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5 décembre 2011 1 05 /12 /décembre /2011 17:07

Il ne se passe pas de semaine sans que les Etats européens ne sollicitent les marchés pour leur dette souveraine et curieusement, Europe libérale oblige, il s’en remettent à des agences de la dette qui proposent des obligations à des banques « partenaires » ( 23 en France) qui souscrivent en fonction  des taux qu’attendent leurs clients finaux,  généralement fonds de pension, fonds d’investissement ou  assureurs étrangers.

 

Et les enchères sur les taux évoluent au gré des opinions intéressées des agences de notation et des appétits  des dits investisseurs…

 

Afin de mettre un terme à la dictature de ces marchés, j’avais notamment proposé dans « Sauver l’Europe, ce n’est pas sauver l’Europe allemande » de renationaliser les dettes souveraines en faisant appel à l’épargne des ménages dans chaque pays européen  où elle est abondante, ce qui est le cas de l’Allemagne, de l’Italie, et de la France

.

Dans notre pays le seul stock d’épargne financière des ménages était de l’ordre de 3000 milliards € en 2010, et l’année prochaine le refinancement de la dette souveraine de la France sera compris entre  200  et 250 milliards €.

Pourquoi ne pas faire appel directement au patriotisme des ménages français, suggérais- je, afin de nous mettre à l’abri du racket des marchés financiers ?

L’idée, contrairement à quelques autres, ne fut reprise par personne…

 

Mais voici que la Belgique vient de la tester  avec un succès très au delà de toute attente !

L’Etat belge  a lancé voici deux semaines un emprunt , réservé à ses concitoyens, dont il attendait 200 millions €….il en a recueilli 5 milliards soit 25 fois plus au taux raisonnable de 4% !

L’Italie a conduit une opération similaire avec le même franc succès sur l’idée d’un entrepreneur italien !

Ce que la Belgique et l’Italie ont réussi, la France ne peut-elle le faire à grande échelle ?

 

Le pays y a eu recours avec succès  à plusieurs reprises sous la IVème  et sous la Vème République avec  les emprunts Pinay à 3,5% indexés sur l’or, partiellement défiscalisés, et sur de longues périodes ( 54 ans notamment).

Nous pourrions proposer au pays un système similaire avec un objectif de 100 milliards € en 2012 ( 3% de l’épargne financière des Français !),  un taux  de seulement 2%  net d’impôt mais avec un capital indexé sur un panier de grandes devises et d’or afin de protéger l’épargnant de l’inflation sans toutefois prendre le risque de faire éclater la charge du remboursement comme le fit l’emprunt Giscard. Sans doute faudrait-il prévoir aussi une exonération  des droits de succession jusqu’ à un  certain montant …

 

Cette voie allègerait le coût  de la dette directement  d’abord grâce à un taux faible justifié par une indexation du capital bien calibrée,  indirectement  ensuite en réduisant de 50% l’offre de dette souveraine française proposée aux marchés…

Si les principales puissances endettées en Europe reprenaient ce modèle, alors nul doute que l’avis des agences de notation ne soucierait plus grand monde, et que les marchés se retrouveraient quelque peu gros Jean comme devant…

 

Seulement voilà, il faudrait faire ce choix, c’est-à-dire une fois encore renoncer aux dogmes libéraux de la pensée unique qui règlent l’Europe et malheureusement la France !

Il faudrait vouloir mettre à la raison les marchés pour reprendre le contrôle de notre destin…

Le parti du renoncement, englué dans l’idéologie, ne saurait probablement  s’y résoudre…

 

Aux gaullistes de le faire donc, puisque c’est d’eux  que dépend encore le salut !

 

Roger Franchino

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4 décembre 2011 7 04 /12 /décembre /2011 22:14

"Je vous le dis en vérité  mes chers compatriotes" …ainsi a parlé le Président Candidat devant un parterre de fidèles communiant dans la croyance plutôt que dans l’analyse.

Je vous le dis en vérité, vous avez pêché et vous devez donc faire pénitence comme le demandent les marchés et  Sainte Angela..

Soyons sérieux !

Le Président Candidat a certes asséné quelques vérités  sur le laxisme public depuis des lustres, sur le partage de la pénurie de travail avec les 35 heures et la retraite à 60 ans, sur les phantasmes du PS ou des Verts, le parti de l’étranger.

Il  a expliqué que la diablerie est à chercher dans la mondialisation, l’ouverture à tous vents  de l’Europe,  la globalisation financière qui a nourri la dette, passant sous silence qu’il  s’est lui-même damné en soutenant une Europe toujours plus diluée et déréglementée , les transferts de compétences à une Commission dominée par l’ ultralibéralisme , et les traités de même inspiration  de Maästricht à Lisbonne.


