une institution de technocrates non élus.

 

Sauf  encore qu’il s’agit d’une caste de 50 000 fonctionnaires en croissance continue, grassement rémunérée,  bénéficiant de traitements fiscaux de faveur, peu regardante sur ses dépenses,  mais qui voudrait imposer l’austérité aux citoyens  européens au nom d'une idéologie libérale qu’elle refuse de s’appliquer à elle même.

 

Sauf  enfin qu’il s’agit d’une administration avide de pouvoir, tatillonne, totalement absente lors du déclenchement de la crise financière de 2008, occupée à  réglementer les détails et laisser de côté l’essentiel, et  faisant de l’Europe une zone de libre échange ouverte à tous les vents.

 

Que des gouvernements qui ont imposé le traité de Lisbonne par les moyens que l’on sait se satisfassent de « passer la patate chaude » du contrôle des budgets nationaux à une institution irresponsable devant les peuples en dit long  sur nos dirigeants et  sur cette Europe . 

 

Cette Europe , celle qui ne respecte pas les référendums lorsque le verdict ne lui est pas favorable, celle qui  sacrifie  les intérêts de ses membres tantôt au profit d’un seul tantôt à celui des marchés financiers, celle qui a des relents  d’Anschluss, devient chaque jour un peu plus un empire autoritaire et hétéroclite.

 

Cette Europe dans sa dérive totalitaire croissante a perdu sa  déjà contestable légitimité .

 

C'est pourquoi, tout comme le disait Caton de Carthage, "Bruxelles delenda est"! (  si on entend par là cette Europe et la Commission)

 

Quant au gouvernement français qui accepterait cette dérive supplémentaire après avoir triché avec le traité de Lisbonne, il se rendrait à son tour  illégitime puisqu’il mettrait sous contrôle étranger l’un des éléments fondamentaux de la souveraineté nationale sans en avoir le mandat du peuple.

 

S’il acceptait encore cet abandon, s’il se rangeait à ce que  Bruxelles ressemble à un certain Munich dont l'esprit semble revenu en force, alors  il  ne serait  plus digne de diriger ce pays.

  

Dès lors les députés de tous bord, s’ils ont encore  quelque conscience, devraient avant

d être réduits à l’état de marionnettes par un pouvoir d’inspiration  pétainiste, censurer ce gouvernement.

   

Et si la République existe encore dans nos coeurs comme le proclament non frontons de mairie, si nous avons encore en mémoire les combats des nos républicains pour la conquête de nos libertés, alors  soyons résolus à faire connaître que l’accusation  de trahison pourrait être requise  contre quiconque, quelque soit son niveau à la tête de l’Etat, qui cèderait  à un pouvoir étranger et apatride ,  contre notre volonté  et à charge des intérêts de la France,  une prérogative essentielle de notre souveraineté.

 

Face à ce  totalitarisme européen croissant, c ‘est une radicalisation des  résistances nationales qui va s'imposer , nourrie d'un  nouvel appauvrissement du plus grand nombre et de drames individuels. 

 

Pauvre Europe ! pauvre France !...il n'est pas d'autre issue que de  lutter car il y va de l’avenir de notre pays, de nos familles, de nos enfants.

 

Katsumoto

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12 mai 2010 3 12 /05 /mai /2010 09:43

Les 750 milliards € à peine annoncés pour le sauvetage de l’euro, l’ephémère euphorie boursière n’aura duré qu’un jour, tandis que le doute gagne les esprits.

 

Evidemment, car  l’argent ne fait pas le bonheur s’écrient les euro babas ! Il faut donc  renforcer la gouvernance de l’Europe, c’est à dire intégrer plus encore, marier les intérêts du loup et de la brebis, faire que 16 pays de l’eurozone et 27 de l’UE marchent d’un même pas....

 

Une fois encore la fuite en avant devant l’impossible tâche est la seule voie imaginée par des gouvernements et des oppositions officielles usés idéologiquement, empêtrés dans leurs engagements passés, que nul échec ne semble contraindre à quitter l’utopie.

 

Que se passe t il sous nos yeux ?

 

La France vient d’annoncer une croissance nulle sur le premier trimestre après un recul de 2,5% en 2009 et une stagnation en 2008.

