Après l’avertissement des municipales, les Français ont adressé une lettre de mise à pied ferme et sans ambiguïté à la gauche décadente et aux eurobabas de droite et du centre.
Ces Français veulent le retour de l’ambition nationale , des valeurs de la France éternelle, et de la croissance sans lesquelles la Nation dépérit, se divise, et s’enfonce lourdement.
Ces patriotes, de l’extrême droite à l’extrême gauche, les gaullistes les connaissent bien.... car ils sont de leur sang ces femmes et ces hommes modestes des milieux populaires qui portent en toutes circonstances en leur sein le pays et qui sont les premiers à souffrir dans leur chair lorsque qu’il est en danger.
Ces femmes et ces hommes nous les reconnaissons, employés, ouvriers, cadres moyens, paysans, commerçants, artisans de tous âges auprès desquels la Nation a trouvé son salut hier aux heures les plus sombres, et qui répondent présents à l’appel aujourd’hui pour relever le gant de l’espoir dans le désarroi d’un pays trahi par ses élites.
C’est bien ce peuple-là qui a crié sa colère hier, descendant de celui qui refusa la botte autrefois, ou encore de celui qui sauva la République en 1958 et en 1968, et dont fut détournée l’opposition en 2005 à une Europe de l’illusion et du pillage.
Il doit être respecté , n’en déplaise aux tenants du bamboulisme soixante-huitard ou de la soumission à l’étranger et aux marchés .
La socialisme après avoir cocufié sans vergogne ses propres électeurs, et tout cédé au gauchisme libertaire qui usurpe l’écologie, n’ a eu de cesse que de brader ce qu’il restait de souveraineté à l’Europe allemande, de miner les fondements de la société par ses balivernes idéologiques et le laxisme de sa Justice, en attendant de mettre en péril la défense de la Nation pour pouvoir satisfaire encore les revendications indécentes de sa clientèle aussi corporatiste qu’inefficace qui tient nos écoles.
La droite et le centre , après avoir tout cédé à Mme Merkel et trahi la volonté des Français en 2005, après avoir entrainé le pays dans la spirale de l’austérité sans autre horizon que les règles collaborationnistes de Francfort , après avoir renoncé à réformer un Etat boursouflé et à lui donner les moyens d’une véritable ambition pour ses fonctions régaliennes, méprisent les Français au point de croire qu’ils ont oublié le gâchis de l’ère Sarkozy.
Partout en Europe, à l’exception bien sûr de l’Allemagne qui ne saurait se lever contre ses propres intérêts, des peuples grondent contre une construction au service d’une seule nation arrogante.
En France, ce peuple gaulliste s’est majoritairement prononcé , faute de mieux et c’est triste, par le soutien à l’extrême droite.
Une extrême droite qui a su limer ses errements passés tout en affrontant avec courage une pensée unique réellement fascisante puisqu’elle a banni des années durant tout débat autre que les simulacres PS- Ump et mis en laisse les médias devenus « chiens de garde » du système.
Que le PS, le Centre et l’Ump évoquent aujourd’hui des fantômes aux chemises noires n’en est que plus bouffon !
Mais il est douloureux au gaullisme , pour qui la Nation ne saurait se concevoir sans le rassemblement de tous, l’audace et le progrès pour chacun, de constater que nul, malgré le dévouement des sans grades, n’a su reprendre le flambeau avec suffisamment d’intelligence et d'efficacité pour lui redonner sa place à la tête de ce peuple ci.
Il faudra, car il y va de l’intérêt supérieur de la France, que ceux qui sincèrement s’en inspirent, se donnent le temps de la réflexion et des bilans car l’Histoire, qui se répète dans la médiocrité de résultats éloignés des ambitions annoncées, ne repassera pas indéfiniment les plats et ne se satisfera pas du syndrome de la courbe du chômage auquel se rallient trop aisément les appareils partisans.
L’enjeu est grand, car déjà la victoire européenne de l’extrême droite apparait comme une aubaine à tous ceux qui tenteront de rejouer le 21 avril 2002 pour échapper à une légitime sanction et organiser leurs petits intérêts, ou pour préparer le retour de Louis XVIII dans les fourgons de la sarkozie.
Le paradoxe de ces élections est bien là : une part de la France se redécouvre enfin gaulliste mais sans gaullisme ! Pourquoi ? Oui, pourquoi ?
Roger Franchino