Mais il se trompe une fois encore !

Oui, la mondialisation a mis nos économies sous pression, oui le libéralisme naïf à nos frontières a trahi  nos intérêts, mais c’est notre stagnation économique depuis 40 ans qui a causé l’envol des déficits, et c’est l’accrochage du Franc au Deutschemark puis l’euromark qui en est la cause principale. 

La rigueur budgétaire nécessaire pour assainir les comptes de l’Etat ne peut être tenue sans faire sauter la contrainte monétaire, sauf à choisir la récession voire la dépression.

Laval en fit l’expérience en France hier, la Grèce , l’Espagne et l’Italie en font la démonstration aujourd’hui.

Il n’ y a pas d’autre issue que de dévaluer l’euro pour retrouver notre compétitivité, reconquérir des marchés extérieurs , et défendre notre marché intérieur. Le monde entier le sait et le pratique, de la Chine aux USA en passant par le Japon ou la Grande Bretagne.

Il n’est pas jusqu’à la Suède qui vient de nous en donner la leçon en vendant 22 chasseurs Grippen à la Suisse à  50 millions € la bête quand le Rafale beaucoup plus moderne est allé au tapis à 110 millions € l’unité : avec un euro dévalué de 30% , nous parlerions de l’équivalent de 80 millions € , c’est-à-dire  de différences technologiques justifiables.


Mais voilà, l’Allemagne n’en veut pas car l’euromark  est sa monnaie, et son économie y est adaptée.

Et le discours du Président Candidat ne fait que confirmer que ce que j’ai décrit ici dans «  Crise de l’euro : ce que prépare l’Allemagne… » est en passe de se réaliser.

Nous unir plus étroitement à l’Allemagne veut dire en réalité continuer de subir le l'euro-deutschemark comme monnaie, mettre sous contrôle d’une puissance à la démographie déclinante qui n’a que 6% de chômage notre politique budgétaire alors que notre population croît et que nous avons  10% de chômeurs déjà avant la récession qui se profile !

Quant à prétendre que la France est trop petite pour exercer seule  sa souveraineté et ne saurait la retrouver qu’en  abandonnant ce qu’il lui reste d’autonomie à une Europe prétendument repensée, c’est un sophisme d'une évidente malhonnêteté.

Non, la souveraineté ne se défend pas en remettant les clés de la politique budgétaire du pays à d’autres après avoir cédé la monnaie !

Non, il n’ y a pas convergence avec l’Allemagne, mais alignement !

Cette politique n’est que l’approfondissement du pêché originel que fut l’alignement du Franc sur le Deutschemark, puis l’euro !

Non, il n’est pas vrai que la France ne puisse pas choisir une autre voie que se laisser aller à une sorte de Münich rampant !

Non, Messieurs Fillon , Lemaire & Cie, affirmer cela n’est pas de la germanophobie !  C’est votre  politique, celle du parti du renoncement  ( UMP, PS, Centre) , qui est de la francophobie depuis 40 ans !

Non, la misère ne nous guette pas si nous revenons sur nos errements passés  et si nous faisons comprendre à l ‘Allemagne que l’amitié n’est pas la soumission  à ses seuls intérêts , au dogme de l’euro fort, de la BCE indépendante et de son unique objectif de lutte contre l’inflation.

Alors je vous le dis en vérité, ne prêtez pas l’oreille à Saint Niklaus  et  ses apôtres,  de gauche et de droite, qui vous prêchent pénitence et renoncement pour servir sa majesté le veau d’or euro et  Francfort  !

Sinon vous connaitrez l’enfer  à  mesure que la France et vos libertés se perdront !

 

Roger Franchino

 

 

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24 novembre 2011 4 24 /11 /novembre /2011 23:52

Nous voici au terme d’un x-ième sommet franco- allemand, élargi éventuellement  à Mr Monti  mais non à l’Italie car il serait sans doute très  exagéré, ayant  été « désigné » par la BCE et les  « marchés », de prétendre  qu’il est le représentant légitime de notre voisine transalpine.

Un sommet qui n’a, au fond , que confirmé ce que l’on sait déjà, à savoir que l’Allemagne ne reviendrait pas sur ce qu’elle s’est efforcée  d’ imposer depuis 30 ans et qui a abouti à l’euro tandis  que la France resterait servilement dans ce qu’elle accepte depuis que le parti du  renoncement est au pouvoir.

En conséquence Mme Merkel a répété que la BCE resterait la BCE, que les euro bonds étaient des billevesées, et bien entendu que l’euro resterait  ce qu’il est, qu’il faut comprendre comme l’euro mark.