A bout de souffle, sous perfusion, on propose de faire une saignée en réduisant les déficits budgétaires réduisant ainsi la demande publique donc la consommation interne quand on ne sait plus profiter de la demande extérieure comme en atteste notre colossal déficit commercial de 43 milliards €, c’est à dire 277 milliards de Francs !!

L ‘UMP et le PS , quelques soient les bisbilles d arrière cuisine politicienne, sont en phase sur le diagnostic erroné pour avoir conjointement mené la France dans l’impasse où elle se trouve, pour avoir trahi les intérêts du pays sur l’autel de leur pensée unique neo libérale et européenne, pour n’avoir pas respecté la volonté populaire.

 

L’Allemagne, dont l’industrie seule source de richesse créatrice caracole en tête de l’Europe, prépare la gestion de sa décroissance démographique en misant tout sur la demande extérieure, et en prenant les mesures nécessaires à la maitrise d’un endettement qu’une population déclinante ne pourrait assumer demain.

Ayant imposé à des partenaires sans consistance, en premier à une France depuis longtemps dirigée par les élites du renoncement, ses intérêts avec une monnaie et un pacte de stabilité à la botte, il ne lui reste qu’à leur  imposer la mise sous tutelle plus ou moins officielle de leurs  finances .

C’est ce que de fait, nous le verrons bientôt, Mr Sarkozy  a concédé le week end dernier à Mme Merkel en échange du plan de garantie des dettes souveraines.

 

L’Angleterre enfin, seule autre nation avec l’Allemagne, qui n’ait consenti à l’ UE que ce qui pouvait la servir, ploie sous les dettes et un système financier voyou qui s’est substitué à  l’industrie ,  mais a conservé la liberté monétaire qui lui permettra de relancer son économie.

Mr Cameron , conservateur eurosceptique, fera sentir très rapidement à l’Europe tout ce que la devise britannique « je maintiendrai » signifie, et le « begnin neglect » que lui inspire toute forme de supranationalité.

De même, la City et ses traders peuvent dormir en paix …

 

L’Italie voit sa créativité et le dynamisme de ses milliers de PME rongés par une monnaie surévaluée, et continue de se financer à crédit, heureusement principalement grâce à l’épargne nationale.

 

Ces différences structurelles, ces divergences d’intérêt et de cultures, sans même parler de l’Europe Centrale ou de la péninsule ibérique, illustrent à elles seules, l’impossibilité d’une gouvernance commune entre grands pays qui ne respecterait pas les intérêts fondamentaux de chaque nation.

 

C’est pour trouver une voie partagée ou bien pour sortir résolument de cette impasse qu’il faut une France courageuse.

 

Sinon la gouvernance de l’Europe ne sera que celle de l’Allemagne et  tôt ou tard cette Europe éclatera.

 

C'est le défi qu il faut se préparer à affronter.

 

Katsumoto

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10 mai 2010 1 10 /05 /mai /2010 10:42

Nos ministres des finances et notre Strauss Kahn futur candidat ont accouché ce week end d'un plan de sauvetage de l'eurozone en brandissant 750 milliards € mobilisables pour soutenir les Etats déficitaires pendant 3 ans, tandis que Trichet la rigueur avalait la couleuvre  en acceptant que la BCE brade son "indépendance" en rachetant des obligations d'Etat et donc en faisant marcher la planche à billets inflationniste.

 

Fort bien... le danger d'un éclatement de la zone euro est donc écarté momentanément, et les "marchés" peuvent empocher les profits réalisés ces deux dernières semaines.

 

Le danger est il définitivement conjuré? quelles sont les conséquences des décisions prises?

 

Sur le premier point, on ne voit évidemment pas en quoi fondamentalement les choses auraient changé dans l'immédiat.

Les Etats dits forts de la zone se sont portés au secours des faibles, non par solidarité, mais par crainte de voir la zone éclater.

 

Pour autant les mêmes forces souterraines restent à l'oeuvre: les structures économiques restent très différentes , l'euro trop fort, la croissance trop faible, et les déficits élevés.

