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17 octobre 2012 3 17 /10 /octobre /2012 10:27

En cette rentrée 2012, chacun voit bien les menaces qui s’accumulent  sur le monde, notre pays et notre société.


Au plan mondial le réchauffement climatique ( disparition  prévue de la banquise arctique pour l’été 2016) , son coût de 1,6% de la production mondiale et son doublement en 20 ans ( Climate Vulnerable Forum), les conséquences inconnues sur la vie d’un environnement profondément dégradé,  sont désormais la première menace pour  l’espèce humaine.


En second, la  crise économique née  de la mondialisation sauvage et du capitalisme financier, le renouveau des nationalismes de Téhéran à Pékin et de  Tel Aviv  à  Brasilia , l’armement accéléré de la Chine,   la menace islamiste nourrie par le soutien inconditionnel de l’Occident à Israël et les expéditions désastreuses en Irak  et Afghanistan,  la fin de la Pax Americana, créent un environnement géopolitique de plus en plus périlleux.  


Face à ces menaces,  l’errance des nations  européennes soumises à un ordre autoritaire fédéral  et germanique, à un euro  oppressif issu du deutschemark, à une Union passoire, étouffe la croissance, ruine les Etats, épuise les volontés et les peuples, mine l’idée européenne, et  entraine toute une civilisation vers un crépuscule mortel.


 En France enfin,  la soumission  sans cesse renouvelée à  cette Europe libérale et utopique, le renoncement à l’effort des élites et  du plus grand nombre depuis 1968 , se paient de l’ effondrement   du pays avec une industrie en déroute ( 14% du PIB contre 30% en Allemagne), un chômage ravageur ( + de 5 millions de chercheurs d’emploi), des déficits  endémiques,  et une dette  géante ( 93% du PIB) qui  met à mal notre indépendance  . Le délitement social qui en est la conséquence, le laisser aller moral et la disparition d’une ambition nationale, le cynisme et la lâcheté des politiques, les corporatismes de tous poils qui  mettent la société en coupe réglée,  alimentent le désespoir, l’individualisme, l’affairisme, les communautarismes, les dérives violentes.


Tel est l’état préoccupant du monde et celui de notre pays !

Devons-nous accepter ce monde et nous résigner au déclin, puis à l’asservissement qui suivrait inéluctablement ?

Allons-nous continuer à suivre ces partis  qui depuis 40 ans nous ont conduits là où nous sommes ?


Ou bien regardant le gaullisme dans son essence, non pour son Histoire ni par utilité politicienne, mais pour sa philosophie de libération de l’Homme,  pour sa capacité singulière à saisir le monde tel qu’il est  et tel qu’il va,  pour sa volonté inébranlable d’y inscrire une France moderne et rayonnante, allons- nous retrouver l’ambition et le courage pour renouer avec un destin millénaire?

 

 

1)      Relever le défi d’une croissance mondiale propre

 

Le défi majeur du XXI ème siècle  qui commande tout le reste, au premier rang duquel le destin de la France, est  de toute évidence la survie  d’une planète surpeuplée, où l’Homme à force d’excès  met chaque jour en péril et de manière de plus en plus irréversible la survie de l’espèce.

Une population mondiale qui a triplé en 50 ans et un développement accéléré qui, pour apporter  une amélioration matérielle,  a pillé les ressources naturelles de tous ordres sans respect ni pour l’eau, ni pour l’air, ni pour la biodiversité.

Tout concourt désormais à des bouleversements aux conséquences incalculables, climatiques, sanitaires, migratoires, qu’il faut absolument prévenir s’il n’est pas déjà tard, car ce danger est du même ordre aujourd’hui que celui encouru hier  durant la guerre froide et ses  menaces d’apocalypse nucléaire.

Dire cela n’est pas se réveiller, soudain, « écologiste » au sens politicien du terme mais  convenir que les périls s’accumulant sur notre Terre, nous n’avons que trop tardé à agir.


Dès lors, la France doit se faire le champion résolu d’un nouveau développement mondial, en ralliant sans naïveté toutes les bonnes volontés au sauvetage de la planète et en agissant pour que l’Europe montre la voie.

