Finalement nous nous sommes retrouvés un centaine sur les rives du lac Majeur en ce 9 Novembre .
Tous ne se connaissaient pas encore, mais chacun trouva matière à réfléchir, échanger et finalement, puisque tous sont entrepreneurs, à décider des engagements à venir.
Bien sûr, furent particulièrement écoutées les interventions des deux orateurs allemands ( Kurt Kistenpfennig , et Karl Reiff) , soutiens de l’AfD, lesquels soulignèrent les effets pervers de l’euro sur l’idée européenne et la menace qu’il constitue sur l’amitié des peuples laborieusement construite après deux siècles de conflits dont nous commémorons ces jours l’un des plus sanglants et des plus absurdes.
« Comment, nous Allemands, pouvons-nous accepter que des Grecs accueillent Mme Merkel avec des croix gammées, ou encore que la France ,notre principal ami et partenaire en Europe, doive soumettre à Mr Schaüble son budget et ressusciter de douloureux et blessant souvenirs ? Je le dis sans détour : nous Allemands d’ajourd' hui et demain, ne pouvons tolérer que notre gouvernement entretienne les germes d’un anti germanisme encore latent alors que les leçons de notre Histoire et l’intérêt de ce continent nous donnent le devoir de respecter méticuleusement nos voisins et amis ! » ( Kurt Kistenpfennig)
Ou encore… « il n’ y aura de victoire de l’idée européenne que si nous, Allemands, comprenons que la prospérité de chacun des pays de l’UE , suivant son propre chemin, pourra être mise à son crédit » ( Karl Reiff)
Que dire de plus, de mieux, quand de ce côté-ci du Rhin, se manifeste tant d’aveuglement servile ?
Et cette Europe, ne peut se construire sur l’illusoire, le faux fuyant, la démission des nations comme le rappela avec force notre ami italien, Sergio Zorniotti de la LN, applaudi à tout rompre
« Nous , Italiens, qui mettons encore tant d’énergie et parfois de découragement à construire depuis 150 ans la grande nation latine rêvée par Cavour et Garibaldi, comment pourrions-nous nous laisser berner par l’idée d’une Europe fédérale ? Comment nous Italiens du Nord qui avons encore tant de mal à comprendre nos concitoyens du Sud, pourrions-nous imaginer une unité de Stockholm à La Valette ? C’est une escroquerie, chers amis ! Nous aurions dû comprendre avant vous, nous aurions dû vous prévenir, nous qui avons depuis des décennies des gouvernements inutiles, déficitaires, et corrompus à Rome, que Bruxelles serait une erreur de la nature ! »
Qu’ajouter quand de ce côté-ci des Alpes on se fourvoie dans les directives inutiles, réglementations absurdes, gaspillages scandaleux, et le laxisme international imposés par Bruxelles ?
Mais l’essentiel vint des tables rondes organisées sur le thème de notre engagement.
Comment , nous entrepreneurs patriotes pouvons-nous agir pour contribuer au changement que nous appelons de nos vœux ?
Trois orientations de base furent retenues :
1) Partout, dans nos branches professionnelles, nous devons individuellement convaincre et rallier de nouvelles énergies. A 300 l'an prochain , notre influence y deviendra très sensible.
2) Partout dans nos entreprises, nous devons inciter à la préférence nationale ou européenne , à la réciprocité dans les achats et les investissements
3) Partout nous devons entrainer à la prise de responsabilité des collaborateurs sans lesquels le redressement de nos économies restera un vœu pieux : ce sera pour les Français la participation, pour les Allemands l’approfondissement de la cogestion, pour les Italiens le soutien à l’entrepreneuriat
Deux choix politiques firent l’unanimité :
1) Engagement concret dans les élections pour des programmes de croissance nationale dans le respect de l’environnement ( sanction des produits/services voyous) et de gestion responsable des dépenses publiques ( responsabilité des comportements individuels et collectifs)
2) Soutien exigeant à des candidats uniquement issus des secteurs privés, pouvant démontrer des performances concrètes au service de leur entreprise ou de leur pays, afin de renouveler un personnel de notables politiques issu de secteurs protégés et largement décalé des réalités.
Pour France Rebelle ,la situation du pays étant ce qu’elle est, le temps des engagements pourrait venir de manière prématurée…préparons-nous donc méthodiquement, avec modestie mais ambition de servir.
Continuons de faire grossir nos rangs sans tomber dans le narcissisme de partis égocentrés trop enclins à faire état de troupes fantômes. Là, comme dans nos engagements, continuons notre chemin avec pour règle « Nation et professionnalisme. »
Merci à tous ceux qui distrairent de leur temps, à tous ceux qui animèrent les échanges, et tout particulièrement à nos amis italiens et Sergio qui nous firent découvrir, sous la pluie ou le soleil, une des innombrables merveilles de leur pays.
Roger Franchino