« Moi Président … » au soir des municipales a donc pris acte que « Eux, Français… » en avaient ras le bonnet de la normalité du Président scooter, et du gouvernement d’ euro-gaucho- incompétents plus intéressé par le torpillage sociétal, les théories du genre, le recyclage sans fin des délinquants récidivistes, que par le redressement du pays et le recul du chômage dont la croissance s’obstine à narguer la logique de l’énarchie rose.
Le premier parti de France , n’en déplaise à Mr Copé, n’a pas été l’UMP qui est un vote par défaut comme le fut celui de « Moi président… » face à Sarkozy , mais celui de l’abstention , c’est-à-dire de tous ceux qui jugent que deux babouins ne sauraient se différencier au motif qu’ils perchent sur des arbres distincts si leurs pratiques et leurs grimaces sont identiques. Du coup, le FN a creusé son sillon assuré que ses propos blessent de moins en moins d’oreilles, et que le « front républicain » est perçu comme le syndicat des intérêts du « front du renoncement ».
Tiré brutalement de sa torpeur galante par ces évènements prévisibles sauf par les courtisans, « Moi président… » s’est résolu à se séparer de l’ombre de Premier Ministre dont il s’était affublé probablement au nom de l’égalité des chances et à le remplacer par son shérif beau parleur de café du commerce mais fort peu défourailleur face aux daltons qui pullulent.
Sitôt nommé le nouveau Premier Ministre, porté par les sondages dont on apercevra très bientôt la volatilité, s’est constitué une équipe de « combat » dont on verra, dans quelques semaines, la solidité lors des élections européennes.
Qu’en retenir ?
D’abord Moscovici est parti comme l’avait prévu France Rebelle le 30 Octobre dernier.
Mr Sapin hérite des Finances et du Budget, promotion tout à fait naturelle compte tenu des résultats obtenus comme Ministre du Travail et de la courbe du chômage !
A moins que ce ne soient ses performances déjà comme Ministre de l’Economie et Finance de 1992 à 1993, période pendant laquelle pour garder le Franc accroché au Deutschemark , il a importé en France la très dure récession allemande de 1993 consécutive à la réunification !Toute l’industrie s’en souvient mais pas Mr Valls !
Pour la réforme de l’Etat et la fonction publique , on a fait appel à cette bonne Mme Lebranchu qui devrait logiquement être en charge de trouver une bonne part des 50 milliards € d’économies promis à Bruxelles, mais dont on a vu avec quel empressement elle a supprimé le modeste jour de carence pour les fonctionnaires sans trop se préoccuper de « l’égalité sociale » avec les salariés du privé. Dans la même logique les profs de l’Education Nationale, base électorale de la gauche, ne risquent guère avec Mr Hamon qu’il leur soit demandé des comptes sur les performances désastreuses de leur institution.
En somme, après la claque des municipales , « Moi président… » sanctuarise sa base électorale corporatiste, espérant arrêter l’hémorragie pour les européennes d’autant que les Verts, qui ne sont plus dans le fruit , peuvent représenter une menace à l’extérieur .
Fabius ministre maintenu des Affaires Etrangères, récupérant peut être le Commerce Extérieur en plus, va sans doute à l’avenir y repenser à deux fois avant d' annuler la livraison de navires Mistral à la Russie !
Pour amuser l’étranger à défaut de distraire les Français , Ségolène Royal est aussi de la partie si l’on peut dire , puisque qu’elle retrouve son ex et père de leurs enfants…le gouvernement socialiste devient une affaire de famille comme le FN, mais une sorte de famille reconstituée comme c’est la mode au PS ! Des journalistes espiègles surprendront , qui sait, Ségolène adressant au président « normal » un « François, tu dis des conne… » ou même « un petit tour en scooter ,ce soir ? », en attendant en 2017 « t’es trop nul ! laisse-moi faire ! »… Pauvre France, sous tes oripeaux de république bananière !
Enfin pour amuser les truands car le PS ne néglige rien, le nec plus ultra c’est Mme Taubira reconduite à la Justice en dépit de ses troubles de mémoire récents ou plus anciens pour conduire la réforme pénale qui videra les prisons et remplira les rues de coupe jarrets.
Au total , ce gouvernement, visiblement bidouillé, bricolé comme dans les combinaisons italiennes ou de la IV ème République, représente d’abord les intérêts d’un certain électorat dont les aspirations sont en contradiction avec les injonctions de Bruxelles et les contraintes d’un redressement longtemps compromis.
C’est donc un gouvernement schizophrène, malheureux pour la France, et pour le Président celui de la dernière valse.
Roger Franchino