C'est confirmé. Le déficit des échanges extérieurs de la France battra ses records historiques autour de 70 milliards € ( corrigés des frais d'assurance et transport pour les importations et exportations) à fin décembre!
Avant correction, la hausse de l'énergie à l'importation y contribue pour environ 48,85 milliards € , et les déficits industriels traduisant une perte de compétitivité pour pour 42,43 milliards €, l'agriculture restant positive de 4,6 millards €.
Autrement dit , si les échanges industriels qui dépendent largement de nous étaient simplement à l'équilibre, ce qu'ils étaient avant la mise en place de l'euro, c'est 2,10% de croissance supplémentaire de notre PIB que nous aurions en 2011!...
De quoi rembourser en peu plus facilement notre dette au lieu de la creuser ou de raboter à peu près tout... sauf la sottise.
Seulement voilà pour retrouver de la compétitivité, il faudrait dévaluer comme cela a toujours été le cas dans l'Histoire, et disposer encore d' une industrie pour exporter
Dévaluer est euro interdit, et notre industrie délocalise ses usines vers les pays à bas côuts ou faible monnaie comme nous le montrent chaque jour l'automobile, l'electrique, la mécanique et bientôt l'aéronautique.
Ainsi les petites Peugeot fabriquées à Trnava ( Slovaquie ) grâce à 380 millions € de subventions de l'Europe, provenant en partie de la poche des contribuables français, sont largement réimportées en France, creusant notre déficit que ces mêmes Français seront d'une manière ou d'une autre appélés a combler car on ne peut survivre durablement avec des échanges déficitaires.
Pendant ce temps l'Allemagne s'achemine vers 155 milliards € d'excédent de ses échanges exterieurs...C 'est peut être à cela que songe notre gouvernement en voulant nous aligner sur notre voisin.
Passionné de déficit budgétaire, il est cependant beaucoup moins disert sur le déficit de nos échanges qui commande en partie le premier.
Serait ce parce qu'en parler ne pourrait éviter la question de la monnaie?
On ne raisonne pas les religions..et l'euro en est une!
Roger Franchino