Sur quoi  Mr Monti de son  strapontin s’est aligné  sur la position de Mme Merkel dans une sorte d’axe  de la vertu chagrine, tandis que Mr Sarkozy , l’œil rivé sur la présidentielle et sur l’électorat libéralo centriste qui le porte, a baissé pavillon conformément à une tradition bien établie désormais en promettant sans contrepartie une révision d’inspiration fédéraliste des traités européens.


Rien de nouveau en réalité !


Sauf  Mr Leparmentier , journaliste qui   titre dans le Monde du 24/11 sans doute sans le regretter,  « la crainte de  l’Europe allemande ressurgit  chez les dirigeants français »  et cite « un poids lourd du gouvernement français » qui aurait déclaré «  Les Allemands dominent tout. On attend leurs décisions sans avoir de prise sur les évènements »….Merci le Monde, tout arrive même au royaume de la pensée unique.…J’ai écrit ici  «  L’Europe allemande ou les erreurs de la France » …le 29 Janvier 2009 !

Nous en sommes  donc là après 30 années  de mensonges sur une Europe à l’eau de rose ,  tandis que  la prise de conscience tarde à  se faire  sur le constat que ce sont les nations qui font l’Histoire, pour celles qui croient en leur destin…et l’Allemagne  qui est un grand pays croit dans le sien au moins autant que l’Angleterre et les USA,….Et de toute évidence  beaucoup plus que la France !


Alors que prépare l’Allemagne ?


Elle a accepté en son temps l’euro dont elle n’avait pas besoin à condition que ce soit le deutschemark qui soit collé sur l’Europe.

Ce faisant son industrie , qui bénéficie de l’ image  centenaire du  « made in Germany » , d’un consensus social particulier,  et de structures puissantes  dans des spécialités porteuses, a éliminé  ses concurrents  de la zone en se mettant à l’abri des dévaluations de partenaires européens moins bien dotés,  tout en important à bas coût des pays émergents.

On connait la suite…explosion des excédents du commerce extérieur de l’Allemagne, et symétriquement des déficits de la France , croissance molle  acceptable pour une démographie allemande déclinante mais suicidaire pour la jeunesse française…etc.

L’Allemagne a discrètement retrouvé en Europe la place qu'elle considère naturelle dans son fors intérerieur.


La crise financière qui sévit depuis 2008 et enfle avec celle des dettes souveraines risque pourtant de mettre en péril ce bel ordonnancement et elle le sait…

A cet égard le débat  chez elle,  qui  transpire peu en France, porte non pas tant sur l’efficacité d’une BCE prêteur en dernier ressort pour sauver le Sud que sur l’intérêt  qui serait le sien de l’accepter.

L’Allemagne est en effet un pays pragmatique qui culturellement pense sécurité ( la fameuse «Sicherheit »  si présente dans les préoccupations individuelles)  et dispose d’ une  stratégie de long terme, à l’instar de celle qui anime ses entreprises familiales , le Mittelstand, qui font le dynamisme du pays.

Avisée aussi, elle sait que l’euromark  n’est plus supportable pour  le Sud !


Mais lâcher les rênes à la BCE, outre que ce n’est ni dans la tradition ni dans les traités, suffirait il à sauver la zone euro  tandis que, via la création monétaire, pourrait être relancée l’inflation tant  honnie? L’Allemagne est chaque jour un peu plus un pays de seniors et de rentiers, ne l’oublions pas ! Il  lui  faut donc des garanties sur la survie de l’euromark qui permet de voyager à bon compte et d'importer pas cher , sur l’inflation qui ne doit pas ronger  les rentes et sur la dette qui ne  saurait menacer  la veuve de Wiesebaden... Voilà ce que commande la « Sicherheit » !


Enfin le choix de l’euromark était une stratégie de puissance en Europe  et une divine surprise puisque la France de Mitterand l’avait acceptée. Les Allemands n’aiment pas changer de stratégie de long terme. Aussi la crise de la zone euro leur apparait comme l’opportunité de parachever leur conquête tranquille de la primauté en Europe en la  faisant traduire institutionnellement dans  des traités révisés. Le traité de Nice avait déjà mis fin à la parité franco-allemande au parlement européen , la prochaine révision établira la mise sous tutelle allemande de la zone euro . «  l’Europe parle allemand maintenant ! » s’est exclamé dernièrement un membre éminent de la CDU-CSU, parti de Mme Merkel !...Mr Fillon le tout premier..


Dès lors le plan allemand est limpide:


1)     Imposer une cure d’assainissement à tous les pays du Sud afin de rétablir leurs finances publiques ,  tenter de contenir la contagion à la dette  allemande et  par dessus tout sauver l'euromark.

2)     Institutionnaliser  la mise sous tutelle économique  allemande  de l’ensemble de la zone euro sous une parure fédéraliste, via une révision des traités qui  garantira à l’Allemagne  un marché  « domestique »  vaste et contrôlé, la survie de l’euromark, et naturellement la primauté politique qui en découle.