De cela découle notamment que  la France devrait :

-        - Avec ses partenaires de l’UE engager des négociations avec l’OMC et les grandes économies mondiales pour aboutir à un programme contraignant et solidaire de réductions des nuisances humaines.

-        -  Faire imposer aux frontières de l’UE des droits  sur les produits issus des pays pollueurs qui se refuseraient au respect de normes environnementales renforcées , et à l’intérieur de l’UE, notamment dans une Europe centrale peu regardante, faire mettre en place les réformes  nécessaires

-        -  Engager l’UE et s’engager elle- même dans un programme ambitieux de développement d’énergies renouvelables compétitives et créer, notamment avec  l’Allemagne,  des normes  européennes de produits plus écologiques, conditions d’une nouvelle révolution industrielle dans toute l’Europe qui s’imposera ailleurs par la force des choses.

-        - Faire sanctuariser les espaces maritimes libérés par les glaces contre l’exploitation pétrolière.


Evidemment, une telle voie aurait pour conséquence de remettre en cause la primauté du profit à court terme  puisque l’on ne pourrait plus produire n’importe quoi  n’importe où , à la seule aune du coût du travail et des profits immédiats.

Nul doute que nous aurions à affronter les « marchés financiers » et tout ce que la Terre compte de libéralisme à courte vue !

 

2)      Créer une Confédération  européenne forte


C’est pourquoi la France devrait renforcer la cohésion européenne en remettant au centre de l’Union,  non pas un projet utopique d’Etat fédéral et libéral , mais la construction d’un espace politique et économique homogène, dynamique , puissant et solidaire,  ramassé  autour des 6 membres fondateurs plus l’Espagne,  auquel seraient associés  dans un deuxième cercle  économique (dans un premier temps) les autres Etats de l’UE actuelle.


Car enfin, qui peut croire encore que l’on puisse constituer un tout avec un ensemble disparate de 27 Etats aux cultures, aux langues, aux  économies, et aux intérêts souvent si divergents ?

Qui ne voit que ce qu’il est possible de concevoir à 7 partenaires, aux stades de développement proches, est insurmontable à 27 associés si différents ?


Notre pays devrait en vérité, tirant les conclusions de l’impasse où nous sommes, proposer à ses voisins les plus proches une Europe plus unie à partir de la volonté d’un nombre restreint de Nations, et plus de temps aux autres pour choisir entre association  économique et plus d’intégration. 


Nous aurions ainsi deux cercles en Europe :

-         - Le premier qui fonda la CEE, auquel se joindrait l’Espagne si elle le souhaite, pourrait mettre en commun, sous l’égide des Chefs d’Etats, tout ce qui peut l’être  dans les domaines de la politique étrangère , de la défense, et de l’économie en plus de ce qui lie déjà l’ensemble des membres de l’UE ( hors monnaie unique et pacte budgétaire auxquels il serait mis fin). 

-         - Le second cercle composé des derniers arrivants resterait lié  au premier sur le plan économique et à l’égard des pays tiers, chaque membre pouvant rejoindre un jour le premier cercle lorsqu’il s’en sera économiquement, socialement, et politiquement rapproché.


De là découle que la France devrait :


- Faire se prononcer les Français contre le projet fédéraliste  et pour une confédération restreinte de nations, puis  en tirer toutes les conséquences au niveau des traités signés, avec notamment :

                        . Le rétablissement de la parité  entre les grands pays : Allemagne, France,  Italie, Espagne au sein du premier cercle, Grande Bretagne et Pologne dans le second.

                        . Le rétablissement de la primauté du Conseil des Chefs d’Etats sur la Commission  et du droit de véto pour les pays contributeurs nets aux dépenses de l’Europe.


- Faire rétablir  la préférence communautaire entre pays de l’Union, dans l’agricole, dans l’industriel et les services.


- Obtenir les moyens monétaires d’un renouveau économique par le retour aux monnaies nationales qui resteraient  liées entre elles par leurs parités à l’euro.


- Obtenir le desserrement de la contrainte des marchés et de la dette  (45 milliards € d’intérêts annuels !) en la faisant monétiser par la BCE et  les banques centrales nationales.