 

Donc,  tôt ou tard les mêmes forces se manifesteront à nouveau, sauf à ce que l'Europe change résolument de cap comme cela a  été exposé régulièrement ici.

 

Les décisions prises ce week end pourront d'ailleurs , suivant les orientations suivies dans les prochaines semaines,  soit accélerer la prise de conscience soit tenter de contraindre plus encore ces forces.

 

Le rachat des dettes souveraines par la BCE, suivant l' ampleur de la création monétaire, est de nature, en relançant quelque peu la hausse des prix, à participer à la baisse de l'euro et donc à la croissance en Europe;

 

En revanche, si cela s'accompagne d'une rigueur imposée plus forte sur les déficits des Etats , alors la croissance fera place à la stagnation voire à la prolongation de la récession.

 

Les décisions prises dans l'urgence pour éteindre l'incendie doivent s'accompagner maintenant des changements de fond déjà préconisés: pacte de croissance plutôt que de stabilité, politique monétaire compétitive, préférence communautaire, partage avec les importations du poids de la couverture sociale et réduction parallèle du coût du travail en Europe, contrôle des  systèmes bancaires.

 

Nous en sommes loin, mais cela se fera , à froid ou à chaud, car c'est dans la nature des choses.

 

Combien alors, pour le retour de la prospérité?

 

 

Katsumoto

 

 

 

 

 

 

                                           

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7 mai 2010 5 07 /05 /mai /2010 15:28

Nous y voici donc…. Le Premier Ministre, paniqué par la crise grecque, prépare un plan d’austérité pour 2010 – 2012. On va donc tenter de réduire de 10% les dépenses courantes de l’Etat sur 3 ans.  

 

Qu’en penser ?

 Sur le fond, la réduction des dépenses publiques n’est évidemment pas une mauvaise chose, si et le «si » est là où se cache la différence, elle est ciblée sur les gaspillages de ressources et si elle s’accompagne d’une politique agressive de croissance.  

  

Or que se passe t il ?  

Ce même jour, on nous a annoncé que le déficit des échanges extérieurs de la France pour les 12 derniers mois a été de 43 milliards € ce qui représente 2% du PIB.

Compte tenu des prélèvement publics en France, c’est près de la moitié de cette richesse , soit 21 milliards € qui sont partis en fumée pour les caisses de l’Etat et de la Sécurite Sociale !

 

Comme dans une entreprise bien gérée, la maitrise ou la réduction des coûts ne crée de la valeur sur le long terme que si elle s’accompagne d’une stratégie de développement et de prise de marchés.

 

Si le discours entendu de durcissement du « pacte de stabilité », et d’ économies recherchées en tirant plus ou moins au hasard sur les « niches » fiscales se confirme, force sera de constater que le gouvernement de ce pays reste irrémédiablement myope et capitule sans lutter sous la pression des « marchés » plutôt que de mettre en place une stratégie de retournement.

 

Quel serait en fait le chemin étroit , mais inévitable, de ce retournement ?

 

En premier lieu , partant de l’environnement qu ‘il faut modifier sans quoi nos mesures nationales d’économies n’aboutiront qu’à l approfondissement de la crise, il faut urgemment se mettre autour de la table avec l’Allemagne et les principales économies de l'UE pour négocier, si cela reste possible, une révision radicale de la politique monétaire , du pacte de stabilité, et des régulations pour redonner à l Europe une volonté de puissance.

 

Il faut dire très clairement que l’Europe monétaire telle qu’elle a été conçue, l’Europe libérale ouverte à tous les vents de la mondialisation, se meurent.

Il faut dire à l’Allemagne en tout premier qu’il y va de son intérêt bien compris de participer au changement du cours des choses.

 

En clair, le pacte de stabilité doit devenir un pacte de croissance dont découle une politique de change de l’euro à 180° de celle qui est suivie depuis la création de la monnaie unique : l’euro doit aider nos entreprises à conquérir des parts de marché et à résister à l’invasion des produits des pays à monnaie faible et coûts du travail trop bas.

Laisser filer la monnaie c’est aussi le moyen de réduire le poids de l’endettement et de ses effets déflationnistes sur nos économies .