3)     En échange et si l'urgence l'exige, céder un peu sur la BCE  , mais  si possible après engagement des partenaires vassalisés sur  les points 1 et 2.


Qu’importe  à l’Allemagne, qui a connu la dureté de  l’intégration d’une RDA affublée d’un mark surévalué, si ses voisins doivent subir à leur tour  une purge sévère ? Ils ne représentent plus que 40% de son commerce extérieur  mais les parts de marché seront pour elle si son pari réussit.....ce qui  reste toutefois incertain car les évènements pourraient la  contraindre à choisir très vite, contre son gré, entre le dogme de la BCE  et la survie de l’euro.


Voilà pour l'instant néanmoins ce qui se prépare et voilà ce que notre pays s’apprête à accepter sur l’autel de rêves qui ne sont pas ceux de notre voisin d’outre Rhin et d’une amitié qui n’a de sens que dans le respect  mutuel et l’équilibre.

Voilà ce qu'il acceptera  au lieu d'imposer une dévaluation  indispensable de l'euro, le changement de statut de la BCE à l'image de celui de la FED ,  le détricotage du traité libéral de Lisbonne, la mise au pas des marchés via la prise de contrôle des banques et la "renationalisation"  partielle de la dette en faisant appel aux épargnes nationales.

L’Allemagne n’a imposé à l’Europe que ce que la France , par trahison de ses élites , a concédé : elle ne saurait  être tenue pour comptable de nos faiblesses.

Elle parle peu et avance avec constance , tandis que nous déclarons abondament et  nous contentons d'agitation brouillonne.

Alors que l’Allemagne s’affirme et que l’Angleterre se maintient , toutes deux  fermement en tant que nations, nous persistons de l’UMP au PS et au Vert parti de l'étranger, du Monde aux Echos, à nous évader dans des fantasmes supranationaux sans corps tels les amoureux de la belle Loreleï!

C’est cela qu’il faut cesser,  qui passe par une meilleure appréhension de notre voisin d’Outre Rhin  et par la ferme résolution de servir d'abord  les intérêts des Français qui ne coïncident pas toujours avec ceux des Allemands, car c’est de cela que dépendront demain  le retour de la prospérité en Europe et finalement la paix.

 

Roger Franchino

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15 novembre 2011 2 15 /11 /novembre /2011 16:33

Et de deux ! Après  Papandréou , le « Cavaliere » a été congédié par les marchés financiers …

Personne , hormis les concernés, ne peut regretter ces « dirigeants » là , le « comediante » italien en particulier issu tout à la fois d’une série Dallas et d’un vaudeville DSK.

On peut  s’interroger sur les déviations des sens civiques qui ont pu les amener l’un et l’autre au pouvoir, mais comme nous n’y échappons pas , la pudeur s’impose à nous Français.


En revanche, qui ne voit que  ces saltimbanques grecs et italiens ont été remplacés par des serviteurs des marchés  , sans aucune légitimité démocratique ?

Lucas Papademos ancien vice Président de la BCE d’un côté, Mario Monti de l'autre, ancien commissaire  de la  Commission Européenne   chargé des Marchés  puis de la  Concurrence c’est-à-dire de la dérégulation et de l’ouverture de l’Union Européenne à tous les vents de la mondialisation naïve.

L’un est un apôtre du monétarisme allemand et de l’euro fort, l’autre un «  caro professore » du libéralisme appris dans les livres de la Bocconi, les deux étant impliqués dans les tripatouillages de comptes publics  de Goldman Sachs  pour faire entrer leurs pays respectifs dans la zone euro.

Mais ils promettent d’assouplir les licenciements, de  faire baisser le coût du travail, de réduire les Etats, et d’ouvrir plus encore les frontières tout en maintenant l’euro fort cher aux rentiers de la planète… Tout pour satisfaire Wall Street, la City ,Francfort et Shanghai !

Ils échoueront bien sûr, mais il faut attendre un peu encore , d’autres plans d’austérité, une  grave récession diffusée en Europe et ailleurs, et au bout du chemin soit la reddition de la BCE et de l’Allemagne, soit l’éclatement de la zone euro.


En attendant « les marchés » lorgnent vers la France, en se disant que peut être Herr Trichet à la place de Sarkozy  ou de ce bonhomme Hollande, ce serait du pain béni…alors les  « spreads » avec les taux allemands s’envolent, Standard & Poors se « trompe », la Commission demande plus d’austérité à la France,  les eurocrates de la finance appellent au fédéralisme, immédiatement repris par Frau Angela qui rêve d’un Président européen élu au suffrage universel  un peu comme l’euro..c ‘est à dire assez germanique probablement. Du pain béni aussi pour Herr Trichet qui se prend sans doute à rêver d’un destin nouveau…

Tout serait parfait dans le monde des marchés si , comme en Grèce ou en Italie, il suffisait en France de froncer des sourcils en faisant mine de serrer les cordons de la bourse pour faire et défaire un gouvernement.

