Depuis que l'UMP expédie un fumeux débat sur la laïcité, que le PS pond un remake de projet, que le gouvernement fait mine de contenir la hausse du gaz, et que Bagbo, curieusement oublié depuis les gesticulations françaises de fin d'année, commence payer le prix du sang versé, on n 'entend plus rien ou presque de la Lybie où Kadhafi continue de massacrer les siens aussi méthodiquement que voici huit jours, de la Syrie où Bachar El Assad n 'a pas cessé de réprimer à tour de bras, et de la centrale de Fukushima qui menace la santé de 100 millions de Japonais sans compter la nôtre si les choses perdurent...
Certes, l'information n 'est pas métier facile...mais ne peut on pas attendre un peu plus de maturité de la part des médias?
Leur fonctionnement n 'est pas sans évoquer celui de nos enfants en bas âge qui ne parviennent pas à soutenir leur attention pour un jeu, qui passent sans cesse d'une chose à l'autre en fonction de la couleur ou des images!
Ce faisant , ce sont leurs auditeurs ou leur spectateurs qu'ils infantilisent leur donnant à penser que ce qu'ils n'entendent plus ou ne voient plus n 'existe plus.
Chaque nouveauté, chaque évènement passe sans transition du martèlement au néant, sans que jamais on ait le sentiment que lesdits médias gardent en perspective l'important plutot que le secondaire.
Comment vouloir que les citoyens restent citoyens et que les jeunes gens le deviennent?Nous sommes bien trop loin des anciens Grecs qui prenaient le temps d 'analyser et de débattre, et ce faisant de construire une civilisation sans laquelle nous ne serions rien,et bien trop près du Mac Do qui fait plus de boulimiques que de gourmets.
L'information est schizophrène et pessimiste quand elle n 'est pas de surcroit morbide, parce qu'elle imagine encore que l'audimat a besoin d'instantané, de malheur, et de voyeurisme.
Ainsi vont les choses....soyons en conscients du moins, et restons critiques face à l'écran.
Katsumoto