Une Europe  ramassée et réaliste enfin parce que conforme aux intérêts bien compris de chaque pays,  approuvée par les peuples plutôt qu’imposée par des intérêts mercantiles, retrouvant l’homogénéité indispensable à l’action  commune en même temps que la croissance, associée à ses autres partenaires de l’UE pour  l’économie, pèserait d’un tout autre poids qu’une Union passoire minée par les chimères fédéralistes.


Serait-ce acceptable par nos partenaires, au premier rang desquels l’Allemagne sans laquelle rien ne serait possible ?

Probablement, puisque l’Allemagne redoute  de devenir le bailleur de fonds d’une zone euro  qui ne pourra pas survivre sans transferts massifs de ressources du Nord vers le Sud, probablement aussi car elle a besoin d’une Europe gérable, et probablement enfin car l’alliance franco-allemande reste incontournable.

          

Pour autant cette Europe nouvelle et sure d’elle ne pourrait se faire sans le renouveau de la France.

Qui peut croire en effet qu’un Etat en faillite, une société qui doute, un peuple déchiré puissent convaincre leurs partenaires d’un nouvel élan, et influer sur le cours de l’Histoire  quand ils ne maitrisent  plus la leur ?

 

3)      Restaurer les finances de la France


C’est pourquoi la France, pour retrouver la prospérité et son rang,  doit restaurer en premier ses finances et encourager les investissements des entreprises dont la croissance  dépend.


-         -  De là provient qu’en même temps qu’une nécessaire dévaluation de la monnaie pour retrouver notre compétitivité perdue, l’équilibre des finances devrait être rétabli, comme  ce le fut à chaque dévaluation réussie,  par une réduction résolue de la dépense publique à  moins de 50% du PIB (contre 56% aujourd’hui) :

  .obligation constitutionnelle pour les gouvernements de mettre au vote du Parlement chaque année les mesures d’économies suggérées par la Cour des Comptes, et suppression d’un coup des gaspillages mis en lumière dans les 5 dernières années.


. Suppression de l’échelon des départements et des doublons des administrations

 (L’administration de la France avec 65 millions d’habitants coûte chaque année 165 milliards € de plus que celle de l’Allemagne avec  82 millions d’habitants !)


 . Alignement des retraites du public et du privé éventuellement remontées à 65 ans, plan de réduction des effectifs publics et territoriaux de 10% en 5 ans avec blocage des embauches et développement obligatoire de la mobilité interne.

 

-         -  De la provient que la fiscalité devrait encourager nos entreprises à reconquérir des marchés et  générer les recettes fiscales apportées par la croissance et non par l’austérité :


.les charges sociales pesant sur le travail devront être transférées en bonne part sur toutes les productions y compris les importations grâce à la hausse de la TVA.

. Les bénéfices réinvestis en fonds propres ou versés en réserve de participation des salariés et les bénéfices issus  des ventes export dans les PMI devraient voir leur impôt société réduit de 50%.


-         - Ainsi l’Etat  ayant retrouvé la maitrise de sa monnaie et réduit résolument son train de vie,  retrouvera des marges de manœuvre pour investir dans un plan massif de ré-industrialisation  du pays :

 

. Les énergies renouvelables et les  technologies « propres » pour les produits

"écologiques"de demain comme ce le fut autrefois du TGV et du nucléaire.

. L’aménagement du territoire, dont dépend le dynamisme des régions

. La défense dont dépendent notre audience et notre sécurité  dans un monde  dangereux, en même temps que notre parité réelle avec l’Allemagne en Europe.


Voilà ce que pourrait être le chemin du redressement que les Français attendent !

Mais voilà aussi un chemin d’efforts et de sacrifices !

L’adhésion des Français, sans laquelle rien n’est possible, ne sera acquise cependant que si, loin d’aligner les perspectives moroses ou les incantations politiciennes ressassées durant trois décennies, ils voient un grand dessein  à leur portée !

Quel dessein alors ?

 

4)      Renouveler la Nation


Quand les corporatismes  et les facilités profitent, quand l’insécurité se propage, quand l’exclusion des uns ou des autres  se répand, peut-on demander à chacune et  chacun l’effort après tant d’années de désespérance ?