Ne leur en déplaise cependant ( et il leur en déplait beaucoup !) , le Président de la République Française ne peut être,  depuis 1962 et son élection au suffrage universel, destitué par personne hormis le peuple. Le gouvernement lui-même repose sur une majorité que le scrutin majoritaire rend responsable devant les électeurs . L’absence de scrutin proportionnel réduit à peu de choses l’espace pour les magouilles et jeux partisans dont , évidemment nos politiciens et les eurocrates se régaleraient autant que ceux de nos voisins grecs ou italiens…s’ils en avaient la liberté !

De cela il résulte qu’Herr Trichet  et ses éventuels commanditaires peuvent certes rêver…mais  les Français restent eux , assez largement, à l’abri du cauchemar !

Ils le doivent aux institutions de la Vème République qui leur a remis le pouvoir  plutôt qu’aux partis, mais ils seraient sages de rester vigilants.

Vigilants car  il doivent se garder de cette gauche et de ce centre qui gardent au coeur, avec leur projet de VI ème République, la  nostalgie des régimes parlementaires de la III ème et la IVème République  dont les jeux  politiciens  nous ont conduit au désastre.

Vigilants car ils doivent se défier de cette droite giscardienne qui déteste l’idée de référendum  et qui  tentera à nouveau de brader notre souveraineté en recourant aux partis du renoncement réunis en Congrès comme elle le fit pour le traité de Lisbonne.

Tant que les Français veilleront sur  le rempart de cette République et  des droits que De Gaulle leur a donnés,  les marchés devront s’en accommoder , et  Herr Trichet restera  à la retraite…

Cela ne signifie pas que la France ne doive pas s'engager dans l 'effort pour rétablir ses équilibres: encore convient il qu'elle le fasse avec la volonté de retrouver croissance , espoir, ambition.

Dire cela, c’est déjà choisir pour 2012 le candidat de la France et des Français…

Roger Franchino

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11 novembre 2011 5 11 /11 /novembre /2011 15:23

Depuis de longs mois les agences de notation, à qui des politiciens portes drapeaux d'un libéralisme dévoyé ont abdiqué leurs pouvoirs, font et défont la réputation des nations, dégradant tantôt les USA, tantôt la zone euro dans un jeu de massacre savamment orchestré...

 

Hier , "par erreur", c 'est la France qui a failli faire les frais des gnômes de Standard & Poors....par erreur dit elle après celle sur les USA, comme si sur des sujets qui ont pris une telle importance, Standard & Poors pouvait agir malencontreusement!

 

Et déjà on parle d'un 3ème plan d'austérité pour la France, à peine annoncé le 2ème en 3 trois mois!

 

Il suffit!

 

Qui ne voit que ces agences, inféodées à Wall Street servent des intérêts financiers particuliers ou idéologiques partisans?

 

Lesquels? Qui précisémment se cache derrière tout cela ou en profite? c'est ce qu'il faut établir résolument!

 

Puisque la France est en cause, il lui revient d'enquêter autrement que par la molle AMF ou la transparente Commission de Bruxelles.

 

Nous avons la DGSE et il y va de l'intérêt national. Qu'elle s'informe donc, nous informe et agisse si nécessaire ....sans faiblesse.

 

Les mafias, de tous temps n 'ont cédé qu 'au langage de la fermeté et des représailles.

 

Roger Franchino

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9 novembre 2011 3 09 /11 /novembre /2011 16:01

C'est  confirmé. Le déficit des échanges extérieurs de la France battra ses records historiques autour de 70 milliards € ( corrigés des frais d'assurance et transport pour les  importations et exportations)  à fin décembre!

Avant correction, la hausse de l'énergie à l'importation y contribue pour environ 48,85 milliards € , et les déficits industriels traduisant une perte de compétitivité pour pour 42,43 milliards €, l'agriculture restant positive de 4,6 millards €.

 

Autrement dit , si les échanges industriels qui dépendent  largement de nous étaient simplement à l'équilibre, ce qu'ils étaient avant la mise en place de l'euro, c'est 2,10% de croissance supplémentaire de notre PIB  que nous aurions en 2011!...

De quoi rembourser en peu plus facilement notre dette au lieu de la creuser ou de raboter à peu près tout... sauf la sottise.