 

Réduire le coût du travail enfin en Europe, en allégeant les charges pour stimuler l’emploi mais sans appauvrir, contrairement au dogme libéral, la qualité des couvertures sociales ce qui ne ferait que déprimer la consommation.

Cela signifie faire supporter aussi aux importations une part des coûts : voilà pourquoi , il convient de mettre en place partout et rapidement dans l’UE une TVA sociale qui s’appliquera aux produits et services quelle qu’en soit la provenance, et qui participera à combler nos déficits sociaux.

   

En second lieu, et en même temps, il convient de négocier avec nos partenaires des mesures de régulation immédiate des marchés financiers avec trois éléments essentiels:

 

     - Transformation des prêts d’Etat ou des garanties données aux banques en prises de participation et entrée aux conseils d’administration de la puissance publique , seule garante des intérêts collectifs.   

 

     - Scission des activités de banque d’investissement et de banques de dépôt, augmentation des réserves obligatoires des premières, et des garanties pour toutes les opérations sur marchés à terme.

 

     - Taxation exceptionnelle de 100% des profits des activités de banque d’investissement réalisés en 2009 dans l’UE et affectation à la réduction des dettes des plans de relance car les incendiaires doivent être les payeurs.

 

Si tout cela finit par faire consensus dans l’urgence , alors , bien sur , il faudra voter rapidement la modification des traités.

Si tel  ne devait être le cas, alors il faut faire entendre à l’Allemagne que la France prendra les mesures qui s’imposent, dans le calme, mais sereinement et c’en serait fini de la zone euro.

 

Bien entendu, cette phase européenne d’un plan de redressement ne nous exonèrerait pas de mesures d’austérité sur la dépense publique nationale, mais celles ci seraient, en quelque sorte ,compensées par le retour progressif de notre dynamisme économique.

 

Evidemment, il y a dans ce pays de multiples gaspillages à commencer par ceux qui proviennent d’un empilage absurde d’administrations centrales, régionales, départementales, communales, où l’organe créant la fonction, il génère aussi des dépenses dont l’utilité reste à démontrer.

 

Alors pourquoi ne pas consulter les Français par référendum sur une réorganisation l’Europe et une réforme de l’Etat adaptée aux circonstances ?

 

Voilà qui pourrait remobiliser un peuple que tout porte à l'abandon!

 

 Mr, Fillon, la politique de la France « ne se fait pas à la corbeille » (De Gaulle ) !

 

Katsumoto

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3 mai 2010 1 03 /05 /mai /2010 16:16

Voici donc les Grécs "gratifiés" de 120 milliards € ( peut être!) , contre 45 milliards semaine dernière, à la condition qu'ils se serrent la ceinture de 3 crans.

 

C'est sans doute nécessaire, mais insuffisant, comme cela se verra prochainement.

 

Au train où vont les choses dans notre Europe bénie du Dieu Dyonisos, les Grecs seraient avisés de prévoir de s'habiller du tonneau de Diogène tant qu'ils peuvent encore emprunter les bretelles!

 

En attendant, la pythie Standard & Poors va s intéresser toujours de plus près au Portugal, à l'Espagne, à l'Italie, les fameux "pigs" selon la délicate expression anglo saxonne (  "pays du Sud  pas  encore tondus"!), en attendant peut être le tour de la France, tous pays dont les systèmes sociaux sont une insupportable hérésie aux yeux des "marchés".

 

Bien entendu, elle ne se penchera guère sur l'Irlande ou sur le Royaume Uni, très mal lotis mais si adorablement libéraux, non pas tant  parce que douter des dettes souveraines pourries de Sa Gracieuse Majesté paraitrait "shocking",  mais surtout parce qu'il convient de ménager les copains de la City...et des copains, elle en a l'agence de notation "indépendante" à la City...et même à Wall Street , dit on!

 

D'ailleurs, c'est peu dire  que les grands prêtres de Standard & Poors ont chaussé opportunément, pour ne point froisser les "amis", des lunettes ultra sombres qui leur ont masqué  les dettes pourries des banques américaines causes du chaos...

