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26 mars 2009 4 26 /03 /mars /2009 10:14

Les bonus indécents , les stocks options qui pleuvent, et les parachutes dorés dont bénéficie une poignée de dirigeants de grandes sociétés soulèvent l’indignation d’un pays accablé par les fermetures d’usines, les délocalisations et les plans sociaux.

 

Alors de gauche à droite chacun gesticule,  rivalise de coups de menton , de mises en garde solennelles , de colères d’opérette,  jamais suivis d’effets.

 

Mme Parisot brandit la charte éthique du Medef qui n’est qu’illusion, Mr Sarkozy menace son carnet d’adresses .

 

Chacun prétend  moraliser le capitalisme !

 

S’agit il des avantages des dirigeants du CAC  et des rémunérations de dirigeants des PME ? s’agit il d’empêcher les plans sociaux  et délocalisations ? ou encore de la pollution de la planète ?

 

Une fois de plus la classe politique française prétend résoudre les problèmes de société par une loi.

 

Ce sera donc un décret interdisant les stocks options dans les entreprises assistées par l’Etat, ou encore une loi sur la répartition des bénéfices.Tant mieux pour la prise de conscience, mais  assurément insuffisant.

 

Tout cela ne sera qu’habillage, rapidement vidé de son contenu s’il y en a un , par des lobbys patronaux et par les hauts fonctionnaires des grands corps de l’Etat que le système actuel avec ses passerelles peut enrichir à bon compte en pantouflant dans le privé.

 

La réalité est que les entreprises sont toutes différentes, et que jusqu’à preuve du contraire , nous n’avons pas l’intention de nous refermer sur nous mêmes tel Cuba.

 

Dès lors, le monde des entreprises dans un environnement international  mouvant est trop complexe pour être légiféré de l’Elysée comme autrefois de Versailles sauf à ne faire qu’une loi d’apparence.

 

Il est illusoire de vouloir gérer la complexité d’une manière unique et globale.

 

Oui, telle PME peut consentir des stocks options, voire un parachute doré pour attirer des compétences pointues qu’elle ne pourrait offrir.

 

Oui, puisque nous sommes dans un monde de compétition, telle ou telle entreprise peut avoir à réduire ses effectifs voire à délocaliser pour survivre ou se développer sur de nouveaux marchés

 

L’angélisme peut être populaire, mais ne fait qu’habiller l’illusion.

 

Alors que peut  faire , que doit  faire  l’Etat ?

 

D’abord au niveau économique, faire en sorte notamment dans le cadre de l’Union Européenne , que cesse le dumping fiscal et social de certains membres actuels, favoriser une politique monétaire qui aide nos entreprises au lieu de les pénaliser.

Une concurrence loyale, voilà le cadre général nécessaire.

Nous en sommes très loin puisque nous nous sommes laissés enfermer dans les rêves de pouvoir et l'ultra libéralisme de Bruxelles.
Ce sera un des enjeux des élections européennes prochaines .
 

Ensuite au niveau des entreprises, notamment celles du CAC, imposer effectivement par la loi, la représentation des salariés avec voix délibérative dans les Conseils d’Administration ou de Surveillance à l’exemple de la cogestion allemande.

Cette loi peut imposer que les rémunérations des dirigeants, notamment pour la partie variable et avantages complémentaires, soient approuvées à l’unanimité des administrateurs.

Dès lors, les salariés de l’entreprise seront associés aux décisions, et il leur reviendra d’apprécier si telle ou telle disposition, bonus ou stock option, ou parachute se justifie ou non beaucoup mieux qu’une loi de toutes façons révisable  comme le fut l’autorisation administrative de licenciement.

Qui mieux qu'eux d'ailleurs qui vivent avec l'entreprise , peut apprécier le bien fondé particulier de telle ou telle disposition? 


En accompagnant cela de la transformation de la participation en actions de l’entreprise, on associera aussi les administrateurs représentants des salariés à l’approbation des stratégies proposées .


Faisons confiance aux hommes de l’entreprise pour soutenir les bons choix avec perspicacité et courage  puisqu’il y va de leur avenir dans le long terme!

 

C’est ainsi, avec le contre pouvoir des salariés associés au développement que l’on parviendra à refréner les appétits spéculatifs des mercenaires de tous poils , à mieux protéger l’environnement,  tout en imprimant une nouvelle dynamique entrepreneuriale.

 

Voilà ce que devrait être le dessein des politiques et des syndicats !

Voilà ce que doit être la rupture tant invoquée!
 

Une France dans une Europe économique assainie, et des salariés associés à la gestion des grandes entreprises , voilà la voie du progrès , voilà le chemin pour rebondir après la crise!

 

Ayons  la "banane" pour le faire!

Katsumoto 

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  • Roger Franchino
  • Diplômé EM Lyon, MBA York, 30 ans de carrière internationale en Europe, Asie, Amériques, comme cadre dirigeant /directeur général  dans des multinationales ou des PMI .
Président Club de pensée France Rebelle
  • Diplômé EM Lyon, MBA York, 30 ans de carrière internationale en Europe, Asie, Amériques, comme cadre dirigeant /directeur général dans des multinationales ou des PMI . Président Club de pensée France Rebelle

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