Non, car l’Etat qui porte « Liberté, Egalité, Fraternité » à ses frontons a failli ! C’est donc l’Etat qu’il faut en premier rétablir, au-dessus des querelles partisanes et des avantages particuliers, parce qu’il doit incarner l’intérêt supérieur de la Nation toute entière.


Rétablir l’Etat  c’est évidemment assurer son impartialité, mais c’est d’abord, dans la France d’aujourd’hui, faire en sorte qu’il n’y ait plus dans ce pays qu’une seule catégorie de Français : des Français à part entière !


a)     a)  Former et intégrer


Rétablir l’Etat, c’est reconnaitre qu’il n’y a pas de démocratie sans vertu (Saint Just) et pas de vertu  sans éducation (Ferry)


De la provient que l’Education Nationale doit former des citoyens, c’est-à-dire  enseigner d’une part aux enfants les savoirs,  d’autre part les droits et devoirs en toute société , et enfin leur faire découvrir sans censure partisane l’Histoire et les valeurs de la grande Nation à laquelle ils ont la chance d’appartenir . Il en découle évidemment qu’il convient d’en finir avec les « expérimentations pédagogiques » qui ont compromis l’apprentissage du Français et des bases du calcul,  voulu effacer l’ Histoire de la France et le patriotisme d’appartenance, ou encore renoncé à enseigner l’autorité en même temps que la liberté. L’autorité des enseignants eux-mêmes ne sauraient être bafouée par des élèves mineurs.

 

Mais si l’Histoire de France doit être enseignée à nouveau chronologiquement pour que les enfants comprennent son sens et puissent juger en citoyens demain, il faut qu’elle s’élargisse en restant rigoureuse.

S’élargir c’est ne pas, comme autrefois, inculquer à tous nos enfants que leurs ancêtres furent Gaulois, mais parler pour les uns et les autres de leurs cultures d’origine dans ce qu’elles eurent de meilleur.


Les rapports de la France et de l’Occident à l’Islam ne se limitent pas aux Croisades et à la colonisation !

De François Ier à la Révolution, la France fut une alliée constante de l’Empire Ottoman. En Europe même ce sont les califats d’Espagne qui firent progresser les arts et les sciences quand l’Occident était dans l’obscurantisme religieux, et ce sont eux encore qui organisèrent une prospérité sans précédent en faisant cohabiter Chrétiens, Juifs, et Musulmans Nos enfants musulmans doivent être fiers de cet Islam là.


Quant à la colonisation, il faut cesser de s’auto-flageller car nous avons tous été colonisés et colonisateurs à une période de notre histoire ! Les Gaulois  colonisèrent les Celtes et le furent à leur tour par les Romains, lesquels le furent par les Barbares, lesquels le furent ici et là  par des Vikings ou encore par des Maures…Allons-nous demander à Mr Monti d’implorer le pardon de la France pour Jules César ?


Bref, l’intégration des enfants, quelle que soit leur origine, dépend plus de la qualité de l’enseignement que du nombre de maitres. Là est la vraie refondation de l’enseignement, n’en déplaise au régime socialiste !


De la provient aussi qu’un effort particulier d’intégration  dans la société de nos jeunes, de toutes origines, doit être consenti au passage à la vie adulte. C’est pourquoi le rétablissement  d’un Service National civil  pour le compte de la collectivité et des plus démunis, serait incontestablement  le creuset  d’un mixage social, d’une adhésion aux valeurs  de  « liberté, égalité, fraternité », de l’insertion de tous dans la société, du retour du sentiment d’appartenance à une seule Nation, la France.

 

b)     b) Assurer la paix


Mais que serait un Etat  qui tout en se donnant les moyens de former et d’intégrer ses enfants ne serait pas capable de  protéger ses citoyens?


La sécurité n’est devenue un sujet en France que depuis que le chômage a explosé, que des familles remplissent insuffisamment leur rôle éducatif, que l’immigration est devenue incontrôlable, et que la justice a  manqué de résolution.

Le chômage, gangrène épouvantable, ne pourra régresser que grâce au redressement de la  croissance qui est impérative et  dépend des dispositions économiques et politiques précédentes.


