Beaucoup d’émoi justifié sur les fonds pris indirectement dans la poche du contribuable et consentis à un homme d’affaires à la réputation sulfureuse.
Emoi légitime du citoyen , et émoi intéressé de certains du Modem et du PS.
Pour ce dernier, relevons que c’est Mitterand qui fit entrer Tapie au gouvernement de la France, tant il est vrai que de Bousquet ex -dignitaire de Vichy à son ami Pelat impliqué dans un délit d’initié, il ne fut jamais regardant sur ses relations dès lors qu’elles pouvaient servir ses ambitions.
Mais sur la question de l’intervention ou non de l’Elysée dans cette nouvelle affaire Tapie, l’essentiel n’est il pas en vérité qu’elle puisse se poser sans susciter l’indignation du peuple tout entier?
Se poser cette question en dit long sur les doutes qui existent et s’alimentent sur le personnel politique, ses mœurs et pratiques, voire sur celles du Président.
C’est bien là que le bât blesse notre démocratie car une fois encore « il n’ y a pas de démocratie sans vertu » ( Saint Just).
Le Président doit évidemment être au dessus de tous soupçons de distribution de prébendes et faveurs, de recherches d’avantages personnels ou de carriérisme.
Il doit par conséquent être attentif à ses relations, sourcilleux sur ses amitiés qui prétendent le servir, se tenir à l’écart de tous les aigrefins et courtisans qui n’ont cure que d’arracher des avantages particuliers.
Sans cela, se trouvent entamés d’abord sa légitimité puis, dans un second temps, celle de sa fonction.
La seule vraie bonne question qui vaille dès lors pour Mr Sarkozy dans cette affaire doit être :
« Pourquoi ne suis je pas au dessus de tous soupçons ? »
Y répondre, et mettre en accord ses actes pour que cette question plus jamais ne se pose serait un immense service rendu à lui même, à nos institutions et à notre pays.
Y répondre et agir, chacun pour son compte, concerne également les prétendants futurs du PS à l'UMP , en pensant par le Modem qui ont, ou rêvent d'exercer de hautes responsabilité officielles.
Katsumoto