2013 a été, comme il fallait s’y attendre, l’année des désillusions pour les Français dans un pays englué dans la récession, soumis à l’étranger, menacé par les corporatismes et les factieux de tous crins.
Jamais depuis 1940 l’incompétence kafkaïenne et l’idéologie laxiste d’un groupe n’a été autant responsable de l’abaissement du pays et du délitement de la société.
Tandis que notre gouvernement accumulait bourdes, contradictions, renoncements, mensonges, racket des forces vives du pays au profit d’un clientélisme misérabiliste, et s’invectivait avec une opposition falote sans mémoire ni espoir, l’Allemagne se ramassait dans une grande coalition pour dessiner demain une Europe encore plus germanique .
D’un côté du Rhin , on s’emploie à inverser le cours de l’Histoire, de l’autre on bricole la courbe du chômage à coup d’emplois soviétiques.
Quand « Moi Président… » prétend, entre dinde et champagne, découvrir opportunément l’entreprise après l’avoir criblée de taxes et règlements, c’est « Moi Ubu… » qui devrait quitter le trône !
Mais cela suffirait il à retrouver l’élan ,l’antidote à la langueur qui ronge les Français et le pays ?
Chacun voit bien que la déroute de l’Education Nationale, le développement de l’insécurité, la domination des égoïsmes corporatistes , des féodalités bleu, blanches ou rouges, le désarroi des mœurs, la mésentente sociale, témoignent d’un mal profond qui ne saurait être traité par quelque potion car il puise ses racines dans un long et continu dévoiement des esprits.
Comment peut-on tolérer que l’éducation du même nombre d’enfants qu’en Allemagne et en Grande Bretagne coûte 30 milliards € /an ( quasiment le budget de la Défense !) de plus en France pour des résultats inférieurs et continuer de recruter des enseignants par ailleurs prolétarisés?
Comment croire un gouvernement schizophrène où l’un prétend lutter contre la délinquance alors que la majorité qui le soutient saisit chaque occasion de battre en brèche les remparts de la société : immigration incontrôlée, déni de l’autorité des parents et des maitres, laxisme judiciaire ?
Comment consentir qu’il faille 150 milliards de plus par an en France pour administrer 20 millions d’habitants de moins qu’en Allemagne avec un millefeuille administratif qui ne cesse d’embellir et dans le même temps déclarer cyniquement que l’ Etat est « trop lourd, trop lent, trop cher » ?
Quelle déviation du bon sens conduit à dénigrer celui qui réussit et à surprotéger celui qui n’accomplit rien, à exposer et surtaxer ceux qui risquent pour créer des richesses et à privilégier ceux qui vivent dans le confort de l’emploi à vie ?
Quel narcissisme culturel détermine les syndicats à refuser de participer à la gestion des entreprises au nom d’ images d’Epinal révolues, et beaucoup de dirigeants à écarter une fructueuse cogestion pour les délices de leurs désuètes cours de Versailles?
Quelle psychopathie unique au monde affecte ces beaux esprits nantis qui haïssent tant leur pays qu’il n’ont d’autre ambition que de le diluer dans un multiculturalisme du néant et dans l’utopie supranationale ?
En vérité notre pays se meurt de l’affaissement des esprits, lequel remonte à 1968 et suivantes, quand l’individualisme égoïste et jouisseur, le renoncement à l’effort et au travail , le rejet de toute autorité parce qu’elle rappelle qu’à côté des droits il y a des devoirs , se sont diffusés avec la complicité de tous les pouvoirs issus de cette génération de babas devenus bobos.
Sachons le bien ! Il n’ y aura pas de redressement du pays, de retour à la prospérité, et au bien-être social tant que les Français n’auront pas accompli leur révolution culturelle !
L’éducation ne va pas sans implication et sans autorité des parents et des maitres qui en enseignant les droits et les devoirs, le goût de l’effort et du travail, mettront les enfants à l’abri de l’échec scolaire , de l’hyper individualisme, et de la délinquance.
La société se doit de protéger ceux que les aléas de la vie meurtrit ou que l’âge éloigne du monde actif , mais ne saurait mutualiser l’assistance à tout ce qui réclame , geint, vitupère et représente une valeur retranchée.
Les vrais héros sont ceux qui imaginent, créent, prennent des risques personnels et réussissent car ils contribuent à la prospérité de tous. C’est une espèce à encourager, à favoriser, tout au contraire de celle qui jouit du confort de protections statutaires petites ou grandes. Kennedy dit un jour « Demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays et non ce que votre pays peut faire pour vous ! »
Il n’ y a pas de réussite durable qui soit solitaire ! De la provient que chacun doit être associé là où il travaille et là où il vit à un destin commun. De l’union des intelligences et des savoirs , de la responsabilité et de la mobilisation des ardeurs de chacun, de la négociation plutôt que du conflit nait l’accomplissement des projets.
Il n’ y a pas de place pour le laxisme et l’irresponsabilité tous deux mamelles des gaspillages, des magouilles, et de la délinquance. Que chacun assume ses actes individuellement , et que la justice applique la loi avec rigueur.
Les Nations sont et resteront encore longtemps le point d’ancrage des sociétés dans un monde divisé par les cultures et les intérêts. Par-delà les clivages idéologiques c’est autour d’elle que doivent se rassembler les Français lorsqu’elle est en péril car elle reste le rempart de nos libertés et de notre génie propre. Cessons les guerres civiles dès lors que c’est du salut qu’il s’agit et unissons nos forces pour redevenir la grande Nation que nous sommes capables d’être. Soyons fiers de notre passé et intransigeants sur notre futur.
Bonne année !
Roger Franchino