 

C'est pourquoi, aujourd 'hui, appliquant le principe de précaution à la mode, ils dissèquent et contrôlent méticuleusement  au microscope les dettes des Etats  hérétiques d'Europe,  et soufflent  à propos les braises des bûchers pour que les "marchés" s'en donnent à coeur joie, se remplissant les fouilles  au passage. 

 

Déjà se préparent  l' Autodafé du Portugal et  la Sainte Inquisition de l'Espagne...le tout sans risque puisqu'aux frais des sujets de la complaisante  Europe qui sait se montrer bonne fille, en plus d'être assez facile. 

 

Des sujets qui,  au train où vont les choses, se réveilleront bientot plus "poors" que "standards"!

 

katsumoto 

 

 

 

 

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24 avril 2010 6 24 /04 /avril /2010 16:58

Nous y voici comme l'attendaient "les marchés" qui comptent bien se "refaire" un peu  au passage..

 

La Grèce ne peut plus honorer ses échéances sans le secours de l'Europe et du FMI et doit emprunter à des taux usuraires sur le marché.

 

Criblée de dettes la Grèce l'est incontestablement, résultat d'une gestion laxiste des gouvernements successifs, de la fraude fiscale à grande échelle , et d'une économie terrassée par un euro au costume démesuré pour elle.

 

Si la Grèce avait conservé la drachme que se serait il passé?

 

Il se serait passé ce qu 'il est toujours advenu en ce pays depuis sa jeune indépendance.

 

Gestion laxiste certes et inflation, mais croissance, et lorsque les déséquilibres devenaient insupportables pour la balance des paiements, dévaluation de la monnaie  accompagnée d'une cure d'austérité.

 

Les choses rentraient dans l'ordre pour quelque temps, l'élève n'était pas "vertueux",  bien que guère moins que les USA, mais il ne mourait pas entrainant toute la société dans la tragédie.

 

Dans le cas présent, la Grèce, malencontreusement entrée dans la zone euro alors que chacun connaissait ses vicissitudes historiques, a cru s'abriter derriere une monnaie forte que son économie ne pouvait supporter.

 

La Grèce s'est imaginée pouvoir porter un deutschemark et se meurt d'asphyxie, réduisant au désespoir sa population!

 

Inflation falsifiée au passage à l'euro qui fit que les prix en drachme devinrent les prix dans la nouvelle monnaie avec pour conséquence immédiate la fuite des touristes , une des principales sources de devises du pays, vers des voisins plus attractifs comme la Turquie.

 

Si l'on ajoute des exportations en berne à cause de productions devenues trop chères,une  consommation intérieure étouffée , il ne reste, ne pouvant ajuster les prix ,donc les échanges, par la monnaie, que l'austérité trop explosive socialement ou l'endettement.... et le mauvais tour est joué!

 

La Grèce, sauf à devenir un protectorat que sa conscience nationale refusera, sortira de toutes façons, tot ou tard,  de la zone euro. Nul ne peut en douter!

 

Puisse le destin ne pas lui infliger, dans le désarroi, de remettre son désespoir entre les mains de quelques aventuriers!

 

Reste  surtout  que la Grèce  n'est que le premier domino à tomber, tant les faits économiques sont têtus et se moquent des constructions de l'esprit.

 

Une monnaie n 'est, et ne peut être, que le reflet d'une économie dont elle doit servir les intérêts.

 

Aucun des pays du Sud de l'Europe, aucun des pays d'Europe Centrale, et pas même la France ou la Belgique déjà au bord de l'implosion, ne peuvent supporter une monnaie qui  n'est autre que le Deutschemark.

 

Le moment approche de la fin de l'utopie, d'autant que l'Allemagne a inscrit le gel de la dette publique à compter de 2016 dans sa Constitution pour l'Etat Féderal et à partir de 2020 pour les landers, ce qui peut se concevoir dans un pays dont la population va diminuer.

 

Ce ne sera pas possible en revanche dans un pays à la démographie dynamique comme la France.

 

Les divergences naturelles, structurelles, culturelles  nationales prendront leur revanche d'autant plus violemment qu'elles auront été longtemps ignorées.

 

Alors plutot que subir l'effondrement de la zone euro , ayons le courage de la réformer ou d 'en organiser  la fin à froid!