Mais il faut reconnaitre  que le premier lieu d’éducation est la famille et que celle-ci  ne saurait se défausser sur l’Education Nationale comme cela a été encouragé depuis trop longtemps. Il convient donc de  rappeler cette responsabilité aux parents  qui  ont la chance en France de bénéficier d’un système généreux d’allocations familiales et de crèches. La contrepartie de cet effort de la société est que les familles qui démissionnent  pourraient  se  voir privées d’allocations familiales en cas de  manquement des  enfants, et voir la responsabilité pénale des parents systématiquement  engagée en cas de délit  de leurs enfants mineurs.

Du rôle primordial de la famille dans l’éducation des enfants, il découle que « l’expérience » d’adoption  d’enfants par les couples homosexuels sera abolie et que les enfants adoptés antérieurement à l’abolition se verront reconnu le droit de renoncer à cette «  filiation »  s’ils le souhaitent.


Enfin la maitrise de l’immigration  et l’assimilation de ceux que nous avons accueillis commandent la paix civile. 

Puisque la France compte 12 millions d’immigrés officiels et d’enfants d’immigrés soit près de 20% de sa population et rencontre de sévères problèmes d’intégration,  l’immigration devra  être strictement limitée jusqu’à nouvel ordre, ce qui ne pourra se faire en maintenant les accords de libre circulation, dits de Schengen. Nous devons intégrer d’abord nos enfants issus de l’immigration récente nés sur notre sol, leur offrir éducation, formation, débouchés, et espoir,  car ils sont Français à part entière avant d’accueillir de nouveaux arrivants que nous ne savons plus  assimiler. 

C’est pourquoi, à titre dissuasif, l’immigration sauvage sera privée de tous  droits sociaux, et le droit du sol devra être remplacé, comme en Allemagne,  par le droit du sang afin que tout enfant né ici n’obtienne pas automatiquement la nationalité française.


Assurer la paix enfin, c’est rétablir la légalité là où elle disparait, et c’est donc tirer les conclusions d’une violence montante  qui a prospéré  sur la faiblesse des lois et de leur application d’où découlent le sentiment d’impunité et le « no limit ».

Ainsi, quels que soient les cris d’orfraie des bons samaritains qui ont renoncé à mettre un terme à une criminalité conquérante, il faudra soumettre à l’approbation des Français le rétablissement de la peine de mort pour certains crimes tels que les assassinats d’enfants, les meurtres précédés de sévices qu’il soient sexuels ou non,  les crimes en bandes organisées, les actes de terrorisme.

Bien entendu les preuves de culpabilité devront être indiscutables et strictement encadrées pour éviter toute erreur judiciaire, et le doute, même minime,  devra toujours être favorable au justiciable. 

Ce changement devra être proposé aux Français par voie de référendum, non seulement pour nos institutions, mais également pour être opposable à la Cour de Justice Européenne (et tant pis s’il faut en faire une « exception » française !)


Mais la formation, l’intégration,  le retour de la sécurité, ne sauraient remplir les attentes d’une société en crise, ballotée par des forces qui semblent lui échapper.

Nos concitoyens et plus encore nos jeunes générations aspirent à se réapproprier leur vie, à s’affranchir de l’aliénation ressentie face à des pouvoirs lointains et inaccessibles, et à se mobiliser pour des causes sur lesquelles ils auraient prise.

 

c)     c)  Associer les Français à leur destin


Ne voit-on pas que l’on ne peut plus demander à un peuple éduqué, libre, sollicité à chaque instant par l’information et la nouveauté, de se contenter de subir et de suivre ?


Rien, ni dans la cité, ni sur le lieu de travail, ne peut être désormais entrepris et réussi dans notre civilisation du savoir et de la vitesse, sans la volonté du plus grand nombre c’est à dire sans la participation de chacun.

Aucun salarié ne supporte plus d’être victime sans avoir été associé  aux décisions et aux profits, aucun patron ne peut plus se passer dans la compétition internationale du meilleur de chacun de ses collaborateurs.


C’est pourquoi il faut proposer aux Français de reprendre la main sur leur destin via la Participation, et notamment  la cogestion à l’allemande dans l’entreprise.

