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26 mai 2008 1 26 /05 /mai /2008 21:30

Il est une réforme de l'Etat que nul n’évoque et qui commande à la fois l’aménagement du territoire et la réduction des dépenses publiques : celle de l’organisation administrative du pays.

 

On est étonné lorsque l’on parcourt, venant de France,  l ’Italie du Nord et du Centre, l’Allemagne, l’Espagne ou  la Suisse de voir de chaque côté des autoroutes , au travers de zones d’activités  denses et continues, un dynamisme que l’on peine à retrouver ici hors  l’Ile de France et  quelques métropoles.

 

Cette  puissance de la création et de l’innovation s’appuie sur l’organisation en lands, provinces comtés ou cantons , dotés de réels pouvoirs en Allemagne, en  Italie , Espagne, au Royaume Uni, et en Suisse.

 

Il est difficile de ne pas remarquer le lien entre la vitalité de certaines régions, et leur autonomie dans le cadre d’Etats de culture traditionnellement fédérale. Il est plus facile d’entreprendre et d’agir localement en rassemblant des intérêts proches et solidaires qu’en se tournant vers de lointains centres de décisions.

 

En France, chacun peut  imaginer que l’empilage de la commune, du département et de la région  non seulement s’avère coûteux , multipliant lourdeurs administratives,  personnels politiques,  budgets et impôts locaux, mais encore constitue un obstacle véritable au  dynamisme et au rayonnement de nos provinces.

 

Peu d’entreprises s’offrent aujourd’hui, outre un siège fourni ( l’Etat central), des directions régionales animant des filiales elles mêmes coiffant des agences…

 

Cette lourdeur locale combinée au centralisme parisien, illustration  de notre tradition jacobine, est certainement  une des causes de l’hypertrophie de l’Ile de France  et du  sous développement régional  autrefois qualifié de « désert français » dont pâtit, dans son ensemble, le pays.

 

Le bon sens serait probablement de supprimer un échelon  avec l’objectif de combiner proximité au citoyen et taille critique pour agir efficacement  et gagner en identité.

 

Ne pourrait on, dès lors, garder les communes dans le souci de proximité, et rassembler leurs solidarités géographiques, culturelles, leurs ressources et  leurs ambitions au sein des  régions afin de  disposer  des pouvoirs, et de la force de frappe suffisants  pour stimuler de manière autonome le  développement local ?

 

Nous ferions  l’économie du  coûteux  département né au temps où le parcours d’une journée de  cheval était l’étalon de mesure,  mais dont la taille est  aujourd’hui trop grande pour être proche du citoyen et trop faible peser face à Paris ou, plus difficile encore, face à Bruxelles.

Nous pourrions en conséquence  revoir l'objet des 3500 cantons qui élisent des conseils généraux devenant superflus.

 

Nos 22  régions deviendraient le juste échelon capable de représenter avec un poids et des moyens renforcés les intérêts locaux face au pouvoir central parisien voire bruxellois ,  et le juste interlocuteur ou animateur  des projets de développement  requérant une impulsion publique.

 

Le lien avec les communes et la légitimité  des conseils régionaux pourraient être confortés par une place plus importante accordée aux conseillers municipaux dans les listes de candidats conseillers régionaux qui  continueraient de s’appuyer sur les avis  des conseils représentatifs des partenaires économiques et sociaux.

 

Bien entendu il conviendrait de réviser  également le collège électoral des sénateurs qui deviendraient un peu plus la voix des communes et des régions à l’égal des représentant élus au Bundesrat en Allemagne.

 

Au total , tout en stimulant par un pouvoir régional plus concentré, donc plus fort, le développement des provinces, nous pourrions réduire les dépenses des collectivités locales qui sont parmi celles qui progressent le plus rapidement.

 

Katsumoto

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