Un an après avoir déposé le bilan, et avoir été renfloué à hauteur de 50 milliards $ par les contribuables américains , General Motors, délesté de milliers de salariés et recentré sur quatre marques, fait une entrée triomphale en Bourse en récupérant plus de 22 milliards de $!
Tant mieux pour GM et ses salariés.... tant pis pour la théorie libérale pronée par les Américains et plus particulièrement par les plus conservateurs d'entre eux.
Car enfin , si GM a failli mourir, elle le doit principalement à un management de piètre qualité, qui n 'a pas su prendre le virage des véhicules au standard mondial japonais et européen, moins polluants que les clinquantes américaines avec leur gros moteurs, leur technologie dépassée que ne pouvaient plus faire oublier leur débauche de chromes.
En théorie libérale, GM aurait du disparaitre...Oui, mais"too big to fail" et "too American" surtout!
Les Etats Unis, une fois encore montrent qu'il restent un pays où, sous le vernis de la théorie libérale, perce toujours, et en premier, l'intérêt national.
Il en va de GM, comme il en va de Boeing ou de l'industrie high tech très largement subventionnée par les bugdets mlilitaires, comme il en va de la politique de change du $, de la politique budgétaire,énérgétique
..America First!
Et qui pourrait le reprocher? Que prévale l'intérêt national sur la théorie économique n 'est ce pas la preuve du réalisme et du pragmatisme américain, à contrario de la naïveté européenne?
Là , ou le bât blesse , c 'est que ce bon sens ne semble réservé qu'à l'usage interne: imagine t on les articles du New York Times si les Français avaient renfloué Renault?.. Nous serions de dangereux communistes!!
Plus grave encore, les coups les plus durs, nous les aurions reçus des fonctionnaires de Bruxelles, qui nous auraient imposé enquêtes et conditions, voire nous auraient enjoint de laisser crever Renault au nom de la concurrence.
En somme, au delà de GM, de Boeing, du high tech, du dollar, de l'attitude de la FED, on voit bien que d'un côté de l'Atlantique prévaut l'intérêt national, quand de l'autre prévaut la théorie , à moins que plus gravement ce ne soit aussi la soumission aux intérêts d'outre atlantique tant l'euro fort et le libéralisme ici font le jeu des USA en même temps que celui de l'Allemagne.
Il serait temps que la France recherche plus activement son intérêt national , et en Europe le fasse entendre fermement, tournant le dos à tant de décénnies de naive utopie européenne et mondialiste.
La guerre économique est parmi nous, partout, depuis longtemps , et chaque jour nous perdons de nouvelles batailles n'en déplaise aux méthodes coué de nos gouvernements successifs!
Katsumoto