 

Seulement voilà pour retrouver de la compétitivité, il faudrait dévaluer comme cela a toujours été le cas dans l'Histoire, et disposer encore d' une industrie pour exporter

 

Dévaluer est euro interdit, et notre industrie délocalise ses usines vers les pays à bas côuts ou faible monnaie comme nous le montrent chaque jour l'automobile, l'electrique, la mécanique et bientôt l'aéronautique.

Ainsi les petites Peugeot fabriquées à Trnava ( Slovaquie ) grâce à 380 millions € de subventions de l'Europe,  provenant en partie de la poche des contribuables français, sont largement réimportées  en France, creusant notre déficit que ces mêmes Français seront d'une manière ou d'une autre appélés a combler car on ne peut survivre durablement avec des échanges déficitaires.

 

Pendant ce temps l'Allemagne s'achemine vers 155 milliards € d'excédent de ses échanges exterieurs...C 'est peut être à cela que songe notre gouvernement en voulant nous aligner sur notre voisin.

 

Passionné de déficit budgétaire, il est cependant beaucoup moins disert sur le déficit de nos échanges qui commande en partie le premier.

 

Serait ce parce qu'en parler ne pourrait éviter la question de la monnaie?

 

On ne raisonne  pas les religions..et l'euro en est une!

 

Roger Franchino

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8 novembre 2011 2 08 /11 /novembre /2011 13:14

Voici un an , nous écrivions  dans " Fillon 3 et G20: les colifichets du pouvoir":

 

" Le prince dont le royaume ne sera plus  à ce train et à l'échelle du monde qu'une province au bout de la péninsule européenne,le prince qui ne bat plus sa monnaie et dont la politique doit recevoir l'aval des rentiers et négociants de la terre entière, le prince dont les armes autrefois redoutables ne sont plus maintenues, et dont le peuple s'enfonce progressivement dans la précarité...hé bien ce prince entend faire croire à ce peuple qu'il peut demain ordonnancer un nouvel ordre économique mondial"

 

"Alors l'oeil fixé sur 2012, il lui restera à faire diversion en paradant à Cannes, à tenter d'éblouir devant quelques colifichets que lui lanceront les Grands comme on le faisait jadis aux indigènes pour leur donner l'illusion que leurs chefs vassalisés méritaient considération"

 

Peut on retrancher un mot de ce qui fut écrit?

 

Le G20  , hors ses rituelles déclarations d'intentions, n'a  avancé sur rien de tangible  qu'il s'agisse de croissance mondiale, de système monétaire international, de régulation financière.

Pouvait il en être autrement dès lors que les intérêts chinois et américains d'une part, les marchés financiers d'autre part imposent leur loi?

Le yuan et le dollar faibles profitent de l'euro fort pour coloniser l'Europe, Wall Street et la City veulent moins d'Etat et de souveraineté  pour plus de profits.

 

L'Europe affaiblie par ses utopies monétaristes et fédérales vit au rythme exclusif des intérêts  d'un seul pays et s'affiche comme l'homme malade du Monde, contraint de faire la manche auprès de la Chine dont elle  favorise le développement à ses dépends.

 

La France , en quête d'apparence depuis qu 'elle s'est vassalisée, essaie pathétiquement de paraitre encore tout en se soumettant  tantôt aux diktats de sa vosine d'Outre Rhin tantôt aux oukases des agences de notation et des marchés financiers.

Paralysée par son appartenance à la zone euro , terrorisée à l'idée de perdre sa notation AAA, elle accumule les plans d'austérité en sacrifiant   sa croissance , son avenir, son indépendance,  au mépris des Français dont le chômage grossit et dont les acquis sociaux sont rognés un peu plus chaque jour.

Ses dirigeants lui infligent sacrifices sur sacrifices, lui reprochant ses erreurs passées qui furent d'abord les leurs, et lui donnent sans modération en modèle l'Allemagne comme si cette génération de politiciens fatigués de leurs  faiblesses à défendre nos intérêts dans cette Europe germanique s'étaient résignés à  une version molle de la Révolution Nationale chère à leurs ainés défaits en 1940.

 

Et ce n'est pas l'expédition aérienne, victorieuse  grâce à l'appui américain,  contre une petite armée lybienne qui peut rassurer sur l'état réel du pays. 

 

Où est le dessein qui devrait mobiliser les Français dans l'effort? Quelles perspectives offrent ils  en contrepartie des sacrifices demandés? Ou est l'espoir?

 

Rien! Où que l'on regarde , côté majorité gouvernementale ou  socialiste, il n ' y a que renoncement, faiblesse, faux semblant!

 

L'Europe  nous avait promis la paix et la croissance. Elle nous apporte le déclin, la regréssion et peut être un jour la guerre civile comme les évènements en Grèce peuvent le laisser redouter.

