Mr Daniel Bouton , Président de la Société Générale, revient sur le devant de la scène, porté par son exceptionnel sens des affaires .
Il a réussi un coup de pub magistral en 2008 en démontrant qu’à la Société Générale on sait faire confiance et permettre à de jeunes cadres comme Mr Kerviel de se distinguer : 5 milliards € partis en fumée sans coup férir au nez et à la barbe, paraît il, de sa hiérarchie.
Moyennant quoi, Mr Bouton qui aurait pu être remercié pour une gestion si avisée par son Conseil d’Administration constitué de toute évidence d' administrateurs indépendants, défenseurs des actionnaires et de l’éthique chère à Mme Parisot, a été maintenu . Sa démission qu’il aurait présentée et promptement rétirée a été rejetée.
Les administrateurs convinrent même que l' homme était le manager providentiel pour permettre à la Société générale de traverser la crise des « subprimes », une personnalité dotée d'un longue expérience
comme on le dit toujours d'un président qui n'est jamais un "senior".
C’est ainsi que l’année 2008, si magistralement commencée, ne s’est pas arrêtée aux premiers exploits, et que la Société Générale a été secouée par la crise financière au point que l’Etat français est intervenu.
La SG a reçu près de 1,5 milliard € et une part des 320 milliards € de garantie offerts au système bancaire pour lui permettre d’exercer son métier qui est ,en principe, de prêter à bon escient.
Dans la tourmente, la valeur de l’action en bourse de la Société Générale s'est éffondrée de 75€ au printemps 2008 à 30€ € ces derniers jours.
Moyennant quoi, ledit Conseil d’Administration, indépendant, soucieux des intérêts des actionnaires et de la charte éthique du Medef, a délibéré que c’était injustice que Mr Bouton ait dû renoncer à son bonus sous l’insistante pression de l’Elysée.
Aussi , a t il proposé semaine dernière une modeste compensation sous forme d’attribution de stocks options aux dirigeants, qui spontanément ne se sentirent pas le cœur de refuser.
Pour qui connaît le mécanisme , ils se sont vu offrir la possibilité de revendre dans 3 ou 5 ans des actions Société Générale achetables au prix pré-convenu de 24€ l’une , soit en dessous du prix bradé en Bourse actuellement.
Comme dans 3 à 5 ans le système bancaire sera normalement remis a flot, il est très probable que l’action Société Générale retrouve, sans effort extraordinaire, sa valeur de 75€ du printemps 2008.
La plus value serait alors de 50€ par action, à multiplier par 70 000 pour Mr Bouton , par 120 000 pour son Directeur Général, et 50000 pour chacun des deux autres cadres dirigeants… De quoi les motiver à servir l’intérêt des actionnaires , des salariés, des clients, et tant pis si Mme Parisot fait semblant de ronchonner un peu….
Finalement cependant, Mr Bouton qui a manifestement un grand sens du devoir et des convenances et peut être quelques mérites, vient de renoncer, après avoir fait mine de se faire prier, à ses 3 500 000€ de plus value potentielle.
La chance de la Société Générale dans les turbulences actuelles est d’avoir un Président en or !
C'est aussi une chance pour Mr Besancenot de pouvoir compter au sein des milieux financiers et parmi les patrons du CAC sur de si nombreux contributeurs bénévoles mais zélés à sa cause !
« Il n’ y a pas de démocratie sans vertu » ( Saint Just)
Katsumoto