L’entreprise comme l’individu ont tout à gagner à laisser de côté la lutte des classes  comme le management de droit divin pour faire front dans un monde où tout va plus vite , où le droit à l’erreur disparait, où l’innovation et l’excellence s’imposent.

Ceux qui apportent leurs compétences doivent donc être associés dans l’action comme dans les profits  à ceux qui apportent leurs fonds  puisqu’ils seront aussi partenaires dans l’effort et  les difficultés.


Qu’est-ce à dire donc dans l’entreprise ?


-         - Participation avec voix délibérative des salariés dans les conseils d’administration   (1/3 des sièges réservés aux salariés)

-         - Participation aux bénéfices sous forme de distribution ou d’actions.


C’est ainsi que les partenaires dit sociaux trouveront dans chaque entreprise les moyens de la faire progresser , voire de consentir des sacrifices de part et d’autre par gros temps , car il y va de l’intérêt de tous , sans qu’il soit besoin de recourir à des « accords nationaux » de syndicats plus ou moins représentatifs  sur « l’organisation du marché du travail »  et la « flexi-sécurité » qui ne sont qu’un avatar libéral de plus  en période de chômage de masse. 

Aux textes, préférons le bon sens pragmatique de partenaires  parfaitement informés de l’entreprise et de ses enjeux !


Reste enfin la cité  où le pouvoir des citoyens, comme dans l’entreprise, doit être renforcé pour ne pas être confisqué par quelques-uns, fussent-ils des partis.


-          - Le référendum d’initiative populaire doit donc être facilité, et le référendum en général imposé comme voie unique de réforme de la Constitution (or cas d’invasion).

-          - Le Sénat , héritage du passé, doit être rénové dans l’esprit du projet de 1969 afin de faire une place plus  large aux représentants des forces vives du capital et du travail qui constituent le fer de lance du pays.

     - Le chef de l’Etat doit redevenir le premier des Français et non plus le leader d’un parti. Peut être  faut- il  un seul  mandat de 7ans pour inscrire l’action dans le temps,  sans renouvellement possible pour le rendre plus imperméable aux soucis d’une réélection.Son droit de dissolution de l’Assemblée Nationale devrait en ce cas être assorti d’une obligation de démissionner en cas de réélection d’une assemblée contraire, ce qui limiterait les désastreuses cohabitations politiciennes.


Que chaque Français retrouve ainsi dans son entreprise où dans la cité le pouvoir d’influer, d’orienter et de devenir acteur de son destin personnel et collectif trop souvent confisqué !

Voilà qu’aussitôt notre société retrouverait un peu de l’oxygène dont elle semble privée !


Une France plus forte économiquement,  plus enthousiaste et plus rassemblée  dans sa diversité grâce ce nouveau contrat social pourrait redevenir un partenaire moteur dans une Europe apaisée par la fin des utopies, mais unie par les solidarités.

Dès lors quel serait son dessein à l’extérieur ?

 

5) la survie de la planète dans la paix et la liberté.


Dans la tradition gaullienne, la France doit continuer de délivrer un message universel de paix, de liberté, et d’indépendance. Mais le droit des peuples à disposer d’eux –mêmes en ce siècle  passe par la lutte pour la survie d’une planète  pour l’Homme !

Ce devra être son engagement particulier !


Pour autant  l’influence de notre pays n’est plus ce qu’elle était après 30 ans de renoncement, d’affaiblissement de nos moyens, face  à la montée en puissance de nouveaux géants.


Au plan des moyens, la laborieuse performance de nos armes en Lybie, où nous n’aurions pas pu seuls, sans l’appui des Américains et des Britanniques, venir à bout de Kadhafi, en dit long sur nos capacités réelles. Inavouée par nos dirigeants UMPS qui continuent de tromper les Français sur l’illusion d’une grande puissance, la chute de nos moyens est patente, comme le montre le report des investissements au fil des lois programmes, et comme en atteste  notre aviation de combat ramenée de 450 appareils en 2001 à 260 en 2011 selon le Général d’Armée de l’Air, Fleury.


