Le temps a fait justice , mais à quel prix, des utopies soixanthuitardes appliquées à l'enseignement.
Quel en est pourtant le bilan pour bon nombre de nos enfants, et notamment des plus défavorisés?
Des enfants sortant du primaire maitrisant mal la lecture ou l'écriture de leur langue maternelle, et à qui on prétend cependant inculquer d'autres langues indispensables à leur devenir.
Des gamins en difficulté avec les basiques en mathématiques, qu'il s'agisse d'opérations simples telles la règle de trois, les pourcentages, et que l'on voudrait initier aux ensembles.
Des enfants encore, n'ayant pas appris la chronologie des évènements de l'Histoire, ne pouvant donc en saisir les liens et le sens, et dont pourtant on souhaiterait faire des citoyens responsables.
Car c'est bien après le happening de Mai 68, qu'ont été introduites les méthodes dites"nouvelles" telles la sinistre méthode globale qui a conduit à l'échec de l'apprentissage de la langue, les mathématiques "modernes" à la déroute du calcul, sans parler de l'Histoire thématique par opposition à l'Histoire chronologique tant il est vrai que celle ci gênait nos idéologues barbus.
Les résultats , chacun a pu les observer chez ses propres enfants , tandis que des comparaisons de niveaux inter générations ou inter pays ont mis en évidence l'effroyable gachis.
Il a fallu pourtant près de 30 ans pour que nous nous décidions enfin à affronter le dogmatisme quasi stalinien qui s'est abattu sur l'enseignement .
Entre temps , les milieux les plus favorisés auront fait le bonheur de l'enseignement privé,dernier carré qui a pu résister à la déferlante post 68 des "méthodes nouvelles", tandis que les moins favorisés ont dû se soumettre sans pouvoir protéger leurs enfants des ces "expériences " dévastatrices.
Il était donc temps d'en finir, et cela va être fait.
A chaque parent d'en apprécier le bon sens, et de résister aux pressions de toutes natures dont il fera sans aucun doute l'objet de la part des derniers "barbus" et de leurs représentants!
Bravo donc Mr Darcos!...
Tant pis donc, Mr Lang ! La "chienlit" de l'Education nationale, ce fut aussi largement votre fait .
Souhaitons cependant que nous allions plus loin et ce n'est pas seulement affaire d'Etat mais aussi et surtout de parents, c'est à dire de nous tous.
Nous ne mettrons pas fin aux violences et à beaucoup d' échecs scolaires, nous n'aiderons pas les enseignants à faire leur métier dignement et dans le respect qui leur est dû , si nous ne mettons pas fin , en tant que parents, à certaines dérives héritées des slogans de mai 68.
"Il est interdit d'interdire" : slogan qui ouvrit la voie à un certain nombre de démissions au plan éducatif et a conduit à "l'enfant roi", c'est à dire sans règles établies de conduite.
Les conséquences en sont multiples aujourd'hui encore dans les familles, à l'école, dans la société.
Pourtant, ne nous y trompons pas: nos enfants n'attendent pas de leurs parents autre chose que de les aimer en adultes et, ce faisant, de leur enseigner aussi les limites.
"Sous les pavés , la plage"...sous les pavés , il y eut surtout le chômage, une fois l'euphorie des monomes passée.
Il est temps d'enseigner, tous ensemble,que rien n'est vraiment possible sans le travail et l'effort.
Adoptons plutot, par amour de nos gamins, le slogan: "Sous le travail... la plage"!
"On ne tombe pas amoureux d'un taux de croissance"..Certes, mais nos jeunes gens de mai 2008 tentant d'entrer sur le marché du travail mesurent, eux, que l'amour seul ne suffit pas à leur bonheur , et que leurs anciens devaient être bien privilégiés de s'exprimer ainsi ....et ils n'ont pas tort: les "manifs" partirent de la Sorbonne, pas de Boulogne Billancourt!
Alors partageons avec eux notre volonté de restaurer une croissance suffisante pour leur assurer un avenir qui soit mieux que l'école buissonnière d'un printemps, éclairons les sur ce qu'en sont les conditions pour ce qui dépend d'eux et pour ce qui est de la politique de la France.
Katsumoto