 

Mais il y faut du courage, et particulièrement celui d'affronter l'Allemagne!

 

Ce devrait être le rôle de la France, dans l'amitié certes mais aussi dans la  fermeté, avec l'appui du reste de l'Europe!

 

 

 

 Katsumoto 

 

 

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18 avril 2010 7 18 /04 /avril /2010 12:24

Dans son éditorial du 17 Avril  Hubert Tassin écrit dans Investir, journal financier réputé pour ses analyses, à propos des pays du BRIC ( Bresil, Russie, Inde, Chine) qui ont tenu sommet semaine dernière:

 

"Ils ont bénéficié d 'un certain angélisme des pays riches, acceptant un commerce déséquilibré et une délocalisation des moyens de production sans autre contrepartie qu'une désinflation générale qui pénalise finalement leurs propres popultations"

 

Cette phrase résume tragiquement  l'impasse dans laquelle la France en particulier s'est engagée, contrainte par une Europe soumise aux marchés, aux intérêts de la City, et dans laquelle  l'Allemagne a imposé des règles monétaires destinées à assoir sa puissance industrielle.

 

Oui, il faut imposer une taxation aux frontières de l'Europe une taxation des produits chinois qui trichent avec une monnaie sous évaluée, des pratiques commerciales  voire sanitaires douteuses, et un protectionnisme débridé.

 

Oui il faut mener une politique monétaire agressive pour réoxygener nos industries, et sauver ce qui peut l'être, réinvestir. 

 

L'une et l'autre imposent une détermination politique sans failles face à Bruxelles, quitte à en faire un casus belli sur l'avenir de la construction européenne.

 

Oui, il faut cesser de se laisser dicter nos politiques industrielles par des fonds d'investissement qui poussent aux délocalisations dans les pays pauvres pour réduire les coûts et vendre dans les pays riches pour profiter de prix de vente élevés.

Mieux controler les marchés financiers, au lieu de les laisser imposer les choix comme dans le cas de Grèce après avoir été renfloués par les Etats, voilà qui passe par le controle capitalistique des banques.

 

Voilà qui impose la capacité de s'appuyer en France sur un rassemblement de tous ceux qui ont encore le sens de la France et de son destin.

 

Katsumoto

 

 

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16 avril 2010 5 16 /04 /avril /2010 18:28

Le COR, commission "d'experts" chargés d'analyser l'avenir du système des retraites par répartition vient de rendre un rapport volontairement alarmant, sans que l'on puisse dire irréaliste, sur les déficits attendus "toutes choses égales par ailleurs": 100 milliards € de déficit vers 2050! 

 

Conclusion: il faut réformer, ce qui dans le langage gouvernemental signifie généralement regrésser...

 

Evidemment ,chacun comprend que  100 milliards € , c'est une somme ....les retraités s'attendront donc à voir réduites leur pensions, les actifs en milieu de carrière se résigneront à travailler aussi longtemps que le patronat voudra bien leur octroyer un job, et les jeunes n 'oseront  plus y songer puisqu' avant de pouvoir sortir de la vie active  il conviendrait déjà de pouvoir y entrer. 

 

Mais s'agit il d'une fatalité à laquelle nous n'aurions pu nous soustraire? 

 

Et si ce n'est le cas, nous reste t il au moins quelques degrés de liberté pour corriger partiellement ces tristes perspectives?

 

Sur le premier point, nul doute qu'il n'était pas fatal de ramener de 65 ans à 60 ans la retraite au debut des années 80: les previsions démographiques n 'était pas sensiblement différentes d'aujourd hui, et chacun était informé de l'arrivée prochaine du papy boom.

 

En réalité, François Mitterand et l'ensemble de la gauche,  ont choisit ce thème dès les années 70  parce qu'il y ont vu un slogan fantastique  pour conquérir les votes dans le cadre du Programme Commun de rasage gratis qui servit de bible à la coalition socialo communiste.

 

Et cela a marché!

 

C'est bien pourquoi le PS ,qui est plus un lieu de rêverie que d'imagination, se contorsionne ces temps derniers pour expliquer qu'il faut faire quelque chose et qu 'il le fera certainement si d'aventure il arrive au pouvoir, tout en chantant que 60 ans ce n'est pas si grave, mais que  quand même... et bla bla bla..