C’est pourquoi, profitant du renouveau économique, la France devra redonner à sa Défense les budgets nécessaires (moins de 2% du Pib aujourd’hui !) pour assurer dissuasion et capacités d’intervention autonomes  dont dépendent sa crédibilité dans le monde :


-         - La dissuasion devra être renforcée et durcie, notamment au plan qualitatif car de plus en plus de pays peuvent disposer rapidement de l’arme nucléaire

         -  Les forces conventionnelles doivent être conçues comme des systèmes capables d’intervenir de manière autonome, sans dispersion,  sur des théâtres d’opération plus proches où la France a un rôle historique à jouer comme nous le verrons plus loin, ou pour protéger ses possessions lointaines. En conséquence de quoi,  la marine devrait être privilégiée avec un indispensable second porte-avions.     

    

Pour autant cela n’ira pas sans une révision  stratégique, à la mesure de ses intérêts et de ses capacités  réelles.


En particulier, la France devra concentrer ses efforts sur sa place et l’union en Europe ainsi que sur  la stabilité en Afrique où son Histoire, ses solidarités, ses moyens lui confèrent une importance particulière, plutôt que se disperser  seule ou  comme supplétif des USA, dans des aventures qui ne sont pas les siennes telles que l’Afghanistan ou l’Irak.


Au Moyen Orient et en Afrique, où couve le fondamentalisme, en soutenant tous les pouvoirs laïcs, mais aussi en se faisant entendre des masses par un discours de fermeté à l’égard d’Israël dont l’intransigeance nourrit depuis 50 ans à tous les extrémismes anti –occidentaux.

En Afrique, où nos liens et nos intérêts centenaires sont battus en brèche tout à la fois par la Chinafrique qui a remplacé la Françafrique  tant décriée par nos benêts nationaux, par la montée de l’islam fondamentaliste et par la pauvreté de la jeunesse.

C’est là qu’il va falloir peser  de toute notre influence car il y va de notre sécurité et du développement autour de la Méditerranée pour les prochaines 50 années.


Il y va aussi de notre poids politique et culturel dans le monde puisque la voix de la France à l’Onu n’a longtemps été entendue que parce que les pays Africains francophones votaient dans notre sens, et puisque l’Afrique, promise à un avenir brillant,  reste  le centre de la francophonie et le premier bastion de notre culture.

Que serait une Afrique francophone de 700 millions d’habitants d’où la Chine nous aurait complètement évincés comme elle est en passe de le faire ?


Choisir cela n’est pas renoncer à intervenir dans les affaires du Pacifique et de l’Asie,  notamment via l’Europe dans le domaine économique, où avec nos Alliés lorsque c’est nécessaire, mais c’est afficher un engagement sérieux , crédible et résolu là où nous pouvons nous donner les moyens de compter  et d’influer sur le cours des choses tandis que les rodomontades à tous propos de  dirigeants impuissants à passer aux actes, là où ils ne peuvent rien, ne font qu’affaiblir le prestige du pays.

Choisir cela, c’est aussi susciter les appuis et les solidarités  dont nous avons besoin, au-delà de l’Europe,  pour que le monde s’accorde enfin  au plus vite sur les moyens de  sauver la planète tout en préservant le développement.


Voilà finalement ce que pourrait être le renouveau gaulliste !

 Le redressement économique du pays dans une Europe redevenue prospère loin des chimères, le rétablissement d’un Etat  volontaire plutôt que boulimique, le rassemblement des Français  associés à la bonne marche de leurs entreprises et de leur cité, le retour d’une France crédible  et respectée dans les affaires du monde !

Voilà le chemin qui pourrait être proposé aux Français à partir du monde et de la France tels qu’ils sont aujourd’hui  et des enjeux qui seront les nôtres demain!


Pour que vive la France !

 

 

Roger Franchino

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  • Diplômé EM Lyon, MBA York, 30 ans de carrière internationale en Europe, Asie, Amériques, comme cadre dirigeant /directeur général  dans des multinationales ou des PMI .
Président Club de pensée France Rebelle
  • Diplômé EM Lyon, MBA York, 30 ans de carrière internationale en Europe, Asie, Amériques, comme cadre dirigeant /directeur général dans des multinationales ou des PMI . Président Club de pensée France Rebelle

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