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23 mars 2016 3 23 /03 /mars /2016 13:39
Lâcheté et confusion des gouvernements nourrissent le terrorisme

Après les derniers attentats de Bruxelles, dans la tristesse et la colère, relisons le discours très actuel de Robespierre le 25 Décembre 1793, dont on rappelle que bien qu'avocat contre la peine de mort, il sut distinguer l 'état de paix de l'état de guerre, et appliqua des lois d'urgence avec toute la rigueur qui convenait.

Bien sur, il n 'est pas dans notre intention de regretter l'époque de la Terreur, mais  surement de prétendre que puisque des sanguinaires veulent terroriser les peuples, alors c 'est à celui ci, par le bras armé des Etats, d 'inverser la terreur en les châtiant sans merci eux  et tous ceux  qui viendraient à les soutenir,  les cacher, ou sournoisement les défendre.

 

Une rigueur sans faille à l'égard des factieux et des criminels doit s 'accompagner de la plus grande bienveillance et de la plus grande liberté avec les honnêtes gens. Telle était, déjà, la vision d 'alors.


"Les défenseurs de la République adoptent la maxime de César ; ils croient qu'on n'a rien fait tant qu'il reste quelque chose à faire. Il nous reste assez de dangers pour occuper tout notre zèle.

…. il est une entreprise non moins importante et plus difficile, c'est de confondre par une énergie constante les intrigues éternelles de tous les ennemis de notre liberté, et de faire triompher les principes sur lesquels doit s'asseoir la prospérité publique...

Le Gouvernement révolutionnaire a besoin d'une activité extraordinaire, précisément parce qu'il est en guerre. Il est soumis à des règles moins uniformes et moins rigoureuses parce que les circonstances où il se trouve, sont orageuses et mobiles, et surtout parce qu'il est forcé à déployer sans cesse des ressources nouvelles et rapides, pour des dangers nouveaux et pressants.

Le gouvernement constitutionnel s'occupe principalement de la liberté civile ; et le gouvernement révolutionnaire, de la liberté publique. Sous le régime constitutionnel, il suffit presque de protéger les individus contre l'abus de la puissance publique ; sous le régime révolutionnaire, la puissance publique elle-même est obligée de se défendre contre toutes les factions qui l'attaquent.

Le gouvernement révolutionnaire doit aux bons citoyens toute la protection nationale ; il ne doit aux ennemis du peuple que la mort.Ces notions suffisent pour expliquer l'origine et la nature des lois que nous appelons.

Ceux qui les nomment arbitraires ou tyranniques sont des sophistes stupides ou pervers qui cherchent à confondre les contraires ; ils veulent soumettre au même régime la paix et la guerre, la santé et la maladie, ou plutôt ils ne veulent que la résurrection de la tyrannie et la mort de la Patrie. S'ils invoquent l'exécution littérale des adages constitutionnels, ce n'est que pour les violer impunément. Ce sont les lâches assassins qui, pour égorger sans péril la République au berceau, s'efforcent de la garrotter avec des maximes vagues dont ils savent bien se dégager eux-mêmes.

Les temples des dieux ne sont pas faits pour servir d'asile aux sacrilèges qui viennent les profaner, ni la Constitution pour protéger les complots des tyrans qui cherchent à la détruire.

Si le gouvernement révolutionnaire doit être plus actif dans sa marche, et plus libre dans ses mouvements, que le gouvernement ordinaire, en est-il moins juste et moins légitime ? Non. Il est appuyé sur la plus saine de toutes les lois, le salut du peuple ; sur le plus irréfragable de tous les titres, la nécessité.

Il a aussi ses règles, toutes puisées dans la justice et dans l'ordre public. Il n'a rien de commun avec l'anarchie, ni avec le désordre ; son but au contraire, est de les réprimer, pour amener et pour affermir le règne des lois. Il n'a rien de commun avec l'arbitraire ; ce ne sont point les passions particulières qui doivent le diriger, mais l'intérêt public.Il doit se rapprocher des principes ordinaires et généraux, dans tous les cas où ils peuvent être rigoureusement appliqués sans compromettre la liberté publique.

Plus il est terrible aux méchants, plus il doit être favorable aux bons. Plus les circonstances lui imposent des rigueurs nécessaires, plus il doit s'abstenir des mesures qui gênent inutilement la liberté et qui froissent les intérêts privés, sans aucun avantage public.

Il doit voguer entre deux écueils, la faiblesse et la témérité, le modérantisme et l'excès; le modérantisme, qui est à la modération ce que l'impuissance est à la chasteté, et l'excès, qui ressemble à l'énergie comme l'hydropisie à la santé "
( Maximilien de Robespierre)

Puissent France et Belgique retrouver des gouvernants au caractère trempé, ENFIN!

Roger Franchino

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  • Diplômé EM Lyon, MBA York, 30 ans de carrière internationale en Europe, Asie, Amériques, comme cadre dirigeant /directeur général  dans des multinationales ou des PMI .
Président Club de pensée France Rebelle
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