 

Bla bla bla, permet  d'éviter de  remarquer que 1% de croissance supplémentaire du PIB français cela représente environ 20 millards €  par an ,et que la croissance anémique maintenue depuis le début des années 80 pour  cause de  construction de  l' Europe monétaire  représente au total  un manque à gagner pour la richesse nationale d'environ 500 milliards € !

 

Par charité , n'allons pas jusqu'à compter ce que cette richesse là aurait mesuré en termes d'emplois et donc en termes de cotisants  supplémentaires aux régimes de retraite !

 

Mais observons tout de même que le COR aurait probablement tiré des conclusions sensiblement différentes si nous ne nous étions pas fourvoyés dans notre coûteuse Europe monétaire et ouverte.

 

Evidemment nos chers socialistes  partagent cette responsabilité là avec leurs partenaires de l'UDF, du RPR et de l'UMP.... alors soyons justes , les coquins sont de tous bords!

 

Justement puisque nous parlons de coquins, il faudrait mentionner le patronat qui avec la complicité des pouvoirs publics toutes couleurs confondues et aussi des syndicats a fait feu de tous bois en matière de préretraites poussant à la sortie, sauf bien sur au sommet des entreprises, les salariés  les plus "vieux" c 'est à dire ayant passé les 50 ans.

 

Bien évidemment , c'était, disait on, pour maintenir l'emploi des plus jeunes qui présentaient l'avantage  en réalité de coûter moins que leurs ainés, voire  de permettre de remplacer des CDI par des CDD.

 

On sait ce qu'il est advenu des promesses: le chômage n'a cessé de progresser en même temps que la précarité, et la collectivité a pris en charge une part notable des préretraites accroissant les déficits.

 

Alors que peut on faire aujourd hui?

 

Evidemment plus le temps passe , plus le manque de croissance cumulé d'année en année se fait et se fera sentir sur le niveau de vie des Français, et la question des retraites n 'en est qu'une des illustrations.

 

Une fois encore nous dirons ici qu'il n est point de salut en ce domaine comme en d'autres sans une remise en cause profonde d'une Europe libérale ouverte sans restrictions aux pays à bas coûts et dotée d'une monnaie trop forte.

 

Poursuivre dans cette voie c'est à terme la mort programmée des retraites par répartition et de la solidarité entre générations au profit d'un système par capitalisation que le Medef rêve d' imposer sous la pression des assureurs et des banquiers.

 

Une fois admis qu'il n'est pas possible de répartir des richesses qui ne sont pas créées, alors il convient d'en tirer les conséquences et d'abord au niveau de l'Europe.

 

Ceci n'exonère pas, au point ou en sont les choses ,de rationnaliser notre système car la durée de vie  s'est allongée, mais  cela doit se faire avec bon sens et justice.

 

Revenir à 65 ans comme âge légal de la retraite n'est acceptable que sous la condition expresse que les seniors ne soient plus exclus du monde du travail , ce qui suppose une  révolution culturelle dans les entreprises et dans la société française.

 

Dès lors, il va de soi que ce changement ne peut  s'inscrire que  sur  longue période et doit faire l'objet d'un contrat clair avec les entreprises: l'âge de la retraite reculera parallèlement et dans la même proportion que l'emploi des seniors progressera.

 

Du côté secteur public, il n ' y a pas lieu évidemment, dans un souci d'équité et alors que l'emploi à vie est garanti, de maintenir un système distinct de celui du privé: même date de départ, même nombre d'années de cotisation, même mode de calcul des pensions.

 

Changer d 'Europe pour retrouver l'indispensable croissance , remettre en cause l apartheid des seniors face à l'emploi, aligner le public sur le privé, voilà les pistes à suivre!

 

Sot qui compterait sur les coquins et copains qui nous ont conduit là où nous sommes pour les emprunter!

 

Katsumoto

   

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  • Diplômé EM Lyon, MBA York, 30 ans de carrière internationale en Europe, Asie, Amériques, comme cadre dirigeant /directeur général  dans des multinationales ou des PMI .
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