 

Restent enfin les colifichets dont notre Président candidat s'est contenté avec gourmandise...Barak Obama , qui n'a pas à se plaindre de la France revenue à son rôle de supplétif dans l'Otan , lui a décerné comme à l'école quelques louanges qui n'engagent à rien...brevet de  leadership et dynamisme dont malheureusement, de ce côté de l'Atlantique, nous n'avons pas encore vu la traduction dans la remise en cause  indispensable de l 'euromark! 

 

Demain le Président-candidat ira à Colombey dans un rituel électoral complètement décalé...

 

"   Hé bien , Môssieur Sarkozy, quelles nouvelles m'apportez vous de Vichy ? "  pourrait il entendre s'il avait encore l'oreille gaulliste...

 

 

Roger Franchino

 

 

 

 

 

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8 novembre 2011 2 08 /11 /novembre /2011 11:42

Papandréou s 'en va après que Mme Merkel et notre Président -candidat lui aient imposé de se soumettre au plan  de "sauvetage" de son pays , surtout de ne pas consulter les Grecs, et de se démettre.

 

Il lui ont fait savoir officiellement que la Grèce devrait être dirigée par un gouvernement d'union nationale, et personne ne serait surpris que Lucas Papademos, ancien vice président de la Banque Centrale européenne soit  leur favoris comme Premier Ministre.

 

Ledit gouvernement sera de fait un gouvernement "fantoche" comme disait ce bon Ho Chi Minh des gouvernements à la solde de l'étranger chargé de  faire "pisser le sang" au Grecs  pour satisfaire les marchés qui  lorgnent déjà vers l'Italie..

 

Il sera l'exécutant de  la rigueur budgétaire imposée par Berlin,  avec la complicité du vassal parisien,  dans le cadre de la rigeur monétaire décidée à Francfort.

 

La Grèce ne s'en sortira évidemment pas puisque la récession va l' épuiser plus encore tandis que le garrot de l'euro fort l'asphyxie, mais qu'importe à Berlin  et Francfort puisque l 'euromark béneficiera d'un sursis , en attendant que l'Italie puis la France soient mises au pas.

 

Alors les Grecs voteront en Février en sachant que leur gouvernement ne siège plus à Athènes mais à Berlin et Francfort.

 

Dans leur désespoir , soit ils renonceront à leur souveraineté en reconduisant l'un des deux partis d'union nationale qui les ont conduit au désastre, soit ils risqueront leur démocratie en s'en remettant aux extrêmes qu'ils soient de gauche ou d'extrême droite.

 

Ainsi en va t il toujours de l'indépendance et de la démocratie: l'une ne peut aller sans l'autre.

 

Ainis en va t il lorsque les peuples se soumettent aux partis du renoncement

 

Français , tirons en les leçons pour nous mêmes!

 

Roger Franchino

 

 

 

 

 

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2 novembre 2011 3 02 /11 /novembre /2011 11:50

Papandréou , cerné de toutes parts, aux prises avec une crise économique  et sociale sans précédent, contraint par prudence de changer l’état major militaire, a décidé courageusement de faire appel au référendum.

Quel choix avait-il  face à l’austérité que l’Europe lui impose pour rester dans une zone euro qui étouffe tout espoir  de croissance et  alors que la révolte gronde ?

Hé bien, que le peuple grec se prononce sur son destin comme il convient qu’il y soit appelé dans une  démocratie !

Qu’un Président candidat français s’en offusque ne saurait étonner puisqu’il s’est assis lui-même sur le vote des Français qui s’étaient prononcés contre la Constitution européenne.

Faisant parti de ce courant orléaniste qui considère que la politique est l’affaire des élites et principalement la sienne , il appartient aussi à ce mouvement euro fascisant qui tente d’ imposer aux peuples un fédéralisme dont ils ne veulent pas . Ainsi le paragraphe 4 des accords de Bruxelles  qui rend obligatoire « la consultation de la Commission et des autres Etats membres avant l’adoption de réforme majeure économique ou budgétaire pouvant avoir un impact sur le reste de la zone euro pour donner la possibilité d’une évaluation d’un possible impact pour la zone euro  » en dit long sur l’assujettissement des Parlements nationaux sans que les peuples n’ y aient au préalable consenti !


Les Grecs , si Papandreou parvient à résister aux pressions économiques de cette veille de G20, se prononceront donc  légitimement sur l’avenir de leur pays au sein de la zone euro, car c’est bien la seule question.

Qui ne voit que c’est en effet la seule question dans cette zone euro qui, rafistolages après rabibochages, sombre chaque jour un peu plus dans le désarroi de ses contradictions ?


Dès lors un Président qui serait le digne héritier de la Vème République serait bien inspiré  de soutenir cette démarche qui est la seule qui vaille car il ne peut y avoir d’Europe pacifique et prospère contre les peuples.

