Voici donc la Sainte Inquisition bruxelloise qui une fois encore nous menace de procès en déficit sous la houlette de l’ineffable Barroso, après avoir pris ombrage des mesures de protection de notre industrie automobile
Non contente d’avoir soutenu la politique imbécile de l’euro fort qui,en bridant notre croissance en période d’expansion mondiale, a largement contribué au creusement des déficits et à l’augmentation de la dette, non contente de s’être montrée totalement inutile dans la gestion de la crise, la voici, drapée dans son incroyable arrogance, qui revient tenter de nous soumettre comme ces émigrés de la Restauration qui n’avaient rien compris ni rien appris.
Laissons de côté ces sottises passéistes : Maastricht et ses critères sont morts avec cette crise…en silence.
Certes sans enterrement officiel, mais le cadavre se décompose déjà.
Reste la question de la dette que nous accumulons partout en Occident pour tenter d’échapper à la dépression.
Dire cela, c’est reconnaître que sans intervention massive des Etats, nous nous exposerions à une catastrophe économique et sociale dont les conséquences pourraient jeter à nouveau les peuples les uns contre les autres.
Ce danger écarté espérons le, il faudra néanmoins rembourser un jour cette dette.
Tout dépendra d'abord de notre capacité à dégager des excédents de balance des paiements, c’est à dire des excédents commerciaux substantiels.
Ceci ne sera possible que si nous avons encore une industrie dynamique, et serait hors de portée si les dolocalisations se poursuivaient.
Pour favoriser la première et éviter les secondes, il faut une politique monétaire accommodante et un change de l’euro compétitif pour soutenir nos produits et services sur des marchés mondiaux dominés par des monnaies agressives, du Dollar au Yuan en passant par le Yen et la Livre
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Enfin nous devons avoir la volonté de lutter contre le dumping fiscal ou social de certains pays dans l’UE comme à l’extérieur.
Choisir cette voie, contraire à la mondialisation voulue par Bruxelles, serait celle de la sagesse et du bon sens pour l’ensemble de l’Europe.
Y renoncer, contraindrait nos enfants soit à l’austérité et à la disette pendant de longues années, soit à l'aventure politique.
Laisser filer l’euro sera la tendance naturelle des marchés au vu du montant de la dette européenne sauf si la BCE vient la contrarier par des taux d’intérêts élevés.
La chance de l’Europe cette fois ci , est que l’Allemagne, qui nous a imposé trop longtemps sa politique monétaire, pourrait avoir enfin intérêt à une baisse de l’euro pour rembourser sa propre dette.
La France doit veiller au plus tôt à ce que la BCE soit réformée en ce sens, car notre endettement en euros nous enferme dans un piège mortel, excluant pour longtemps l’option d’un retour à une monnaie nationale.
C’est une conséquence très lourde mais jamais évoquée de cette crise qui va peser sur la maîtrise du destin national.
La lutte contre le dumping fiscal et social suppose d’imaginer les moyens de traiter fiscalement de la même manière les produits fabriqués en Europe et ceux importés d’ailleurs : la TVA sociale peut être une des voies.
Une plus grande responsabilité de nos entreprises à l’égard de la collectivité peut en être une autre : elle passe par l’actionnariat et la représentation des salariés dans les conseils d’administration.
Bien évidemment , cette lutte contre le dumping doit commencer un assainissement au sein de l'UE , et notamment par la mise au pas d’adhérents d’Europe Centrale aussi assistés qu’arrogants comme le montrent les revendications « anti protectionnistes » des Polonais et des Tchèques.
Une manière de dire, à l’aube des prochaines élections européennes, que le combat contre le traité de Lisbonne qui reconnaît trop de pouvoirs à ces pays auxiliaires , doit être poursuivi avec détermination.
Il y va de l'avenir de nos enfants!
Katsumoto