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22 octobre 2011 6 22 /10 /octobre /2011 18:28

Le 22 août dernier, lorsque les rebelles sont entrés dans Tripoli, nous disions ici, que la fin du régime de Kadhafi était très loin d'être une victoire de la  France.

 

Nous le disions car pour réduire un petit dictateur, à deux heures de vol de Marseille, il avait fallu parloter des semaines  durant avec les grands et les petits  de ce monde et rallier les Américains.

Nous le disions car, au delà du discours martial d'un Président droit sur ses ergots, il était bien évident que nous n'avions plus, en dépit des dénégations, les moyens opérationnels d'agir de façon autonome.

Nous le disions, car dans cette affaire, nous n'avions même pas pu favoriser les rebelles les plus fréquentables, car de toute évidence, il y en a qui ne le sont pas.

 

Kadhafi mort après deux longs mois supplémentaires d'opérations, le verdict n 'est évidement en rien changé.

Ce qui change c 'est, enfin, un début de prise de conscience.

Hervé Morin, ex ministre de la Défense, vient de préciser que sans l'appui des moyens américains , rien n'aurait été possible, et on peut penser qu'il sait de quoi il parle.

Qu'il s 'agisse de moyens électroniques, de drones, de ravitalleurs, nous manquons de tout.

 

Nous en manquons parce que nous n'avons pas de stratégie claire de recentrage sur nos zones d'influence européenne et africaine, parce que nous n'avons plus la croissance nécessaire en ce domaine comme dans les autres pour dégager les budgets suffisants à nos armées, et parce que nous dispersons ce que nous avons sur des théatres d'opérations où nous n 'avons qu'à perdre comme c'est le cas en Afghanistan.

 

Hervé Morin  en tire certainement la conclusion qu'il faut se noyer un peu plus dans l'OTAN et dans une Europe Fédérale qui n 'est que le pendant économique de la première, comme le montre l'activisme actuel de l'Amérique dans nos affaires économiques.

 

Les gaullistes, pour ceux qui restent, en tireront surtout la conclusion que , tenant compte des réalités, il convient  à la fois de nous recentrer sur nos zones d'influence  et  de nous redonner les moyens de  l'indépendance qui commande notre démocratie.

Dire cela revient , évidemment, à s'éloigner de tout ce qui bride et enchaine le pays dans sa création de richesses: ainsi en va t il de la zone euro telle qu'elle est, de l'austérité fédérale imposée par l'Allemagne, de l'Europe de la finance et de la concurrence déloyale.

Dire cela revient à dire finalement que, loin d 'accepter de devenir une succursale d'une société anonyme basée à Bruxelles, nous devons redonner à la France sa souveraineté sur l'essentiel qui détermine son destin et celui des Français.

 

Dire cela revient dès maintenant à choisir son camp pour mai 2012, celui de la France et des nationaux plutôt que le parti du renoncement.

 

 

Roger Franchino

 


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  • Roger Franchino
  • Diplômé EM Lyon, MBA York, 30 ans de carrière internationale en Europe, Asie, Amériques, comme cadre dirigeant /directeur général  dans des multinationales ou des PMI .
Président Club de pensée France Rebelle
  • Diplômé EM Lyon, MBA York, 30 ans de carrière internationale en Europe, Asie, Amériques, comme cadre dirigeant /directeur général dans des multinationales ou des PMI . Président Club de pensée France Rebelle

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