Dès lors ce Président serait bien avisé de profiter  de cette situation qui se dramatise pour mettre enfin l’Allemagne au pied du mur, comme nous le réclamons depuis  longtemps , sur la question de l’euro monnaie européenne ou monnaie allemande.

Dès lors , ce Président préparerait avec ses partenaires allemands , italiens, espagnols, soit une indispensable dévaluation de 30%  de l’euro en même temps que la révision des statuts de la BCE et du traité de Maästricht  avec priorité à la croissance , soit, si l’Allemagne s’entêtait, une sortie organisée de l’euro de la Grèce et des autres pays qui le souhaitent, à commencer par le nôtre.

Et bien sûr, il conviendrait que ce Président consulte les Français par référendum !

Nous en sommes loin encore…

Pourtant les faits s’imposeront  aux idéologies et aux intérêts partisans car c’est dans la nature des choses, et ce réferendum grec sera, s’il advient, le premier pas vers la fin de l’euromark.

 

Pour autant, ce changement n 'est pas sans risque s'il n'est pas négocié, organisé,préparé, accompagné par les principales puissances européennes car il y va de leur intérêt bien compris, notamment en Allemagne.

Là est la difficulté, et là est le vrai challenge des principaux dirigeants de la zone, a commencer par ceux de la France.

Eviter que les évènements ne s'imposent dans l'urgence, tel est l'enjeu!

C'est à cela que devrait s'employer notre Président candidat...

 

 

Roger Franchino

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28 octobre 2011 5 28 /10 /octobre /2011 21:59

Les élections qui se sont déroulées en Tunisie le week end dernier ont été libres , régulières et avec une participation élevée.

Les Tunisiens ont accordé leur confiance aux islamistes plus ou moins modérés qui n'obtiennent cependant pas la majorité.

La France doit donc, comme elle l'a fait, en prendre acte et ne pas s'immiscer dans les affaires intérieures de ce pays ami.

Pour autant, comme écrit ici de façon prémonitoire dans l'article de début Fevrier  " Egypte, Tunisie, révolutions arabes: ni démocratie, ni paix sans soutien massif de l'Occident", les lendemains de prise de Bastille sont souvent ceux du désenchantement propices aux forces qui savent l'exploiter.

 

La Tunisie que le tourisme a déserté et affligée par le chômage de ses jeunes gens, ne pouvait échapper au phénomène dont je disais déjà qu'il profiterait probablement aux religieux.

 

C 'est bien pourquoi , je préconisais un appui économique massif de l'Occident , chaque chômeur en moins  parmi les jeunes consolidant les chances d'une  démocratie moderne.

 

Le G8 a décidé d'affecter en Mai 40 milliards $ à ces pays.... qu'en est il concrètement aujourd hui?

Manifestement , il ne s'est pas passé grand chose et la Tunisie reste enlisée....

 

La France doit, avec les autres bailleurs de fonds et sans prêter trop attention aux comptables des agences de notation, agir sans délai pour aider le  gouvernement composite sorti des urnes, quel qu'il soit, à remettre à flot  le pays.

Elle doit le faire en se gardant de toute ingérence, mais avec résolution car il y va du flanc Sud de l'Europe.

 

Du côté Lybien, les choses sont différentes économiquement car le pays est riche, et politiquement car il sort d'une guerre civile où les islamistes ont été extrêmement en pointe sur le terrain.

 

La France n'a pas su intervenir comme elle l'aurait dû, mais elle  bénéficie d' une certaine reconnaissance.

Pour autant on voit bien que la charia pourrait inspirer la Lybie de demain, menaçant le projet démocratique.

A la France donc de soutenir  les mouvements démocratiques qui en manifesteront le souhait , discrètement mais fermement, qu'il s'agisse  de droits de l'homme, de formation de l'armée nouvelle, de droit constitutionnel , mais aussi de développement économique avec la reconstruction et des projets industriels associant ce pays à l'Europe du Sud et notamment à l'Italie qui y  a tissé de longue date des liens étroits.

 

L'espoir des Lybiens doit se lever au Nord plutôt que du côté de l'Iran ou des Emirats Arabes.

 

Il est impératif que la France, patrie des Droits de l'Homme, joue sans naïveté son rôle  dans cette région stratégique pour l'Europe et l'Afrique, dans le respect des Etats et des sentiments nationaux, mais au service de la démocratie.

 

Espérons qu'elle ne se laissera pas détourner totalement par les errements de la zone euro: il en va de la paix demain!

 


 

Roger Franchino 

 


 

 

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  • Diplômé EM Lyon, MBA York, 30 ans de carrière internationale en Europe, Asie, Amériques, comme cadre dirigeant /directeur général  dans des multinationales ou des PMI .
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